Le kuru, la maladie des Papous de Nouvelle-Guinée (Vidéo)

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Au milieu du 20e siècle, la médecine a commencé à s’intéresser à une nouvelle maladie découverte en Papouasie-Nouvelle-Guinée dans une tribu aborigène anthropophage : le kuru. Entre 1950 et 1965, cette maladie dégénérative du système nerveux a emporté quelque 2500 membres de cette tribu, essentiellement des femmes et des enfants. La cause de cette épidémie ? Les rites anthropophagiques mortuaires de la tribu, qui conduisaient les femmes et les enfants à consommer le cerveau des défunts et le système nerveux central.

 Or, tout comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob ou la tremblante du mouton, le kuru est une encéphalopathie spongiforme transmissible. Un type de maladie provoqué par l’accumulation d’une protéine prion incorrectement repliée et transmissible par consommation d’organes contaminés. Au fur et à mesure de leur accumulation, ces prions vont littéralement ramollir le cerveau jusqu’à le rendre spongieux ; la maladie entraîne des troubles neurologiques graves (coordination des mouvements, troubles visuels, crises d’épilepsie, secousses musculaires). En langage Fore – utilisé par la tribu concernée -, “kuru” signifie d’ailleurs “trembler de peur”. En 1950 toutefois, cette pratique a été interdite et la maladie s’est peu à peu raréfiée.

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