Afghanistan : la mort inutile de jeunes Français

par Alain Bournazel, du Comité de rédaction des Cahiers de l’Indépendance.

S’il y a bien un pays éprouvé par la guerre, c’est l’Afghanistan. Pendant dix ans (1979 – 1989), des moudjahiddins soutenus par les Etats-Unis menaient la vie dure aux troupes soviétiques d’occupation. Le retrait de l’armée rouge, en 1989, n’entraina pas le rétablissement de la paix mais l’affrontement sanglant de factions rivales. Les Talibans prirent le pouvoir à Kaboul et favorisèrent l’installation l’Al-Qaïda.

Les attentats du 11septembre 2001 entraînèrent, une intervention d’envergure, conduite sous l’égide des Nations Unies et qui rassembla notamment les Etats-Unis, l’Angleterre, la France, le Canada, etc. En quelques semaines le pouvoir des Talibans fut renversé. L’intervention occidentale aurait dû en rester là. Mais l’administration Bush persista à considérer l’Afghanistan comme une base stratégique des Etats-Unis, multipliant des raids inconsidérés dont les victimes étaient trop souvent des civils, voire des enfants. 

L’arrivée de Barak Obama en 2009, et du Général Mc Crystal entraîna une reformulation de la stratégie américaine, ce qui finalement ne changea pas grand-chose. Sauf que Nicolas Sarkozy éprouva le besoin d’appuyer la stratégie américaine en envoyant des contingents français. Aujourd’hui l’administration américaine décide le retrait de ses troupes. Et notre Président de la République adopte la même attitude.

Dans l’affaire Afghane, la France n’a eu d’autre rôle que celui de supplétif des Etats-Unis. Ce n’est guère glorieux pour la diplomatie française et pour notre armée. Mais le plus tragique, c’est que les jeunes Français tués dans cette détestable aventure sont morts pour rien.

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2 Comments

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  • 0 / 10
  • K. , 29 juin 2011 @ 16 h 52 min

    Si, ils sont mort pour le pétrole.

  • SAINT MARTIN Louis , 30 juin 2011 @ 10 h 00 min

    Afghanistan : la mort inutile de jeunes Français

    Et que dire alors des jeunes Français tués en Algérie (et souvent de quelle effroyable manière) ?
    Ne sont-ils pas morts pour rien eux non plus ?
    Pire : dans les médias dits français comme dans l’ensemble de la classe politique dite française, on ne parle plus d’eux désormais et de notre Armée, que sous la catégorie de tortionnaires et de bourreaux.
    En oubliant délibérément la barbarie que nos troupes devaient s’affronter pour protéger l’ensemble des populations algériennes, toutes origines et religions confondues.
    Barbarie qui n’a fait que déplacer son centre de gravité quand on observe les “échanges” entre le FIS et l’armée régulière algérienne dite de “Libération Nationale”, grâce auxquels des villages entiers ont été soit égorgés par les uns, soit mitraillés par les autres.
    En oubliant tout aussi délibérément que si environ 60.000 algériens (sur dix millions de musulmans) avaient rejoint les rangs du FLN au plus haut de sa forme, ils étaient environ 250.000 à avoir rejoint l’armée française.

    L’Histoire n’offre aucun exemple – à ma connaissance tout du moins – d’une nation dont les “élites politiques”, la classe médiatique et les institutions éducatives, gangrenées par la révolution, n’aient trahi, insulté, souillé avec tant d’énergie et de haine, la mémoire de ceux qui étaient morts en son nom et sous les plis de son drapeau.

    Les militaires que nous sacrifions avec tant d’inutilité en Afghanistan, risquent fort de subir le même sort : un jour, quand l’immigration-invasion sera parvenue à ses fins grâce à la complicité de gouvernements de collaboration, on ne les évoquera plus que pour vilipender leur mémoire.

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