Une femme angoissée alerte le Samu :
«Venez vite, mon mari se bave dessus !»
Les secours accourus, transportent sans tarder
L’hébété aux Urgences.
Mais la noria des compétences
Devra bientôt s’y résigner :
Le cerveau est endommagé.
Songeur le neurologue interroge la femme :
«Que faisait-il quand la crise s’est déclarée ?
– Bof… c’est un esprit futile, répond la dame,
Il lisait un mince livret…. intitulé…
Euh… Programme du gouvernement socialiste !
– Dans ce cas madame, dit l’autre qui blêmit,
Nous ne pouvons plus rien pour lui…
Le pronostic est par trop pessimiste.
– Mais pourquoi ? Sanglote-t-elle affolée :
Le pauvre homme est plus bête que méchant,
Et il n’a pas fêté ses cinquante ans !
– Certes, dit l’autre, mais cette fois il a joué
Avec le feu : Et les dégâts à l’encéphale
Seront irréparables.
Nous traitons ici, sans succès,
Plusieurs membres de ce gouvernement
C’est désespérant ! Aucun ne fait de progrès,
Et quant à leur président,
Le cas est si désespéré
Que la famille exige de l’euthanasier.
C’était son vœu, nous jurent-ils.
Pour nous, et même s’il est débile,
Le vœu d’un malade est sacré :
Satisfaction lui sera promptement donnée ! »
Oh, oh… j’en devine qui font grise mine, eh,
N’est-il même plus permis de rêver ?
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