J’étais place de la Bastille, quand Jérôme Rodrigues a été touché au visage (Vidéo)

 

Jérôme Rodrigues a donc été flashé violemment… Et quand on sait comment il procède dans les manifestations, pour réaliser notamment ses vidéos avec son smartphone, il me paraît douteux que cela relève de l’accident.

Si l’on ajoute à cela que Jérôme – dont j’ai eu le plaisir de faire la connaissance il y a quelques semaines – est, avec sa barbe de magicien échappé d’une histoire de Tolkien et son chapeau noir à la Blues Brothers, très RECONNAISSABLE, le doute devient une certitude : Jérôme est effectivement une figure familière des manifestations de Gilets jaunes sur Paris, bien plus que certains noms qui circulent ordinairement dans les médias.

Il se trouve que j’étais moi aussi sur la place de La Bastille et j’ai pu mesurer le degré de violence de la police, laquelle a excité une foule dont certains n’en demandaient pas tant pour s’ébrouer ! Ladite place, où tout avait pourtant fort bien commencé à l’issue d’une marche partie quelques heures plus tôt de celle de l’Étoile, s’est ainsi embrasée.

La police a, fidèle à elle-même en ce qui concerne les Gilets jaunes, surréagi au lieu de faire baisser la tension dont elle était, en partie, responsable. Il s’est ensuivi un nuage opaque de gaz lacrymogène, des coups donnés n’importe comment, des grenades de désencerclement jetées en dépit du bon sens, dont une, à quelques mètres de moi et qui n’a pas explosé, le temps pour moi de hurler à la cantonade de ne pas la ramasser.

Dans ces conditions, suggéreront certains esprits retors, Jérôme a pu être blessé à l’œil par accident. Que nenni ! Jérôme, c’est son truc, grimpe partout afin d’avoir une vision plus complète des cortèges, qu’il filme tout en encourageant les marcheurs jaunes. Ce, toujours avec l’humeur joviale qui le caractérise, sans aucune invective à l’endroit de la police, je le précise. Il est donc au-dessus de la mêlée tandis que les tirs sont toujours effectués à hauteur d’homme, depuis les pieds jusqu’au visage…souvent le visage !

Au risque de me voir attaqué en justice – une justice si complaisante avec la police, cette dernière semblant oublier l’affaire Théo pour laquelle ses nouveaux amis juges, les médias en sus, n’étaient pas aussi arrangeants qu’avec les bavures jaunes ! –, je ne saurais affirmer que le tir était volontaire. Malgré tout, je suis en droit, en ma qualité de témoin attentif des événements liés aux Gilets jaunes à Paris, d’émettre des réserves quant à la thèse de l’accident.

Il est certain que la police devient de plus en plus hargneuse, ayant dû moi-même m’interposer entre un groupe de CRS et une femme qui m’a confié ensuite avoir…81 ans ! Son tort : demander aux mêmes CRS pourquoi ils persécutaient les Gilets jaunes, ce qui n’a pas eu l’heur de plaire à un gamin en uniforme qui aurait pu être son petit-fils.

Jérôme affirme, quant à lui, avoir été frappé par le tir d’une balle de défense : « Tout se passe très vite. On me lance une grenade (de désencerclement, NDLR) et je me prends une balle. J’ai été doublement attaqué. Une grenade au pied et la balle » d’un LBD 40, ces lanceurs utilisés par la police en remplacement des Flash-balls, a-t-il affirmé ce dimanche matin à LCI, au lendemain de l’acte 11 de la mobilisation » (source : Le Parisien).

Ma vidéo, ci-jointe, vous donnera une idée de l’atmosphère su place, en vous priant d’excuser mon léger mouvement d’humeur à l’endroit d’un policier :

L’avocat de Jérôme – qui a décidé de porter plainte –, Philippe de Veulle, m’a, le samedi de l’« incident », été présenté et édifié sur la place de La République au sujet des méthodes policières. Je suis sincèrement porté à le croire.

Notons enfin que des projectiles de toutes sortes jonchaient la place de La Bastille et ses proches environs. Alors le mythe de la répression mesurée de la part des forces de police ne tient pas vraiment quand y a goûté. En attendant, Jérôme vient augmenter la longue liste des blessés de ce mouvement populaire. Cela dit sans évoquer les onze morts Gilets jaunes.

Définitivement, les actes de Christophe Castaner et Emmanuel Macron relèvent du Tribunal pénal international.

 

Bien à toi, Jérôme, et reviens-nous vite…

Charles Demassieux Riposte laïque

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