L’Elysée n’a jamais protégé Benalla (Vidéo)

Alexandre Benalla n’a “jamais été protégé par l’Elysée”, a assuré jeudi Emmanuel Macron, ajoutant que son ex-collaborateur, au coeur d’un scandale qui a ébranlé le pouvoir, avait commis “des fautes très graves”. “Est-ce que je regrette de l’avoir embauché à l’Élysée ? Non parce que je pense que c’était extrêmement cohérent avec les valeurs que je porte (…) C’est sans doute pour ça que je lui en veux encore plus”, a-t-il ajouté. “Il a fait des fautes très graves. Sait-on tout aujourd’hui ? Je ne sais pas, il a droit à la présomption d’innocence, aussi, comme tout citoyen dans la République”. Son ex-collaborateur mis en examen pour avoir notamment frappé des manifestants le 1er mai à Paris. Et de conclure : “Quand vous décidez d’employer quelqu’un, il y a une part de risque et la responsabilité qui va avec. C’est ma part de responsabilité, voilà. Mais on en a sans doute beaucoup fait sur cette affaire, peut-être trop”.

 

 


Marianne évoque la figure de Ludovic Chaker, que nous avions déjà mentionné…

[…] Pendant la campagne, il a été le premier salarié d’En Marche, introduit par le conseiller Ismaël Emelien qu’il a rencontré lors d’un déplacement au Caire. Et c’est lui qui propose à toute la bande d’utiliser l’application cryptée Telegram alors peu connue et qui est toujours le moyen de communication préféré de la macronie. C’est également lui qui conseille l’embauche comme garde du corps d’un certain Alexandre Benalla…

A l’Elysée en juillet 2018, l’un de ses dossiers prioritaires sera justement l’affaire Benalla. En étudiant les fadettes des conseillers du palais, les policiers ont découvert que dans la nuit du 18 au 19 juillet 2018, après la publication de l’article du Monde qui déclenche l’affaire, Alexandre Benalla a certes échangé avec Ismaël Emelien, conseiller aujourd’hui parti de l’Elysée, mais également avec le chargé de mission. Dès le lendemain, c’est lui, Ludovic Chaker « qui va mettre à l’abri des journalistes (mais aussi des enquêteurs dans les jours qui suivent) la compagne de Benalla et leur bébé dans un appartement de l’avenue Foch appartenant à Pascale Jeannin-Perez, une proche d’Alexandre Djouhri. », lit-on. Marc Endeweld signale également que Ludovic Chaker aurait également joué un rôle dans la disparition du coffre-fort de Benalla. Volet sur lequel la justice a décidé de ne pas enquêter…

Ludovic Chaker était et est toujours attaché à Bernard Rogel, le chef d’état-major particulier du président de la République, lui même chargé de faire le lien entre le chef de l’Etat et le chef d’Etat major des armées. Ludovic Chaker est donc « au cœur du cœur du régalien », comme l’explique à l’auteur du livre un haut fonctionnaire de la Défense. Nommer un chargé de mission à cet endroit est, rappelle Marc Endeweld « inédit sous la Ve République ». D’autant que Chaker n’est que militaire réserviste. Selon le mécanisme décrit à Marc Endeweld par un poids lourd du renseignement, Chaker ferait partie « d’un cabinet noir de 6 personnes, dans la continuité de la campagne. »

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