Plus de 5 000 amendements au projet de loi sur le « mariage » homosexuel

Le nombre d’amendements au projet de loi sur le « mariage » homosexuel est un nouveau signe du malaise qu’il provoque. Si on en croit le député Hervé Mariton, délégué général au projet de l’UMP et membre de l’Entente parlementaire pour la famille, ce sont plus de 5 000 amendements au projet de loi qui devraient être débattus dès le 29 janvier à l’Assemblée nationale. De quoi donner lieu à de vives discussions dans les semaines à venir alors que les opposants au projet de loi ont gagné la bataille de la rue.

Parmi les amendements déposés, nombreux sont ceux qui demandent la suppression du premier article du projet de loi qui dispose notamment que « le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». Dans l’exposé des motifs de leur amendement, les députés Poisson, Besse, Breton, Cinieri, Dalloz, Dhuicq, Genevard, Guilloteau, Mariton, Meunier, Nicolin, Sermier et Straumann soutiennent que « Le présent article ne consiste pas seulement à accorder de nouveaux droits aux couples de même sexe, il remet en cause le sens et la vocation du mariage pour l’ensemble des couples ».

Les députés Fromantin et Rochebloine ont, quant à eux, insisté sur la clause de conscience et la possibilité pour un maire de ne pas célébrer un « mariage » homosexuel. Ils estiment donc nécessaire de préciser que « le maire peut déléguer par arrêté à des conseillers municipaux la célébration de mariages, sous sa surveillance et sa responsabilité, sans qu’il soit besoin de justifier de l’absence ou de l’empêchement du maire et des adjoints ».

Dans un esprit similaire, Jacques Bompard et Marion Maréchal-Le Pen ont déposé un amendement qui dispose que « si aucun officier d’état civil de la commune n’accepte de célébrer ledit mariage, les intéressés peuvent demander qu’il soit célébré dans une autre commune du département dans laquelle un officier d’état civil serait susceptible de célébrer ledit mariage ».

Les débats à l’Assemblée nationale, sur le projet de loi et ses amendements, devraient durer jusqu’au dimanche 10 février.