Saint-Denis : des riverains excédés par les nuisances se mobilisent contre des dealers

Merci Nicolas Sarkozy pour la baisse des effectifs policiers. Dans la cité Paul Eluard à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), plusieurs riverains excédés ont décidé de réoccuper le terrain pendant plusieurs soirées au pied de leur immeuble, avec l’espoir de se réapproprier cet espace. En termes de sécurité, la mairie de Saint-Denis déplore quant à elle un manque de moyens, estimant qu’il manque 200 agents de la police nationale “pour avoir une situation plus ou moins normale” :

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5 Comments

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  • eric-p , 22 avril 2016 @ 14 h 05 min

    C’est pas grave. On créera des milices.
    Ça existe déjà en réalité à l’étranger, en Guyane Fcse, charmant pays de Taubira (mais faut pas l’dire : c’est pas po-li-tique-ment correct !)et en France métroplitaine:
    Les fameuses zones dites de “non-droit”…où les flics ne vont jamais.

  • Marino , 22 avril 2016 @ 17 h 00 min

    Á Saint-Denis, des riverains font leur «Nuit debout» contre les dealers

    À la cité Paul Eluard, les riverains ont dû apprendre à cohabiter avec les dealers au quotidien. Tout le monde sait qu’ils tiennent la tour numéro sept, plantée au bout d’un cul-de-sac derrière la gare de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Avachis sur les marches du hall, adossés aux murs environnants, des jeunes pour la plupart en âge d’être au collège contrôlent les allées et les venues. Ici ils tiennent la porte aux locataires, là ils transportent quelques sacs de courses. Mais c’est pour mieux imposer leur présence dans les cages d’escalier à toute heure du jour et de la nuit, les alarmes incendie déclenchées par les fumeurs, et cette odeur âpre de cannabis qui imprègne les parties communes jusque dans le plus petit recoin. À la moindre menace, ils s’évaporent telle une volée de moineaux. Mais une fois le calme revenu, ils reviennent aussi vite qu’ils ont disparu.

    «On a pris leur place»

    «Chaque soir, c’est le même manège jusqu’à quatre heures du matin», raconte Georgette, une historique du quartier. «Les voitures de clients défilent sous nos fenêtres. Ils laissent les portières ouvertes, s’invectivent boivent pendant des heures», raconte-t-elle, la voix abîmée par le tabac. Voilà près de vingt ans que les riverains ont intégré ce quotidien insupportable. Mais la semaine dernière, un nouvel incident a été celui de trop. Une voiture incendiée lors d’un énième règlement de compte enflamme mercredi 13 avril deux autres véhicules du parking de la tour numéro sept. La première appartenait à une aide-soignante qui travaille en horaires décalés. La seconde à un autre riverain qui, faute d’assurance tous risques, ne sera jamais indemnisé. «On en a eu ras-le-bol», poursuit Georgette. «On a installé une table et des chaises en bas de l’immeuble, là où ils passent leurs soirées. On a pris leur place.»

    Commencent alors devant la tour sept ce que les médias vont baptiser des «Nuits debouts», en référence au mouvement de la place de la République, à Paris. Amorcé par trois femmes, le mouvement rassemble rapidement une petite dizaine de courageux au gré des nuits. C’est le début d’une guerre des nerfs entre les riverains, paralysés jusqu’ici par la peur des représailles, et les dealers bousculés dans leurs habitudes. «Vous n’avez rien de mieux à faire?», lancent ces derniers aux habitants le premier jour. Les locataires ne répondent pas, et tiennent bon. Les voitures de clients s’approchent, mais font vite demi-tour.

    Au fil des jours, la tension monte. «Ah vous voulez foutre la merde? Comptez sur nous», leur lance-t-on le samedi soir. Quelques meneurs parmi les dealers installent un barbecue et rameutent une quinzaine de jeunes des alentours. Ils boivent, se bousculent et provoquent les riverains. La soirée se termine par un appel à la police qui fait le déplacement. «On n’a rien vu venir, mais en une seconde ils ont disparu comme des ombres»

    Après une semaine de mobilisation, les jeunes ont disparu du hall de la tour numéro sept. Mais ils ne sont jamais loin. Des silhouettes surgissent d’un coin de l’immeuble et frôlent les locataires sans rien dire. D’autres, postés une cinquantaine de mètres plus loin, lancent régulièrement une volée d’insultes contre l’attroupement de locataires

    Chaque soir, les élus de Saint-Denis défilent pour les assurer de leur soutien. «Dans un État de droit, ce n’est pas aux habitants de régler ce problème», estime Slimane Rabahallah, maire-adjoint à la Tranquillité publique et à la Prévention de la délinquance. «Mais il y a un grave problème de sous-effectifs. Nous n’avons que 300 policiers pour une ville de 109.000 habitants. Au vu du niveau de délinquance, il nous faudrait au moins 200 policiers nationaux supplémentaires pour retrouver un niveau de sécurité acceptable.»

    Côté forces de l’ordre, on comprend le ras-le-bol des riverains. Mais on ne cautionne pas l’initiative pour autant. «Le phénomène nous inquiète, explique Grégory Goupil, élu syndical Alliance. On comprend l’exaspération de ces gens, mais ils se mettent en danger car leur action perturbe un trafic qui génèrent des milliers d’euros par semaine.» ……[…]Ça prend plusieurs mois pour caractériser un trafic de drogue. Chacun son métier, on ne veut pas que des milices se forment sur les différents points de deal. On fait notre travail, ils doivent nous faire confiance», conclut-il.

    Extrait partiel du Figaro 22/04/2016 à 16:

  • parole , 23 avril 2016 @ 17 h 28 min

    Pauvres gents qui doivent eux même se protéger !

    Tout part en live…… ça risque de se terminer par une révolution ….et les nuits debout sont la matière 1ère pour la préparer ….cet automne ça va chauffer !!!

  • delaye , 23 avril 2016 @ 21 h 07 min

    Si les gouvernements l’avaient voulu, il y a longtemps que tout çà serait résolu. Déjà, avant la construction de la tour Montparnasse, les noirs dissimulaient leurs sachets de drogue au bout d’un fil sous les voitures à l’approche des flics au voisinage de la gare. Mon Mari et moi les avons vus.

  • jfrozon , 25 avril 2016 @ 1 h 02 min

    ça fait quatre ans que sarkozy est parti du pouvoir, les remplaçants ont eu le temps de remédier aux problèmes !!!!! (La gauche,la droite ). Tout ce vieux système n’a plus aucune valeur , sauf de remplir les poches des milieux autorisés, dont la grande parti des français n’y est pas !!!!!

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