Le présentateur Frédéric Haziza a-t-il agressé sexuellement des collaboratrices ?

Voici les accusations :

La Chaîne parlementaire (LCP) a décidé, mardi 21 novembre, de suspendre la participation de Frédéric Haziza, journaliste vedette de la chaîne, aux émissions « Entre les lignes » et « Questions d’info ». La chaîne a diligenté une enquête interne après un article de Buzzfeed, publié le même jour, faisant état d’une agression sexuelle commise par M. Haziza.

Les faits ont exactement trois ans, mais c’est l’affaire Weinstein qui a décidé Astrid de Villaines à les dévoiler. La journaliste de LCP a porté plainte, dimanche 19 novembre, contre Frédéric Haziza, qu’elle accuse d’agression sexuelle. Mardi soir, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire.

Le site s’est procuré la plainte de la journaliste, dans laquelle elle relate des faits survenus le 20 novembre 2014. Alors qu’Astrid de Villaines tente de rejoindre son bureau, M. Haziza lui bloque le passage et insiste pour qu’elle passe devant lui.

« Je suis donc passée devant lui, face à face. Monsieur Haziza a alors tendu son bras droit, autour de ma taille. Sa main s’est alors retrouvée au niveau de mes fesses, côté gauche, en l’appuyant fortement. Dans le même temps, Monsieur Haziza m’a pincé la fesse gauche », détaille la plainte, consultée par Buzzfeed.

Mme de Villaines précise, par ailleurs, que le présentateur avait déjà eu « des gestes ou des allusions plus ou moins déplacés ». « Il me frôlait le haut de ma poitrine avec ses mains et (…) il me déclarait que mes hauts de vêtements m’allaient bien, tout en fixant ma poitrine », raconte la journaliste.

Le témoignage d’un ancien journaliste de LCP :

Un autre jour, assis à côté d’une journaliste salariée de la rédaction (composée d’une quinzaine de membres et particulièrement féminisée), j’ai observé et reconnu Haziza passant dans le couloir exigu pour rejoindre son bureau.

Ma voisine (une présentatrice trentenaire que je n’identifierai pas aujourd’hui ici) s’était alors exclamée, l’air grimaçant et à voix basse : “Quel sale type…”.

Vu mon sourire interrogatif, elle m’expliqua alors avoir vécu un calvaire dans le passé en assistant Haziza pour ses émissions. La vedette de LCP était qualifiée, pêle-mêle, de “mec obsédé”, “dégoûtant”, “connard” et “tripoteur”.

Une autre femme, présente à son desk face à nous, avait corroboré ce témoignage, ajoutant que la plupart des journalistes -déjà installées dans l’équipe (contrairement aux jeunes filles stagiaires ou sous CDD)- s’arrangeaient pour ne pas devoir collaborer avec Haziza.

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