Out of Africa (Vidéo)

« J’ai possédé une ferme en Afrique au pied des collines du Ngong. La ligne de l’Equateur passait dans les montagnes à vingt-cinq milles au nord. » Ainsi commence le livre de Karen Blixen, La Ferme africaine. C’est aussi l’ouverture du film que Sydney Pollack en a tiré, Out of Africa.

En 1914, Karen Dinesen (Meryl Streep) rejoint au Kenya celui qui va devenir son mari, le baron Bror Blixen (Klaus Maria Brandauer). Elle est riche. Il est pauvre. Mais titré. Leur projet ? Cultiver le café. Une idée aventureuse : personne n’avait encore pensé à planter des caféiers à deux mille mètres d’altitude… Une idée que Karen va porter seule : Bror, grand coureur de jupons, déserte la ferme et ne vit que pour des safaris où il disparaît des semaines durant.

Seule au milieu des Kikuyus, Karen va trouver la passion en la personne de Denys Finch Hatton (Robert Redford), white hunter épris d’espace, de belles histoires (et Karen les raconte si bien…) et de poésie. Une belle relation entre deux êtres d’exception. Denys apprend la tendresse à Karen, mais aussi le soir qui tombe sur la savane, les petits matins glaciaux, les grands fauves, la solitude, le chagrin… Sans tricher : « Ma vie n’est qu’un passage », lui dit-il comme s’il pressentait son destin tragique.

Naguère, je suis allé en pèlerinage à la ferme de Karen Blixen. Mais le rêve est mort : son domaine étant aujourd’hui avalé par la tentaculaire Nairobi. Une Afrique qui n’existe plus. Reste à lire et relire Karen Blixen qui aura cette joie, donnée à très peu de monde, de vivre un amour fusionnel. Et d’en sortir à peu près saine et… fauve.

• Pour aller plus loin : Karen Blixen (Seghers) de Judith Thurman.

 

Alain Sanders -Présent

 

 

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