“Dunkerke” : la guerre réduite… à un jeu vidéo

Dès avant la diffusion du film en France le 17 juillet 2017, nous avons été abreuvés de commentaires dithyrambiques sur l’oeuvre et son auteur. Immense succès populaire aux États-Unis avec les recettes correspondantes.

Les critiques français, d’ordinaire réservés, applaudissent à tout rompre, à l’exception de Jacques Mandelbaum (Le Monde) et Geoffroy Caillet (Le Figaro) qui critiquent l’approche de l’Histoire par le cinéaste Christopher Nolan, immortel adaptateur de Batman au cinéma.

Le film a un avantage. Il peut se résumer à la bande-annonce (très bien faite). Si l’on a vu celle-ci, on ne gagnera rien à aller voir la version intégrale. Son déroulement (le mot scénario serait présomptueux) tient en quelques mots :

Un soldat court dans une ville déserte, poursuivi par des tirs venus d’on ne sait où. Il débouche sur une grande plage où attendent de longues files de soldats semblables à lui. Tout d’un coup, le sifflement d’un avion en piqué, les soldats courent dans tous les sens et se jettent à terre ; certains ne se relèvent pas. L’avion disparu, les survivants reprennent la queue et se hissent dans des bateaux. Tout d’un coup, le sifflement d’un avion en piqué, un bateau est touché, les soldats tombent à l’eau, certains en sortent, d’autres pas. Les rescapés reprennent la queue et se hissent dans des bateaux etc.

Au-dessus de ce manège, un pilote garde l’oeil sur sa jauge de carburant et de temps en temps abat un avion ennemi ; à la fin, à court de carburant, il se pose sur la plage, enfin débarrassée de tous ses soldats. Fin du film.

N’oublions pas la touche sentimentale : un plaisancier anglais, sage d’entre les sages, traverse le détroit avec son fils pour aller secourir les valeureux soldats. Et la touche superstar : Kenneth Branagh soi-même en costume marin (amiral ?), immobile au bout d’une jetée, l’oeil rivé sur l’horizon et les falaises. Peu probable qu’il recueille un Oscar pour cette prestation.

Aucun personnage n’a de profondeur psychologique. Le seul d’ailleurs dont on donne le nom (Gibson) est un soldat français qui a volé l’identité d’un Anglais mort (salaud de Français).

Figurants et acteurs de premier plan s’agitent les uns et les autres tout au long du film pour échapper à la mitraille des avions ennemis et à la noyade (sauf Kenneth Branagh, aussi immobile qu’un cormoran au soleil).  Lire la suite !

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1 Comment

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  • [email protected] , 26 juillet 2017 @ 16 h 08 min

    L avez vous vu le film ? c est un film qui raconte comme tout bon journaliste devrait le faire Il n a pas besoin de profondeur psychologique comme le font les films américains…La guerre c est brutal et ce n est que de l action, pas de la philosophie.Moi j ai compris grâce à ce film que les américains ont mis 4 ans à se réveiller…quand ils ont vu des sous marins à New York ! Perdre une bataille c est parfois perdre la guerre…car les allemands sont repartis avec toutes les armes ramassées à Dunkerque

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