Les Français ne veulent pas d’une loi interdisant la fessée, l’oligarchie insiste…

La fessée, pour ou contre ? par Chaunu

Le député écologiste François-Michel Lambert, auteur d’un amendement interdisant les punitions corporelles à la proposition de loi sur la famille, l’a retiré lundi 19 mai au soir après l’engagement du gouvernement de « reprendre la discussion lors d’une prochaine proposition de loi ». Le texte précisait que « les titulaires de l’autorité parentale ne peuvent user de châtiments corporels ou de violences physiques à l’égard de l’enfant ». Déjà 18 pays d’Europe interdisent la fessée, mesure recommandée par le Conseil de l’Europe et prônée dans un rapport remis début avril au gouvernement par le juge des enfants Jean-Pierre Rosenczveig.

Rue 89 rappelle que selon la dernière enquête sérieuse sur le sujet, publiée par TNS-Sofres en 2009 :

  • 82% des Français sont hostiles à une loi interdisant la fessée ;
  • ils sont 67% à déclarer en avoir déjà donné une ;
  • et sont 45% à estimer qu’elle « apprend le respect de l’autorité ».

Et notre confrère de résumer : “Hors de question, pour une majorité de Français, que l’État vienne se mêler de la manière dont ils traitent leurs enfants.”

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20 Comments

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  • Bernard , 22 mai 2014 @ 22 h 58 min

    Je ne sais pas de quoi on discute : il y a belle lurette que les châtiments corporels à l’égard des enfants sont interdits (à l’école depuis 1835, interdiction reprise en 1887, et constamment renouvelée depuis). L’espace familial n’échappe pas aux règles de droit et le code pénal s’y applique comme partout ailleurs : deux enfants, en moyenne, meurent TOUS les jours de violences commises à 98% en famille, entre 600 et 700 tous les ans. Le Code Pénal est parfaitement clair : toute violence commise à l’égard d’un mineur est plus sévèrement punie que la même violence commise à l’égard d’un majeur (si vous refusez cette règle élémentaire du droit, c’est tout l’Etat de droit qui s’écroule : chiche !) et un violeur d’enfants est évidemment plus sévèrement puni qu’un violeur dont les victimes sont majeures ; et donc qu’arriverait-il au cadre qui s’aviserait de fesser sa secrétaire pour quelques fautes de frappe ? Ce serait pourtant, AU REGARD DES LOIS DEJA EN VIGUEUR, moins grave que de fesser sa fille qui aurait commis on ne sait quelle bêtise… Si vous ne parvenez pas à élever vos enfants sans les frapper d’une manière ou d’une autre c’est que vous êtes parfaitement indignes d’en procréer. Dommage qu’on ne puisse pas avorter des sadiques qui mouillent en action ou au spectacle de ces chères petites fesses dodues bien rouges… Les vrais pédophiles ne sont pas seulement là où nous les désigne la rubrique des faits divers.
    Quant au “sondages” : je crois qu’on aurait obtenu exactement les mêmes résultats juste avant la Révolution de 1789 en posant la question de savoir s’il fallait continuer d’avoir recours – légalement – à la torture dans les procédures judiciaires… ou encore, sur un sujet qui a jadis valu le bûcher à quelques héros de la science et de la pensée, si par sondage on avait demandé du temps de Galilée si la Terre tournait autour du Soleil ou le contraire ! Le vernis de civilisation est fragile…

  • Eric Martin , 23 mai 2014 @ 0 h 59 min

    Personne ne parle de maltraiter les enfants, juste dans des cas “limite”, de leur signifier que certaines limites ne peuvent être dépassées, pour leur bien.

  • Bernard , 23 mai 2014 @ 1 h 43 min

    Et de quelle manière se passe cette “signification” ? Et qui fixe ces “limites” ? En quoi consistent-t-elles précisément ? Et ce “bien” que vous leur voudriez, en quoi consiste-t-il ? Sinon, entre autres, leur apprendre à respecter un certain nombre de lois ? Et voulez-vous apprendre à faire respecter l’interdit de la violence en le transgressant ? même sous forme (apparemment) anodine ? Il n’y a pas de formes “anodines” ou “légères” et votre psy préféré vous expliquera très bien ce que signifie pour l’inconscient d’un garçon que de se faire “botter le cul”… il vous faut un dessin ? Nous ne sommes plus tout à fait des chimpanzés (chez les jeunes, tendre son arrière-train au mâle dominant en signe de soumission permet d’éviter le conflit…), malgré ce que pourrait laisser croire la quasi-totalité des commentaires, qui confondent de manière très “primate” obéissance et soumission. Soumettre (mettre dessous, abaisser) un enfant en prétendant l’élever est évidemment grotesque et l’empêche radicalement d’apprendre à obéir (et quand le chat n’est pas là, n’est-ce pas…!).

  • Eric Martin , 23 mai 2014 @ 3 h 24 min

    Etant jeune père de famille, je vais vous donner un exemple concret : j’interdis très fermement à mon fils de traverser une route dangereuse du type départementale. Si, malgré la clôture du jardin et l’interdiction répétée, je surprends mon fils en train de la traverser, je foncerai le sauver et il aura le droit à une bonne fessée pour qu’il ne mette pas sa vie en danger de nouveau. Avec une attitude laxiste, il recommencera et pourrait être fauché. Dans le cas présent, mon fils ne doit pas apprendre à m’obéir, il doit obéir immédiatement. Penser le contraire est parfaitement criminel.

  • rorol , 23 mai 2014 @ 9 h 16 min

    oui à la fessé quand elle est méritée

  • V_Parlier , 23 mai 2014 @ 9 h 57 min

    Exemple tout à fait à propos. (Tout comme: Comportement violent et dangereux envers ses frères et soeurs). Mais les théoriciens de l’éducation ne s’occupent pas de ces cas pratiques et vous pondront douze analyses psycho-machin pour vous démontrer que vous êtes un psychopathe.

  • baldag , 23 mai 2014 @ 11 h 40 min

    Ces gens ne désarmerons pas tant qu’on ne leur fera pas fermer leur gueule. Oui je n’hésite pas à être grossier, mais ils ne méritent pas un autre langage! Jusqu’où les laissera-t-on aller?
    Je pense qu’il leur aurait fallu plus qu’une fessée : une bonne raclée qui laisse des traces lorsqu’ils étaient jeunes!
    La fessée, je la défends.
    Elle est indispensable car elle marque positivement l’esprit du gamin ou de la gamine qui fait sa colère, par exemple. Quel est le gosse qui se souvient de paroles gnangnan qui suivent sa grosse bêtise? Aucun. Qui se souvient de la fessée et de ce qui l’a motivée? Quasiment tout le monde!
    J’en ai pris et je défends son principe! C’est grâce à un bon coup de pied aux fesses que je me suis mis à bien travailler à l’école!

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