Les corsaires du bois de Boulogne

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Réalisé en 1953 par Norbert Carbonnaux (assisté de Georges Lautner), ce film est ce qu’on peut appeler un « nanard ». Mais à ne pas snober pour autant : il est de ces « petits films » qui, volens nolens, en ont inspiré de plus grands.

Pour commencer, un générique intéressant : Raymond Bussières, Annette Poivre, Denise Grey, Christian Duvaleix, Jean Ozenne. Mais aussi Louis de Funès dans le rôle (très court) d’un commissaire de police qui ne dit pas un mot. Et Georges Lautner dans une furtive apparition.

Il y a encore Jacques Ary, policier caricatural ; Sophie Sel (ça ne s’invente pas…), fille de Raymond Bussières et d’Annette Poivre à la ville, dans le rôle d’une soubrette ; Jess Hahn, confiné dans son rôle habituel d’Américain baraqué ; Mario David, que l’on verra plus tard aux côtés de Louis de Funès, quand ce dernier sera devenu une star, dans un rôle récurrent de culturiste.

Hector (Raymond Bussières), Adèle (Annette Poivre) et Cyprien (Christian Duvaleix), trois chanteurs de rue sans grand talent, décident – nous sommes à l’époque du Kon-Tiki et d’Alain Bombard, le naufragé volontaire – de partir à l’aventure sur un radeau, L’Orthodoxe, espérant que cet exploit hauturier les fera connaître. Ils intéressent à leur projet un gros industriel, Marcel Grossac (comme son nom l’indique), d’autant plus facilement que la fille de Grossac, Caroline, est tombée amoureuse de Cyprien.

Un film qui rame – à tous les sens du terme ? Indéniablement. Mais qui annonce déjà Le Petit Baigneur (qui sera un succès, lui) et, dans les scènes sur le port de Saint-Tropez, avec le Rampèu de Sant-Troupès et l’Union philharmonique des Maures, les scènes finales de la série des « Gendarmes » quand Cruchot et ses hommes défilent au son de la fanfare sous les applaudissements des badauds.

Alain Sanders – Présent

 

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