Dans les coulisses de l’abbaye de Solignac (Vidéo)

Saint Éloi obtenait en 631 de Dagobert le village de Solemniacum, et y fonda une abbaye. Sa communauté, venus de l’abbaye de Luxeuil dans les Vosges, était sous la règle de St Benoît et par la suite de St Colomban. Cette abbaye échappait à la juridiction de l’évêque, mais était soumise au Roi. Elle comptait déjà du vivant de St Éloi 150 moines, et son premier Abbé fut St Remacle.

L’abbaye aurait été brûlée par les Normands au IXème siècle et ses titres disparus. Les moines de Solignac furent sollicités par l’évêque de Bourges, Raoul, pour fonder l’abbaye de Beaulieu. Toutes les possessions de l’abbaye se trouvent au Sud sauf une, la Celle sous Gouzon, canton de Jarnages (Creuse).
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L’abbaye St Pierre du Vigeois fondée par St Yrieix avant 572, s’affilie à Solignac au début du XIe siècle. Sa communauté était à cette époque très importante, une centaine de moines et suivait les règles de St Benoît et celle de St Colomban.

Après une période troublée Solignac retrouve sa ferveur première grâce à l’abbé Sylvius. L’abbaye servi de refuge aux reliques de St Martial durant les troubles du XIIe siècle entre les Plantagenêts et Capétiens.La première moitié du XIIIe s. marque un vaste mouvement insurrectionnel des habitants contre l’Abbé et le monastère. La bourgeoisie marchande devenue riche avait une volonté d’indépendance. Elle voulait construire ses propres fortifications, et ne plus rendre de compte à l’Abbé. Les habitants de Solignac occupèrent l’abbaye, et le vicomte de Limoges dut intervenir en décembre 1241 pour la rendre aux religieux.

L’abbaye de Solignac passe durant la guerre de Cent Ans sous le contrôle des Anglais par le traité de Brétigny de 1360. L’abbaye et son mobilier furent vendus en 1791 comme bien national, tandis que les religieux se dispersèrent. Les bâtiments abritèrent successivement une prison pour les prêtres réfractaires, une institution de jeunes filles, et enfin une fabrique de porcelaine, dont l’activité cessa en 1937.

L’abbatiale actuelle, dont la nef à file de coupoles est unique en Limousin, a sans doute été construite pour l’essentiel au cours du second quart du XIIe siècle et a fait l’objet de restaurations aux XVIIe et XVIIIe siècles.

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