La mort de Marat de David (Vidéo)

Jacques Louis David est issu d’une famille bourgeoise. Son père meurt à l’issu d’un duel en 1757. Il est confié à son oncle, Jacques Buron. En 1764 celui-ci le présente à François Boucher. Le maître, trop âgé, recommande à l’adolescent de suivre les cours de Joseph Marie Vien. L’année suivante, il entre à l’Académie royale de peinture. Après trois tentatives infructueuses, David obtient la consécration en remportant le Grand Prix de Rome avec “Erasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochus”, en 1774. Il part pour l’Italie l’année suivante et séjourne à Rome à l’Académie de France de 1775 à 1780.

La grande qualité de “La Douleur d’Andromaque” lui vaut de devenir membre de l’Académie en 1783. Dès lors les élèves se pressent dans son atelier. Drouais, l’un de ses élèves les plus doués remporte le Grand Prix de Rome en 1784. David l’accompagne à Rome pour peindre “Le Serment des Horaces”, son tableau d’histoire le plus célèbre. Au début des années 1790, il est à la tête du plus grand atelier d’Europe et forme les plus grands peintres à venir.

Après la révolution, David signe la pétition des Cordeliers pour la déchéance du roi (1791) puis vote la mort du roi (1793). Il occupe des fonctions prestigieuses : il est élu à la convention, préside le Club des Jacobins, est membre du comité d’instruction publique et de la commission des arts. En août 1794, David comparait pour avoir fréquenté et partagé certaines idées de Robespierre. Il est condamné et incarcéré jusqu’au 28 décembre de la même année.

En 1804 Napoléon est sacré Empereur. Il commande à David la représentation du sacre “Le Sacre de Napoléon” puis “La distribution des aigles”. David travaillera sur cette dernière toile de 1808 à 1810. En 1815 il signe l’acte additionnel aux Constitutions de l’Empire. Mais la défaite de Waterloo entrainent la chute de l’empire et une nouvelle loi est votée. Elle stipule le bannissement des signataires de l’acte et des opposants à la restauration. David, malgré l’opportunité qui lui est proposée de se soustraire à la loi, préfère quitter la France. Il peint ses dernières toiles à Bruxelles : “Amour et Psyché”,1817 – “Les Adieux de Télémaque et d’Eucharis”, 1822 – et son oeuvre testamentaire, “Mars désarmé par Vénus et les Grâces”, 1824. Il s’éteint le 29 décembre 1825. Le gouvernement français refusera le rapatriement de son corps.

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