L’incrédulité de saint Thomas, oeuvre majeure du Caravage (Vidéo)

Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas »,dit-il. Jésus survient, dans ce lieu dont il est spécifié que les portes étaient fermées, et s’adresse à Thomas : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d’être incrédule. » Puis conclut : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru » (Jean, 20-29).

Le tableau fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Et qu’est-ce qui frappe ainsi ? D’abord la compacité, ce bloc de personnages serrés et comme soudés entre eux, formant une seule formidable figure, symétrique, dotée de quatre têtes réunies au centre de la toile, de trois mains qui littéralement « disent » le texte, et de quatre regards dirigés vers le même point. Ce qui frappe, c’est surtout ça : ce faisceau de regards, si intenses, si tendus, comme des vrilles dont la pointe serait le doigt de Thomas.

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