Et si Manu nous ressortait le parvis de verre d’Anadingo? (Vidéo)

En tant que cathos, nous avons tout de suite perçu la volonté d’une troisième spoliation.
A observer la précipitation du Manu pour “rebâtir” Notre-Dame, alors qu’elle n’avait qu’à être restaurée…  l’on ne peut qu’être très inquiet. Alors qu’il laisse crever la France à petit feu, en huit jours, il a bouclé le dossier avec la création d’une mission, s’affranchissant de l’innombrable législation afférente au patrimoine et au reste… Comme à son habitude,  Manu dictateur va procéder par ordonnances.
Et pourquoi pas supprimer du même coup le ministère de la Culture et Vroom vroom, puisqu’il a fait main basse sur Notre-Dame, instaurant« la création d’un établissement public de l’État aux fins de concevoir, de réaliser et de coordonner les travaux de restauration et de conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris ».
« Dans la mesure strictement nécessaire à l’atteinte de cet objectif, ces ordonnances peuvent prévoir des adaptations ou dérogations :
1° Aux règles en matière d’urbanisme, d’environnement, de construction et de préservation du patrimoine, en particulier en ce qui concerne la mise en conformité des documents de planification, la délivrance des autorisations de travaux et de construction, les modalités de la participation du public à l’élaboration des décisions et de l’évaluation environnementale, ainsi que l’archéologie préventive ;
2° Aux règles en matière de commande publique, de domanialité publique, de voirie et de transport.”
Pas de marché pour mieux filer les travaux aux copains et évincer tous ceux qui savent, ceux qui font: les entreprises de restauration et leurs compagnons. Désormais, l’on comprend mieux pourquoi le rapport sur les périls par le feu de Notre-Dame fut enterré par Hollande et Azoulay et pourquoi nul  l’a  ressorti…
En conclusion d’un article récent, j’avais écrit que si on ignorait encore qui ou quoi avait commis le crime, l’on saurait très rapidement à qui il allait profiter.
Les experts dont l’ancien architecte de la cathédrale, qui se refusaient à croire à la thèse de l’accident, ont été évacués des plateaux, au profit des détectives médiatiques qui débitent des thèses officielles. Pour le coup, le terme enfumage est adequat.
Cet incendie est dû à trois cloches clandestines réfugiées dans la flèche ou à un mégot champion qui a lui tout seul aurait fait flamber 1300 chênes du IXème siècle, point douze autres mégots probablement ignifugés… Qu’on se le dise!
Remercions Daech de ne pas avoir revendiqué l’incendie.
 En 2016,  Dominique Perrault et Philippe Bélaval, architecte-urbaniste et le spécialiste du patrimoine remettait au président Hollande un rapport sur l’avenir de l’île de la Cité, le “cœur de Paris, selon une lettre de mission de décembre 2015 de, François Hollande, “en accord avec Mme Anne Hidalgo”, ravie que cette île de pierres devienne une ile de verre… S’en suivit une grande exposition à laquelle, hélas, peu prêtèrent attention.
Evidemment, c’était le saccage total de l’ile, pour le détail, je vous renvoie à l’excellent article de La Tribune de L’art sur “l’Hildagoisation des esprits” et ne m’attarderais qu’à la destruction programmée de Notre-Dame de Paris.

Ce rapport préconisait de recouvrir le parvis de la cathédrale d’une immense dalle de verre au-dessus de la crypte archéologique avec une bagagerie, etc. et de créer  aux pieds de la cathédrale, un débarcadère et des plates-formes flottantes accueillant piscine, cafés, restaurants…. sans préciser si l’animation serait faite par des Quasimodo, Frollo, Phoebus et des Esmeralda avec chèvres-robots pour “répondre aux enjeux actuels, pour paraphraser Edouard Philippe annonçant son concours international de flèches.

Manque de crédits, défaut d’enthousiasme, hostilité des décideurs du patrimoine du ministère de la Culture… Ce rapport demeura apparemment sans effet mais la Mission poursuivi sa route et ses conférences comme on peut le vérifier sur son site.

“Rebâtir en plus grand, “rebâtir en plus beau”, ces propos semblaient mégalos et ineptes. Dix jours plus tard…

Manu parle de la cathédrale comme de sa baraque du Touquet. Notre-Dame, c’st à lui et il en fait ce qu’il veut, partageant avec Anadingo le mauvais goût du tout moderne, de la création hideuse et de l’opération immobilière.

