la Lybie, camp d’entraînement des islamistes “tricolores”!

La Libye est devenue la plaque tournante du djihadisme. De nombreux Français s’y trouvent ou y passent après avoir combattu en Irak et en Syrie et avant de rentrer à la maison. Topographie.

Près de deux  semaines après les carnages commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, le parcours de terroriste des trois hommes demeure nimbé de mystère. Les Kouachi ont-ils été formés ailleurs qu’au Yémen où ils se sont exercés au maniement des armes à l’été 2011 ? Ont-ils séjourné en Tunisie comme le laisse penser leurs liens avec le terroriste tunisien Boubakeur el-Hakim aujourd’hui planqué en Syrie ? Ont-ils aussi été en Libye, destination “naturelle” des djihadistes passant par la Tunisie ? Ce n’est un secret pour personne, la Libye est devenue un hub du terrorisme islamiste et un camp d’entraînement à ciel ouvert. Les djihadistes français ne s’y trompent d’ailleurs pas : ils y séjournent en nombre et y évoluent comme des poissons dans l’eau. Voici leur répartition géographique à l’été 2014, telle qu’elle a été communiquée avec précision par des Libyens aux services de renseignement français en juillet 2014 :

– Vingt-cinq Français séjournaient dans deux anciennes casernes de la sécurité intérieure situées dans la petite ville côtière de Zliten, entre Misrata et Tripoli. Ces deux casernes ont un temps servi de base de repli aux combattants islamistes chassés de Benghazi par l’offensive militaire du général Haftar au printemps 2014.

– Une dizaine de Français se trouvaient dans une caserne d’Ansar al Charia située à proximité de l’aéroport de Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi. Comme la plupart des occupants de cette caserne, ces jeunes provenaient de Syrie où ils ont combattu les troupes de Bachar el-Assad.

– En août 2014, après que les islamistes aient repris la capitale Tripoli aux hommes de la milice de Zentan, un camp d’entraînement situé à Mitiga, dans la banlieue de Tripoli, abritait pas moins de 200 djihadistes de nationalité française. Un record d’affluence tricolore…

– At last but not least, dans un hameau situé à une trentaine de kilomètres de la frontière nord avec la Tunisie, se trouve un camp où des djihadistes viennent s’entraîner pour ensuite rejoindre Daech en Irak et en Syrie. La spécificité de ce camp ? Cinq formateurs sont Français. Et aguerris puisqu’ils ont combattu deux ans en Syrie.

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