«Il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir d’un djihadiste» (Vidéo)

Sur France 2, un djihadiste de Lunel arrêté par les Kurdes nous a donné dimanche soir un exemple de takya pour les Nuls. Un prénommé Yassine (mais le prénom avait été changé) assurait devant la caméra qu’il ne s’était pas rendu en Syrie par conviction coranique mais pour chercher son petit frère.

Il prétendait qu’il n’avait jamais pris les armes. Pas de chance, quelques photos de lui et de son frérot, armés et souriants, traînent un peu partout.

Mieux Marc Leplongeon, du Point, qui a pu interviewer Yassine pour son livre Le Chaudron français affirme que l’aimable Lunellois a menacé de l’«égorger avec le sourire».

Ce type-là veut rentrer en France.

Depuis des années, le journaliste français David Thomson, lauréat du prix Albert-Londres 2017, auteur d’une enquête intitulée Les Revenants, nous avertit de la menace mortelle que font planer sur la France des types comme pseudo-Yassine.

Ils sont «déçus, dit-il, mais, pour la plupart, fidèles au courant djihadiste de l’islam sunnite».

Interviewé par Le Figaro, il assure qu’«il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir d’un djihadiste».

En 2014, dans l’ouvrage Les Français djihadistes, il faisait se raconter une vingtaine de djihadistes de l’Hexagone partis combattre en Syrie.

Il était le premier à alerter sur le risque terroriste que représentent pour la France les musulmans métropolitains partis en Syrie. Il était alors attaqué sur les plateaux de télévision, notamment dans l’émission Ce soir (ou jamais!), par le sociologue Raphaël Liogier qui l’accusait de mentir lorsqu’il osait déclarer que «pour les djihadistes, la France était l’ennemi de l’islam et d’Allah. Dans leur esprit, frapper la France est légitime ».

Quand, ensuite, il a parlé de possibles attentats, tous les journaleux mainstream l’ont raillé. Après des centaines de morts et de blessés en Europe occidentale, les mêmes refusent encore d’enlever leurs œillères.

Confronté à ce qu’il nomme le «djihadoscepticisme», c’est-à-dire les islamo-collabos des plateaux TV et les experts en peau de lapin qui blablatent durant des heures sur les chaînes d’info, David Thomson s’est senti et se sent toujours bien seul.

Menacé de mort, placé sous protection en 2017, il a dû se résoudre à s’installer aux Etats-Unis (correspondant de RFI) où il est certainement plus en sécurité qu’en France.

Dans l’interview qu’il a accordé au Figaro, il assène quelques réalités que nos élites se refusent toujours de voir.

«Durant mon travail en France, j’ai rencontré des djihadistes qui sont chauffeurs de taxi, agents de sécurité et même auxiliaires de police au guichet d’un commissariat. Il m’est arrivé d’en recroiser certains par hasard. La pression en France était devenue trop forte. J’ai donc dû quitter mon pays, pour commencer un nouveau cycle journalistique aux Etats-Unis», raconte-t-il.

Interrogé sur le sort à réserver aux djihadistes comme Yassine, David Thomson dit ne pas croire aux regrets de ces soi-disant repentis qui mendient un procès en France. «En rejoignant un groupe terroriste, les djihadistes savaient où ils mettaient les pieds. Dès septembre 2014, de Syrie, ils promettaient, je cite, de “mettre la France à genoux” en tuant des civils. Sur zone, tous les djihadistes ont porté les armes. A mes yeux, un détenu terroriste n’est pas un détenu comme un autre. Il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir d’un djihadiste». Sages paroles que, bien sûr, comme en 2014, nos “élites” refusent d’entendre.

Il évoque le cas d’Oussama Attar qui avait mobilisé la presse et les associations en Belgique pour obtenir une libération conditionnelle en expliquant qu’il avait changé d’idéologie. Ce musulman se présentait comme repenti et malade. «Il avait bénéficié en Europe d’une vaste campagne de soutien conduisant à sa libération anticipée. Il a ensuite regagné le djihad en Syrie pour devenir un des coordinateurs des attentats du 13-Novembre. Je pourrais citer des dizaines d’autres exemples comme celui-ci», dit Thomson, visiblement las de la connerie des dirigeants occidentaux et des associations droits-de-l’hommiste.

Il parle d’une des femmes rencontrées en France qui lui a dit être revenue de Syrie après avoir subi enfermement et violences sous l’Etat islamique tout en lui confiant que l’attentat de Charlie Hebdo avait été «le plus beau jour de sa vie».

Une autre “revenante” lui raconte qu’une des premières choses qu’on lui a demandées dans les centres de déradicalisation était de témoigner sur BFM pour raconter comment elle avait été bien “déradicalisée”. «Quelques mois plus tard, elle repartait en Syrie. Il n’existe aucune méthode de déradicalisation d’État. Beaucoup ont prétendu le contraire pour des raisons politiques ou mercantiles. D’authentiques escrocs ont été abreuvés de centaines de milliers d’euros de subventions publiques dans l’opacité

Quand il prononce le mot “escrocs”, certains visages nous apparaissent aussitôt.

David Thomson considérait face à Donia Bouzar que «les programmes de déradicalisation sont une tartufferie». Le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI) fondé par Mme Déradicalisation, “chercheuse” peroxydée, et dont les deux filles apparaissaient dans l’organigramme, semble-t-il, revendiquait un taux de réussite de 86 % sur les 809 jeunes pro-djihadistes dont il s’était occupé. On sait aujourd’hui que cela frisait l’escroquerie.

«Aujourd’hui l’EI, explique David Thomson, n’est plus en mesure de générer cette “transe collective”, pour reprendre l’expression d’un revenant, même si la phase d’euphorie est terminée pour les djihadistes, l’organisation a inséré le logiciel terroriste dans le cerveau d’un nombre inédit de jeunes Français. (…) ses appels au meurtre restent présents dans l’esprit de ses partisans, dont la plupart sont aujourd’hui dans les prisons françaises. Un revenant me disait d’ailleurs: “J’ai quitté la Syrie pour fuir Daech, et j’ai retrouvé Daech à Fleury-Mérogis!”»

Les gardiens de prison ne disent pas autre chose.

Le djihad des prisons a commencé.

Demain, ce sera le djihad des rues de France.

A moins que celui-ci n’ait débuté depuis longtemps.

Demain, ce sera le djihad des rues de France.

A moins que celui-ci n’ait débuté depuis longtemps.

Marcus Graven- Riposte laïque

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