CHINE | La famille de Mgr Shi Enxiang attend toujours sa dépouille

Alors que l’annonce a été faite en ce début de mois que Mgr Shi Enxiang était mort en détention en Chine, sa famille attend aujourd’hui encore l’annonce officielle de sa mort et le retour de sa dépouille. Arrêté en 2001, le lieu de sa détention était tenu secret par les autorités qui refusaient d’accéder à toute demande de renseignement : des proches de l’évêque qui souhaitaient demander des précisions à un membre du Bureau Politique du PC chinois, Yu Zhengsheng, ont ainsi été placés en résidence surveillée pendant les trois jours de la visite du haut-fonctionnaire.

Ordonné prêtre en 1947, puis évêque auxiliaire de Yixian en 1982, Mgr Shi avait toujours refusé de se soumettre aux contrôles exigés par le gouvernement chinois, ainsi que d’adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois, l’Église autorisée par le PC. Arrêté une première fois en 1954, puis à cinq autres reprises, il a passé 54 ans dans les geôles ou camps de travail communistes chinois. Devenu évêque de Yixian en 1995, il devient une cible privilégiée du parti après avoir célébré clandestinement à Donglu, un sanctuaire marial, aux côtés de Mgr An Shuxin, arrêté en 1997, puis relâché en 2006. Mgr Shi Enxiang est arrêté en 2001, date à partir de laquelle sa famille perd tout contact avec lui.

De nombreux chinois utilisateurs du réseau social Weibo voient en lui un martyr de l’Église, rapporte une dépêche de l’agence de presse Églises Asie ; selon RadioVatican, son neveu attend que sa vie soit reconnue par le pape.

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3 Comments

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  • MaximeForest , 27 février 2015 @ 1 h 30 min

    Toute reconnaissance du pape serait contre productive.

    Ce dont les chrétiens ont le plus besoin en Chine, c’est de trouver leur propre voie et leur propre chemin en Chine, indépendamment de la politique européenne.

    Le pape et le Vatican sont trop politisés pour ne pas nuire aux chrétiens de Chine, si un soutien était accordé à ces derniers.

    Si je me réfère à mes contacts à Hong-Kong, les chrétiens de Chine n’ont par ailleurs pas du tout la même relation au pape qu’en Europe.

    Le message chrétien a besoin de se découpler des puissances politiques ou papales, car il n’est pas un message politique.

    Ni patriotisme chinois, ni patriotisme papal ou occidental pour les chrétiens de Chine.

    Le christianisme est un universalisme qui a de lui-même toute sa place dans le tissu culturel et social chinois.

    Le christianisme est chinois.

    Je ne comprends pas ensuite, que vous puissiez publier ce type d’article sur la chine, mais que dans le même temps vous souteniez les persécutions des chrétiens en Russie pour les mêmes raisons :

    http://www.ndf.fr/nos-breves/24-02-2015/les-raisons-au-printemps-demographique-russe

  • Luc Ruy , 27 février 2015 @ 2 h 14 min

    1/ NdF ne publie pas que des articles plutôt favorables à la politique de Poutine, mais aussi d’autres qui lui sont défavorables. Par exemple : http://www.ndf.fr/nouvelles-deurope/10-09-2014/guerre-en-ukraine-entretien-avec-un-volontaire-ukrainien-du-bataillon-aidar#.VO_EUoeKyis

    2/ Vous dites : « Ni patriotisme chinois, ni patriotisme papal ou occidental pour les chrétiens de Chine. »
    Je ne vois pas de raison de refuser aux catholiques chinois l’amour de leur patrie. Par ailleurs, l’expression patriotisme papal ou occidental n’a aucun sens !

  • hectorgalb , 27 février 2015 @ 12 h 07 min

    @Maxime : un truc vous a échappé, cet article ne parle pas de “christianisme en Chine” mais de catholicisme en Chine. Aussi, les arguments que vous présentez n’ont aucun sens.

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