Marcel Campion va revendiquer la propriété d’un hectare place de la Concorde

Marcel Campion souhaite devenir propriétaire d’un hectare place de la Concorde. Il va s’appuyer sur le fait qu’il est là depuis plus de 30 ans et qu’aucun propriétaire n’est connu.(…)

Flash-back. Au mois de mai, Marcel Campion gagnait en référé contre la Ville qui souhaitait l’expulser de la Concorde. Objet du litige : les deux kiosques qu’il a conservés dans les anciens fossés des Tuileries qui lui servent notamment à vendre des crêpes. Pour convaincre les magistrats, Marcel Campion s’est appuyé sur une loi du 20 août 1828 de Charles X. Celle-ci offrait à la Ville de Paris les Champs-Élysées et la place Louis XVI (aujourd’hui de la Concorde) mais en excluait les fameux fossés. Incapable donc de prouver sa propriété sur cete partie, la mairie était « battue » et devait renoncer à l’expulsion des deux « baraques ». Bilan aujourd’hui, les lieux sont « sans propriétaire ». Un vide qui a donné des idées au candidat Campion. En 1828, Charles X ne se doutait certainement pas qu’une petite phrase glissée dans une donation pourrait presque 200 ans plus tard faire couler autant d’encre. (…)

«Dès lors que la loi de 1828 exclut que la Ville de Paris puisse être propriétaire de l’espace correspondant aux anciens fossés du Jardin des Tuileries, et que le domaine de l’établissement public du Louvre s’arrête aux grilles du Jardin des Tuileries, Monsieur Campion, l’association Le Monde festif, la société Crêpes Concorde et la société Loisirs assoc vont engager, avec le concours d’un notaire, une procédure pour faire reconnaître la prescription acquisitive et ainsi obtenir un acte de notoriété », confirme Me Stéphane Colmant, l’un de ses conseils avec Me Charles-Edouard Forgar.

Pour cela, le Monsieur grande roue se base sur l’article 2258 du Code civil qui évoque « l’usucapion » : « La prescription acquisitive est un moyen d’acquérir un bien ou un droit par l’effet de la possession… ». En clair, il occupe les lieux depuis plus de 30 ans sans discontinuer, et peut légalement en revendiquer la propriété. « Je suis arrivé en 1985, clame le candidat aux élections municipales de mars 2020. Et le 31 décembre dernier, la Ville a voulu me mettre dehors. J’ai gagné en justice et maintenant, j’en demande la propriété. Mais puisque la Ville n’est pas propriétaire des lieux, il va falloir également qu’elle me rembourse tous les loyers que je lui ai versés pendant des années. » Et d’enchaîner : « Avoir un hectare place de la Concorde, c’est plutôt sympathique non ? »(…)

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