Acte 19 / Les soldats de Sentinelle pourront tirer en cas de menace, selon le général Leray (Vidéo)

Interrogé par France Info, le responsable de la force Sentinelle en Ile-de-France a expliqué que les soldats mobilisés pour l’Acte 19 des Gilets jaunes pourront faire feu «si leur vie ou celle des personnes qu’ils défendent est menacée».

L’exécutif vient-il de franchir un cap dans la crise des Gilets jaunes dans laquelle il est embourbé depuis des mois ? Les craintes de l’opposition, vent debout contre le déploiement de l’opération Sentinelle pour garantir la sécurité de l’Acte 19 de la mobilisation, ne risquent pas de s’apaiser suite à l’intervention du responsable de la force en Ile-de-France, le général Bruno Leray, sur les ondes de France Info ce 22 mars.

«Les consignes des soldats sont fixées de manière extrêmement rigoureuses. Ils sont soumis au même cadre légal que les forces de sécurité intérieure», fait savoir en préambule le responsable, avant de souligner que ces derniers disposent «de différents moyens d’action pour faire face à toute menace». Expliquant que les militaires peuvent intervenir physiquement, le général précise : «Ça peut aller jusqu’à l’ouverture du feu.»

«Ils donnent des sommations dans les cas éventuels d’ouverture du feu», poursuit le général Bruno Leray, rappelant que c’était arrivé par le passé, lors des attaques terroristes au Louvre ou à Orly. «Ils sont parfaitement à même d’apprécier la nature de la menace et d’y répondre de manière proportionnée», assène-t-il, avant de répéter que si la vie des soldats ou celle des personnes qu’ils défendent est menacée, «ils pourront effectivement tirer».

Si le gouverneur militaire de Paris assure que «les ordres seront suffisamment clairs pour que les soldats n’aient aucune inquiétude en la matière», tous les soldats ne partagent visiblement pas son avis. Dans une interview accordée à France Info, des soldats de l’opération Sentinelle, qui ont souhaité garder l’anonymat, ont livré une tout autre version des faits : «C’est absurde, c’est du n’importe quoi. On n’est pas préparés à ça. Nous, en termes techniques, on lutte contre un ennemi. Et l’ennemi ne peut pas être la population, ce n’est pas possible. C’est la situation dans laquelle on essaie de mettre les militaires aujourd’hui.»

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