Attentat de Lyon : Mohamed Hichem M., Algérien et auteur… d’« explosions » (Vidéo)

Une chose est d’ores et déjà certaine : la couverture politico-médiatique de ce nouvel attentat islamiste, perpétré à Lyon vendredi dernier en fin d’après-midi par un Algérien de 24 ans répondant au doux nom de Mohamed Hichem M., restera dans les annales comme un chef-d’œuvre de désinformation et d’intoxication à quelques heures d’un scrutin électoral capital. Des membres du gouvernement aux journalistes des grands médias, tous se seront en effet efforcés de minimiser, et même de cacher, par tous les moyens possibles, à nos compatriotes, l’évidence d’un nouvel attentat musulman commis sur notre sol. Y compris même, en osant parler d’« explosion » pour ne surtout pas prononcer le mot « attentat »…

Un acte terroriste évident

Un comble quand on sait que, dès l’annonce de cet événement, la nature terroriste de l’acte ne faisait absolument aucun doute. Alors que le suspect avait déposé dans une rue piétonne très fréquentée de Lyon, juste à côté d’une boulangerie, un sac contenant un détonateur à distance, une quantité non négligeable d’explosif TATP, et de nombreuses piles, billes et vis qui, en explosant, ont fait 13 blessés, dont une petite fille, le gouvernement et les médias se bornaient à parler pudiquement d’une… « explosion », comme si une conduite de gaz avait éclaté ! De la même manière, alors que la volonté du suspect de faire un maximum de victimes était elle aussi manifeste, les médias, incitant à la plus grande prudence, évoquaient un possible règlement de comptes dans le cadre d’une « affaire conjugale » ou encore « professionnelle »…

L’extraordinaire travail des enquêteurs

Grâce à la police, dont les enquêteurs ont une fois de plus accompli un travail extraordinaire, la vérité n’aura cependant pas tardé à éclater au grand jour. En exploitant au maximum les images des caméras de vidéosurveillance montrant le suspect circuler à vélo et déposer son colis piégé, en épluchant les quelque 300 témoignages recueillis grâce à l’appel à témoins lancé dès vendredi soir, mais, surtout, en comparant des composants de la bombe, encore intacts, relevés sur la scène de crime avec les achats de particuliers dans la région lyonnaise, les enquêteurs de la DCPJ et de la DGSI sont rapidement parvenus à identifier et à interpeller le suspect, lundi matin à Lyon : Mohamed Hichem M., un Algérien né à Oran en 1995, étudiant en informatique, qui a rejoint sa famille près de Lyon au cours de l’année 2017, et a effectué en mars dernier « un certain nombre d’achats suspects, en grande quantité » sur le site Amazon, dont des piles type LR6*, des circuits électroniques, des litres d’eau oxygénée et d’acétone qui ont pu servir à la composition de l’engin explosif. Lors de la perquisition qu’ils ont effectuée au domicile de l’individu, les policiers ont d’ailleurs retrouvé des éléments chimiques entrant dans la composition du TATP.

Jusque-là inconnu de la police, non fiché S, le suspect, placé en garde à vue avec quatre membres de sa famille, se refusait toujours mardi à donner la moindre explication aux enquêteurs. Cependant, l’interpellation depuis, par la BRI et la SDAT, et le placement en garde à vue d’un « deuxième suspect », lui aussi « de nationalité algérienne », pourrait bien accélérer l’enquête.

Franck Deletraz – Présent

 

*La pile LR6 est la pile la plus vendu du marché, il s agit du format de pile qui à connu le plus grand succès chez les fabricants de biens de grandes consommation. En effet, son format compact lui permet de trouver sa place comme source d énergie dans de très nombreuses applications.

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