Le bon et le mauvais cadavre!

Nos amis suisses qui assument la responsabilité du site Riposte laïque sont chaque jour plus surpris par la justice de notre beau pays la France, sous l’ère de Christiane Taubira. Ils avaient déjà été étonnés par la plainte d’Anne Hidalgo, pourtant « Je suis Charlie », contre la dessinatrice Ri7, ils ont été stupéfaits que le ministre de l’Intérieur en personne, autre « Je suis Charlie », dépose à son tour deux plaintes contre eux, dont l’une contre un autre dessinateur coupable de l’avoir représenté léchant, avec une grande langue, une babouche musulmane.

Déjà échaudés, ils ne s’attendaient pourtant pas à apprendre qu’une nouvelle enquête avait été diligentée contre eux, pour « atteinte à l’intégrité du cadavre », rien de moins. Qu’ont-ils bien pu faire pour que les magistrats du parquet du tribunal de grande instance de Paris demandent à la brigade de répression contre la délinquance à la personne d’interroger les responsables ? Le 29 juin, au lendemain de la première décapitation islamique en France, ils ont publié, en exclusivité, la photographie du malheureux chef d’entreprise de l’Isère Hervé Cornara, dont la tête avait été accrochée à la porte de l’usine, entourée de banderoles favorables à l’État islamique.

Cette initiative leur vaut, de la part des policiers, de devoir se justifier, en ces termes :
– Pourquoi avez-vous diffusé cette photographie ?
– Quel but poursuiviez-vous ?
– L’information communiquée nécessitait-elle la présence de la photographie en question ?

Cette nouvelle plainte qui s’annonce étonne d’autant plus nos amis suisses qu’ils ont été confrontés, comme le monde entier, pendant des jours, à l’instrumentalisation de la mort du petit Aylan Kurdi, dont la photographie a été diffusée par tous les journaux télévisés, les sites Internet et les quotidiens nationaux et provinciaux. Les directeurs de publication doivent-ils s’attendre à recevoir de la part de la préfecture de police les mêmes questions incroyablement inquisitrices que nos amis suisses ? Bien sûr que non.

Il y a donc, dans la France de Hollande et Taubira, le bon cadavre d’Aylan, qui sert à culpabiliser les citoyens pour leur faire admettre des migrants-clandestins, souvent hommes seuls et musulmans, sur leur territoire. Celui-ci, il faut l’exhiber, de manière pornographique, comme le disait Oskar Freysinger.

Et puis il y a le mauvais cadavre, celui d’Hervé Cornara, dont le nom a déjà été oublié par la majorité des Français, parce que gommé par les médias. Celui-là, il fallait le cacher par tous les moyens, car il montrait à nos compatriotes la réalité de la barbarie islamique, en action sur notre propre sol.

À noter, et c’est encore plus accablant pour la démarche de la justice française, que nos amis suisses, à la demande de la famille d’Hervé Cornara, ont retiré la photo originale et ont mis un rectangle blanc à la place de la tête décapitée de la malheureuse victime, quelques jours plus tard.

Si on écoute la logique des magistrats qui ont osé ouvrir une enquête sur la publication de cette photo, aurait-il fallu dissimuler les images des victimes des camps de la mort nazis, pour ne pas « porter atteinte à l’intégrité du cadavre », ou bien les diffuser, pour montrer au monde entier la réalité de la barbarie nazie ?

Nos amis suisses se posent donc bien des questions. Les Français ont un Premier ministre qui les prépare à de futurs attentats islamiques, qu’il juge inéluctables. Ils ont un gouvernement et des médias qui utilisent la photo de la mort d’un enfant pour justifier une déferlante migratoire, avec des soldats que l’État islamique se vante d’avoir envoyés en Europe. Et ce régime utilise ses agents, juges et policiers pour traquer un site qui, en publiant la photo incriminée, informe les Français des terribles menaces qui les guettent.

On a du mal à leur expliquer…

Pierre Cassen – Boulevard Voltaire

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