Le clic (hashtag) a fêté ses 10 ans !

Le symbole a tué le «dièse» et donné naissance, depuis sa création en 2007, à une véritable banque de mots sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui 125 millions de hashtags sont échangés par jour. Retour sur son origine.  Le monde virtuel célèbre ses 10 ans. Un anniversaire linguistique qui rappelle, à chaque internaute que nous sommes, les événements marquants survenus dans le monde depuis le début du millénaire.

Popularisé sur Twitter, et désormais utilisé sur de nombreux autres réseaux sociaux tels Facebook, Instagram ou Tumblr, le hashtag a été inventé par Chris Messina, un designer Américain spécialiste des réseaux sociaux. Le 23 août 2007, cet utilisateur frénétique de Twitter (plus de 39.500 messages en 11 ans) propose dans un tweet d’utiliser le symbole dièse pour regrouper des messages traitant du même sujet. Il lance alors le premier hashtag, «#barcamp», à propos des ateliers participatifs sur l’innovation web, dont il se présente comme l’un des premiers organisateurs à partir de 2005. Le signe est efficace et rapidement copié. Le virus se transmet et l’Internet ne peut désormais plus s’en passer.

Un mot français

Qu’en est-il alors du mot? Un terme, qui soit dit en passant a été traduit au Québec sous le doux nom de «mot-clic» pour éviter l’anglicisme. Entré dans les célèbres dictionnaires Petit Larousse en 2014 et Petit Robert en 2015, le hashtag dérive selon Jean Maillet, auteur de 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser, du mot anglais hash, «hachis». Lui-même dérivé du verbe to hash, le phonème est «tout droit issu, depuis le XIVe siècle, du français hacher». Le mot «hash» est donc bien de chez nous!

Toutefois, note l’auteur, le mot Tag est bien anglais et s’emploie pour désigner une étiquette ou «tout marqueur» pour identifier un objet. On le retrouve par exemple dans les formules anglaises: luggage tag, étiquette à bagages ; dog tag à savoir «plaque d’identification» ou encore price tag, étiquette de prix. Le mot hashtag n’implique donc pas seulement le dièse mais englobe à la fois son symbole et le mot qui le suit. Exemple: «#amour».

Aujourd’hui 125 millions de hashtags sont échangés par jour. Une pratique qui a servi de tremplin à plusieurs mobilisations de masse. En avril 2014 l’enlèvement à Chibok (Nigeria) de 276 lycéennes par les islamistes de Boko Haram avait déclenché une vague de soutien internationale véhiculée par #BringBackOurGirls.

 

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