Ce n’est pas parce que l’on ne mesure que 19 cm que l’on ne sait pas remuer son nez! (Vidéo)

Née au zoo de Chester, cette petite antilope est orpheline. Thanos est un  dik-dik de Kirk, l’une des plus petites races d’antilopes du monde. Adulte, elle mesurera  40cm de haut.(NDLR)

Le dik-dik de Kirk (Madoqua kirkii) est un mammifère herbivore appartenant à la famille des bovidés. Cette petite antilope africaine forme le genre Madoqua avec trois autres espèces de dik-diks.

Le dik-dik de Kirk est un mammifère ongulé mesurant de 55 à 77 cm de long, entre 35 et 45 cm de haut pour un poids allant de 2,7 à 6,5 kg. La queue mesure de 4 à 6 cm de long. Seuls les mâles sont dotés de cornes ondulées, qui peuvent mesurer 11,4 cm de long au maximum. Celles-ci peuvent être un peu cachées par une touffe de longs poils érectiles.

La coloration du pelage est gris jaunâtre à brun rougeâtre sur le dos. Le ventre, l’intérieur des jambes et le bas du menton sont grisâtres à blanc. La tête et les pattes sont de couleur fauve.

La caractéristique la plus distinctive de cette espèce particulière de dik-dik, c’est que son museau est particulièrement allongé comme une trompe. Cette trompe est une adaptation pour le refroidissement qui permet au sang veineux de refroidir par évaporation de la muqueuse dans la cavité nasale pendant la respiration normale ou en situation de stress de chaleur lorsqu’il halète.

L’aire de répartition du dik-dik de Kirk se situe à l’extrême sud-est de la Somalie, au centre et au sud du Kenya, au nord et au centre de la Tanzanie, le sud-ouest de l’Angola et en Namibie.

Ce bovidé se produit dans une grande variété d’habitat, tel que les garrigues sèches de bosquets humides et les prairies de la savane. Son habitat doit contenir beaucoup d’arbustes pour se cacher et se nourrir, mais ne nécessite pas beaucoup d’eau. Affectionnant les terrains secs (caillouteux, rocheux ou sablonneux) il peut être observé jusqu’à 3 000 m d’altitude.

Le dik-dik de Kirk est un mammifère herbivore dont le régime alimentaire se compose de feuilles d’arbres et d’arbustes, de graminées, d’herbes et de carex. Parce qu’il est petit, les exigences métaboliques par kilogramme sont élevées et il doit consommer plus de nourriture par kilogramme de poids corporel que les grands ongulés.

L’animal est parfaitement adapté aux conditions de sécheresse et se nourrit d’arbustes qui sont riches en protéines, ainsi que plusieurs plantes succulentes xérophiles. Les produits alimentaires sont très divers et sont généralement de haute valeur nutritionnelle. La seule eau qu’il consomme est à la fois la rosée sur la végétation et le peu d’humidité présente dans la végétation, mais peut mourir au bout d’une semaine s’il est privé de sel.

Chez le dik-dik de Kirk, on note un pic de naissance de novembre à décembre et d’avril à mai. Après une période de gestation estimée à une durée située entre 169 et 174 jours, la femelle met au monde un seul petit pesant entre 560 et 795 g. Le jeune est allaité durant 3 à 4 mois. Le taux de survie pour les petits est de 50 %. Les femelles dik-diks atteignent leur maturité sexuelle à 6 ou 8 mois et les mâles vers 8 à 9 mois. L’espérance de vie de l’espèce est d’environ 10 ans.

Le dik-dik de Kirk est principalement actif dans la matinée et en fin d’après-midi, même s’il peut poursuivre son activité tout au long de la nuit. Les couples monogames défendent un territoire de 12,5 à 75 acres, et si aucune condition défavorable inattendue ne survient, ils peuvent occuper le même territoire toute leur vie. Des pistes traversent la couverture épaisse, qui sont utilisées avec une certaine régularité. Le long des frontières du territoire, et d’autres lieux importants pour ces animaux, ils déposent leurs excréments. Les deux sexes marquent la limite de leur territoire par des sécrétions provenant de leurs glandes pré orbitales, même si ce comportement est plus fréquemment pratiqué par les mâles. Malgré le marquage commun, seul le mâle défend le domaine familial, chassant tous les intrus de la même espèce, y compris les autres femelles. Les conflits entre voisins territoriaux ne sont pas fréquents, mais se produisent parfois.

Lorsqu’il est surpris le dik-dik fait des bonds en zigzag rapide, se précipitant pour la couverture épaisse tout en faisant un appel pour alerter ses congénères. L’animal est admirablement camouflé dans son milieu naturel pour échapper aux prédateurs.

Comme pour bon nombre d’antilopes, le dik-dik de Kirk est une proie de choix pour plusieurs prédateurs naturels dont le lion, le léopard, le guépard, le caracal, la hyène, le lycaon, le chacal, le ratel, le crocodile et le python de Séba. Les plus jeunes sont également la proie des aigles, des babouins et des genettes.

Actuellement, il n’y a pas de véritables menaces pesant sur le dik-dik de Kirk, enfin pouvant peser sur la survie de l’espèce. Ce bovidé est néanmoins affecté par l’expansion agricole et la chasse excessive dans certaines régions. Cependant, sa capacité à survivre dans les broussailles et les zones surpâturées ainsi qu’aux changements de végétation l’aide grandement à subsister là où d’autres espèces d’antilopes n’y arriveraient pas.

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