In memoriam Yann Piat

https://www.youtube.com/watch?v=uccIPR_8t50

ll y a 21 ans, le 25 février 1994 à Hyères, Yann Piat, député FN puis UDF du Var, tombait sous les balles de deux tueurs à moto. Les raisons de sa mort sont longtemps restées mystérieuses. Deux journalistes –dont un du Canard Enchaîné – ont d’abord mis en cause deux personnalités de la région. Derrière les pseudonymes de « Trottinette » et « L’Encornet », la presse et la justice n’eurent aucun mal à identifier Jean-Claude Gaudin et François Léotard, dont la carrière politique fut stoppée net.

Bis repetita placent… Dénonçant l’existence d’une seconde équipe de tueurs à moto qui n’existait que dans leur imagination, deux autres journalistes prirent vite le relais. Les uns comme les autres entendaient démontrer que l’assassinat de Yann Piat avait été commandité par un homme politique. En fait, l’enquête a établi que Yann Piat a été assassinée sur les ordres d’un patron de bar, Gérard Finale, qui rêvait d’apparaître comme le vengeur de Jean-Louis Fargette, un caïd local abattu quelques mois plus tôt. Dans le Milieu varois le bruit avait, en effet, couru que Yann Piat était responsable de sa mort.

Si la culpabilité de Finale retenue par la cour d’assises ne fait aucun doute, peut-on dire que toutes les zones d’ombre ont été levées ? Dans Mes cours d’assises, le journaliste François Foucart évoque, lui, une possible manipulation du commanditaire. (1) A-t-il été manipulé consciemment ? C’est une bonne question qui en appelle une seconde. Par qui a-t-il pu être manipulé ? Faute de réponses, les interrogations demeurent.

(1) Mes cours d’assises, Via Romana, 278 pages, 24 euros.

Lu dans Présent

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