Grand Paris, le chantier du “siècle” (Vidéo)

C’est le « chantier du siècle ». En 2008, Nicolas Sarkozy lance le projet du Grand Paris, chantier d’urbanisme et de transport hors norme destiné à faire de la capitale une « ville monde » dynamique, acteur majeur de la scène économique internationale. Au cœur du projet, le Grand Paris Express, super métro de banlieue à banlieue qui devrait faciliter le quotidien des Franciliens en 2030. Avec ses 68 gares et 200km de lignes, le projet soulève des interrogations. S’il permet de traverser l’Ile-de-France dans un métro automatique allant jusqu’à 120km/h sans passer par Paris, il implique aussi de redessiner la ville et les équilibres existants…et de déloger certains habitants.
Mais enfaite qu’est-ce vraiment que le Grand Paris ? Où en est le projet de super métro ? Faut-il encore densifier Paris ? Au moment où les chantiers prennent du retard, et que les budgets explosent, l’objectif de la mise en service pour les JO de 2024 semble difficile à tenir…

Selon Marianne: “le  nouveau préfet de Paris pourrait bientôt être entendu dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de favoritisme qui pèsent sur les marchés de la Société du Grand Paris. le parquet national financier PNF a été saisi de cette affaire par le parquet près de la Cour des comptes.

Le plus grand chantier d’Europe, 38 milliards d’euros de travaux pour la construction du nouveau métro de la capitale, semble en effet avoir été un peu léger dans l’attribution de ses mégas marchés. Marchés « pour lesquels les procédures et les grands principes de mise en concurrence n’avaient pas été respectés, soit attribuant un marché à une entreprise dont l’offre aurait dû être rejetée pour irrecevabilité, soit en modifiant en cours de procédure les modalités de calcul des offres financières, ce qui a eu pour effet de modifier l’ordre de sélection des candidats », note le rapport de la Cour des comptes, réalisé à la fin 2017.. Autrement dit : des faits constitutifs d’un possible délit de favoritisme.

Au cœur des dysfonctionnements, on retrouve la Commission d’examen des offres (CEO), qui fut présidée par… Didier Lallement, alors lui-même en service à la Cour des comptes. Or note le rapport, « le fonctionnement et le rôle de la CEO sont insatisfaisants à plusieurs titres et ne permettent pas de disposer d’une assurance externe suffisante sur la régularité et les conditions d’attribution des marchés, l’équilibre concurrentiel et la préservation des intérêts économiques de la SGP ». Pas non plus de procès-verbaux des réunions, mais une simple feuille blanche avec une croix pour dire oui/non. Selon nos informations, si la question d’une procédure disciplinaire au sein même de la vénérable institution de la rue Cambon, procédure extrêmement rare, a été évoquée, celle-ci a finalement été écartée. Détail croustillant : le préfet de police pourrait donc se voir convoqué par la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), l’une des sept « brigades du fric », laquelle a été saisie par le PNF. Des flics qui sont désormais sous ses ordres….”

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