Déterrer Franco : la première mesure des socialistes espagnols ! (Vidéo)

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L’Espagne a un gouvernement socialiste, ultraminoritaire, certes, et surtout véritable exception au sein de cette Europe, voire de ce monde où « conservateurs » et « populistes » sont partout en pointe ou à la manœuvre. Pedro Sánchez, le nouveau chef de l’Etat n’est à ce poste que depuis quelques jours, et il s’est déjà fait remarquer par deux mesures qui ne révèlent pas une grande pertinence : l’accueil du bateau de migrants à Valence, et l’annonce que le cercueil de Franco serait chassé du Valle de Los Caídos.

L’accueil de l’Aquarius et l’outrage fait au général Francisco Franco sont certes des mesures destinées d’abord à donner des gages à l’extrême gauche de Podemos, pour bénéficier de son soutien ou au moins d’une bienveillante attention.

Mais ces deux actes ne sont pas que symboliques. Ils portent en germe des conséquences extrêmement graves. Nous avons dit ici même quel type de signal était envoyé aux passeurs de migrants, avec cet accueil de l’Aquariusdans le port de Valence.

Quant au changement de sépulture de la plus grande figure militaire et politique de l’Espagne contemporaine, c’est tout simplement une réouverture des plaies et querelles de la guerre civile espagnole (1936-1939).

Lundi soir, dans sa toute première intervention télévision, le nouveau chef d’Etat a donc annoncé que, parce que « le pays ne peut pas se permettre des symboles qui séparent les Espagnols », il allait organiser l’exhumation du corps, et le rendre à sa famille. Les socialistes espagnols, et les communistes, trotskistes et anarchistes s’étaient révélés experts, pendant la guerre civile, dans l’art de violer les sépultures, et en particulier de déterrer les carmélites. A l’époque, ces photos de cercueils ouverts, alignés le long de murs de couvents, les cadavres à demi momifiés de religieuses, et les terrassiers posant à côté, la bêche sur l’épaule, avaient fait le tour du monde.

Les socialistes recommencent, en prévoyant de « reconvertir le lieu qui exaltait les vainqueurs en un mémorial des victimes du franquisme et de la réconciliation ».

Le gouvernement espagnol s’appuie sur plusieurs mensonges

Pour la réconciliation, c’est mal parti. Le projet gouvernemental a fait l’objet d’une bombe. Toutes les familles de la droite espagnole ont eu un ou plusieurs membres liquidés par les bandes armées trotskistes, communistes, et anarchistes. Aussi l’annonce de cette violation officielle de sépulture du pacificateur de l’Espagne a-t-elle créé un vrai malaise au sein de l’armée, La droite, elle, est vent debout contre ce projet. D’autant que le gouvernement appuie sa démonstration de l’utilité de cette mesure à l’aide de plusieurs mensonges : le monument (qui est donné à la garde de bénédictins) serait à la gloire exclusive des vainqueurs, et aurait dès l’origine été conçu comme le futur tombeau pharaonique du Caudillo.

C’est un double mensonge, car si Franco a été enterré à cet endroit, c’est de par la volonté du roi. Et le monument comporte les restes mêlés des différents protagonistes de la guerre civile, précisément pour la réconciliation. Va-t-on trier les cadavres, pour identifier les morts nationalistes et les marxistes, et chasser les nationalistes du sanctuaire ?

Francis Bergeron – Présent

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