Apartheid ? Oui. Pour les «desouche»!

Par Alain Sanders

Retour sur Manuel Valls qui, du temps où il s’inquiétait d’Evry et arpentait ses rues, trouvait que ça manquait de White, de Blancos, bref de Blancs. Aujourd’hui, il dénonce la situation d’apartheid (sic) dans laquelle se trouveraient les quartiers ethniques-ta-mère. Apartheid ? Tu l’as dit, bouffi…

S’il y a des gens qui se trouvent en réelle situation d’apartheid dans ces quartiers, ce ne sont pas les « issus de l’immigration » – en surnombre dans ces quartiers –, mais bel et bien les « desouche » qui n’ont qu’une alternative : la soumission (la dhimmitude de fait) ou l’exode.

Depuis une vingtaine d’années, plus de 90 milliards d’euros ont été déversés dans les banlieues dites « sensibles ». On a eu les ZEP, les ZUS, les PNRU, les DSQ, les plans banlieues, un ministère de la Ville, une loi d’orientation pour la ville, les GPU, les Pactes de relance pour la ville, les ZRU, les ZFU, les SRU, les GPV (Grands Projets de Ville), l’ANRU (Agence nationale pour la Rénovation urbaine), le Plan Villepin-Borloo, le plan Espoir Banlieue, etc. Avec quels résultats ? Zoubia…

La ghettoïsation de ces zones relève – exclusivement – du choix, des pratiques, de l’installation communautariste des populations allogènes qui y vivent. Et qui, bon an mal an, ont mis en place un apartheid : territorial (même la police n’y entre pas), social (à nous la manne gouvernementale), ethnique (dehors les « faces de craie »), religieux (ici, c’est dar al-islam). Les « desouche », quand ils y survivent encore, rasent les murs. Ils y sont en situation de discrimination et de ségrégation.

On pourrait multiplier les exemples jusqu’à plus soif. Retenons-en quelques-uns. Comme Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le vendredi, vers 13 heures, au centre commercial Anatole-France, les employés de la boucherie halal et du magasin de fruits et légumes baissent les rideaux de fer. Direction la mosquée Bilal située à une encablure. Pour la prière al jumu’a. Rappelons qu’en Seine-Saint-Denis il y a beaucoup plus de lieux de culte musulmans qu’il n’y en a de chrétiens. Les charcuteries se comptent sur les doigts de la main d’un manchot. Comme le remarque lucidement un commerçant d’origine algérienne : « On n’est plus en France ici. Il y a trop d’immigration ».

Est-on encore en France dans les quartiers Nord de Marseille ? A Chelles (Seine-et-Marne) ? A Nogent-sur-Oise (Oise), à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), à Saint-Denis, à La Courneuve, à Créteil, à Trappes, à Mantes-la-Jolie ?

Est-on encore en France rue Paul-Bert (1) à Lyon, quartier de la Guillotière dans le 3e arrondissement ? Des kebabs, des boucheries halal, des barbiers halal, des boutiques de djellabas, de hidjabs, de sarouals, des barbus, des femmes Belphégor. Une galerie marchande, « zone de rencontre hala salafi », intitulée « Dubaï-center », avec tableaux de la Kaaba, tapis de prières, librairies musulmanes, salles de prières, une mosquée, des magasins de pompes funèbres musulmans, etc. Apartheid, vous avez dit apartheid ?

Nous avons eu l’occasion de dire, à propos de Valls (qui n’attend que l’occasion propice de se payer Hollande) : cet homme est dangereux. Parler d’apartheid en ce qui concerne les banlieues ethniques est une escroquerie et une dégueulasserie. Dans ces zones de non-droit, il y a eu une véritable substitution de peuple. Avec l’élimination des « desouche » que l’on voudrait, en outre, charger de tous le péchés du monde !

(1) Paul Bert, qui était un fanatique laïc anticlérical, doit se retourner dans sa tombe…

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