États-Unis : les pro-avortement remercient le pape, les pro-vie leur conseillent d’apprendre à lire

NARAL Pro-Choice America (ex-National Abortion and Reproductive Rights Action League) n’a pas bien lu l’entretien accordé par le pape François à une quinzaine de revues jésuites dont America Magazine et a cru ou fait semblant de croire les grands médias lorsque ceux-ci ont affirmé que la politique de l’Église en matière d’avortement allait évoluer. Résultat, ce mot de remerciement au nom des femmes “pro-choix” :

Cela est bien entendu faux et, vendredi 20 septembre, le pape François dénonçait l’avortement devant une centaine de gynécologues catholiques, leur demandant de ne pas le pratiquer :

“Chaque enfant non né, mais injustement condamné à être avorté, possède le visage du Seigneur qui, avant même de naître puis à peine né, a fait l’expérience du refus du monde. Et chaque personne âgée, même si elle est malade ou en fin de vie, porte en elle le visage du Christ. (…) On ne peut les éliminer ! (…) Le fait que vous soyez médecins catholiques vous confère une plus grande responsabilité. (…) Les pavillons hospitaliers de gynécologie sont des lieux privilégiés de témoignage et d’évangélisation. Chers amis médecins qui êtes chargés de vous occuper de la vie humaine dans sa phase initiale, rappelez à tous, dans les faits comme avec les paroles, qu’elle est toujours, dans toutes ses phases et à n’importe quel âge, sacrée et de qualité. Et ce n’est pas un langage de foi, c’est un discours de raison et de science”.

Des internautes catholiques ont d’ailleurs répondu avec humour à NARAL, lui suggérant d’apprendre à lire :

Related Articles

7 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • JLC , 24 septembre 2013 @ 18 h 07 min

    L’interview du pape prend l’exemple d’une personne qui aurait avorté mais qui aurait mené une vie juste et qui serait repentie. Dans ce cas elle mérite (évidemment) l’absolution et le pardon de ses péchés.

    Le pape condamne l’acte de façon générale. Mais pris dans une situation avec toute sa particularité et en considérant la personne, cet acte peut être pardonné. C’est d’ailleurs le message des prêtres. C’est pour cela que, si l’acte est condamnable, il ne nous appartient pas de juger ceux qui y ont eu recours. Qu’aurions nous fait dans leur situation ?

    En ce sens, le message de remerciement n’est pas une provocation je pense. Cela veut dire que des femmes qui ont fait ce choix (et cela doit rester un choix à mon sens) peuvent trouver repentance devant l’Eglise. C’est une ouverture et un message de paix que les précédents papes n’avaient pas fait, d’où ces “remerciements”.

  • Eric Martin , 24 septembre 2013 @ 18 h 30 min

    Vous ne connaissez pas NARAL, vous. Ni les discours des papes précédents.

  • JLC , 24 septembre 2013 @ 18 h 39 min

    je vous mets au défi de trouver un discours médiatisé des papes précédents laissant supposer que l’avortement peut être pardonné.
    Quand à NARAL, on peut comparer je pense avec une association féministe prônant la libre disposition de son corps et le droit absolu à l’avortement. Et donc une potentielle hostilité à l’Eglise. Qu’est ce que ça change ?

  • C.B. , 24 septembre 2013 @ 22 h 06 min

    “(et cela doit rester un choix à mon sens)”
    Il semblerait plus réaliste de souhaiter que cela ne devienne plus un choix:
    -que les femmes soient soutenues dans leur recherche de preuve de la paternité, pour que le père prenne part à l’éducation de l’enfant
    -que des structures d’accueil assure aux futures mères en détresse un temps d’accompagnement pendant leur grossesse.

  • François Desvignes , 25 septembre 2013 @ 2 h 17 min

    @JLC

    Entre les intentions supposées ou reelles des uns et des autres, les faits l’emportent sur les intentions comme mode de preuve : Sa Sainteté le Pape a dit que l’avortement était un acte condamnable.

    Il ne pouvait dire plus ni moins.

    Plus parce que le jugement des personnes n’appartient qu’à Dieu

    moins parce que tout compromis avec l’acte d’avorter est déjà une compromission avec le crime.

    le sillon de notre parole doit rester droit et non pas sinueux.

  • Xav , 25 septembre 2013 @ 8 h 38 min

    Il y a effectivement un glissement sémantique entre tolérance et miséricorde qui est commis en permanence dans beaucoup de discours “bien-pensant”®. L’Eglise doit être intolérante et sera toujours miséricordieuse. Elle ne vous dira jamais que vos péchés sont acceptables, mais Elle vous les pardonnera, quels qu’ils soient (même pour Mme Dutroux), si vous présentez une vraie démarche de repentir.

  • Kanjo , 25 septembre 2013 @ 12 h 04 min

    Il ne s’agit pas de trouver un discours médiatisé (la censure politiquement correcte a veillé à ce qu’il n’y en ait pas), mais du discours de l’Eglise depuis deux mille ans.
    Et là, c’est constant :
    même si c’est compliqué quand il s’agit de péché entraînant l’excommunication, tous les péchés peuvent être pardonnés, à condition d’un repentir sincère et d’une réparation si elle est possible.
    Donc, le pape François n’a rien changé dans la doctrine de l’Eglise.
    L’avortement a toujours été et sera toujours un péché très grave.

Comments are closed.