Il n’a pas fait restaurer le salon de l’Elysée à l’identique, il a chargé Macronella de le repenser… C’est ainsi qu’alors que commençaient les manifestations des Gilets Jaunes, les tourtereaux de l’Elysée conviaient les journalistes du Monde  à fouler leur moquette à 500 000 euros… le même prix que leurs assiettes.

Et comme, il est très fort, il va faire financer ces travaux par les mêmes plus des sponsors étrangers, cette fois, sans piquer directement dans le porte-feuille des Gaulois réfractaires. D’aucuns s’offusquent les centaines de millions d’euros en sus ne servent pas à protéger d’autres églises…  c’est que ces  fonds sont affectés à d’autres fins.

 

 

(Dessin de Trez de 2017)-

 

Monseigneur Aupetit est sans cathédrale, monseigneur 24 récupérera un centre commercial de luxe, avec coin prières comme dans les aéroports.

Manu n’avait pas un plan, il avait Les plans.

Sous peu, vous verrez ressurgir des aménagements, des destructions baptisées constructions…  Mission île de la cité est devenu Mission reconstruction Notre-Dame, sous l’égide de l’ancien chef d’Etat-major le général Georgelin, lequel servit  trois présidents avant Manu et que l’on dit catholique…

A savoir qu’avec les siècles,  le nom Notre-Dame s’est étendu à tout le quartier… peu de Parisiens l’appelaient ile de la cité.

Depuis trois ans, tapies dans un tiroir, des flammes attendaient…
Le tribunal et  les flics du quai d’Orsay étaient installés aux Batignolles, l’Hôtel-Dieu était vidé…
les  JO, c’était dans cinq ans, il leur  fallut passer à l’attaque.

Edmond Furax

NOTRE-DAME DE PARIS / LE COEUR DU COEUR

Notre-Dame, le cœur du cœur de Paris, trésor de l’île de la Cité, vient de traverser l’épisode le plus terrible de son histoire. Ce drame laisse sans voix et touche toutes les sensibilités, tous les regards, par-delà les territoires et les cultures. Il nous rappelle à tous combien l’architecture, comme toute création, est chose fragile. Il nous prouve de façon tragique combien la préservation des richesses bâties, traces tangibles de savoir-faire millénaires, où qu’elles soient, est indispensable. Cette blessure incandescente révèle aussi la dimension émotionnelle qu’est capable de porter l’architecture, sa valeur culturelle universelle, sa force symbolique unique, son mythe nourrit par les arts, la littérature, la géographie intime de chacun. Notre-Dame est un lieu unique, au cœur d’un site exceptionnel, l’île de la Cité, un territoire en soi, de Lutèce au Grand Paris. C’est une immense émotion pour les architectes qui, au quotidien, bâtissent et rebâtissent l’histoire de l’architecture. Ayant étudié à partir de 2015 l’île de la Cité lors de la Mission d’étude qui m’avait été confiée, en collaboration avec Philippe Belaval, Président du Centre des Monuments Nationaux, je suis particulièrement ému. Nous avions érigé cette « île-monument », inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, en lieu de recherche et d’expérimentation inédit et ouvert à tous.

La reconstruction de Notre-Dame sera un chantier délicat, et la perte irréversible de sa charpente médiévale, « la forêt », ne doit pas nous décourager. Le patrimoine d’aujourd’hui est une superposition d’époques, chaque siècle ou presque aura laissé son empreinte sur la cathédrale. « Chaque flot du temps superpose son alluvion »1. Il faudra la reconstruire, sans dénaturer sa substance patrimoniale, et cela nous encourage à ré-envisager notre relation au patrimoine et à croire en sa capacité de résilience. Il faudra faire revivre Notre-Dame pour mieux la protéger, poser sur elle un regard porté vers une vision d’avenir, qui puisse transcender sa simple restitution, par la beauté. Il faudra enfin utiliser l’énergie unique de ce lieu pour lui redonner une présence plus forte, une résonnance plus large, le transformer en quelque chose d’autre, l’amplifier et le sublimer. L’avenir de ce monument et de ce site est un enjeu unique. Pour que Notre-Dame et son île incarnent à nouveau le cœur battant d’une ville aujourd’hui métropole. Défi particulièrement fascinant.

Dominique Perrault,

Architecte, Membre de l’Institut,

16/04/2019

Source

Et nous apprenons que: “La réhabilitation du parvis de l’hôpital parisien doit être confiée fin mai à un opérateur privé en vue de développer des activités commerciales. La Mairie de Paris chercherait à pousser la candidature du groupe Quartus auprès de l’AP-HP, un choix qui ne fait pas l’unanimité.” (Source) (NDLR)

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