CES PROPOSITIONS DE TRUMP DONT LES MÉDIAS NE PARLENT JAMAIS!

DANS LES MÉDIAS DU MONDE ENTIER, L’IMAGE QUI EST VÉHICULÉE DE DONALD TRUMP EST TRÈS SOUVENT LIÉE À SES SORTIES VOLONTAIREMENT PROVOCATRICES ET CARICATURALES.

Ancien directeur du Monde Diplomatique, le journaliste Ignacio Ramonet a fait l’effort de s’intéresser à ce qui se cachait (ou à ce qui était caché) derrière ce voile teinté de fantaisie. « Comment un personnage avec de si misérables idées peut rencontrer un tel succès chez les électeurs américains qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés? Quelque chose ne cadre pas », écrit-il sur le site Mémoires des luttes.

Ainsi, en se penchant de plus près sur le programme du candidat Républicain à la Maison blanche, le journaliste a découvert sept « options fondamentales qu’il défend, et que les grands médias passent systématiquement sous silence ». Certes, Trump met en scène des propositions et des déclarations sur les immigrés, les femmes ou encore les handicapés qui feraient fuir le premier socialiste (ou communiste) venu. Mais ce dernier a également promis de « diminuer les prix des médicaments, d’aider à régler les problèmes des « SDF », de réformer la fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes », note Ignacio Ramonet.

Et ça, aucun média ne prend le risque d’en parler. Pas plus que de sa proposition d’augmenter « les taxes sur tous les produits importés » avec également des « droits de douanes de 40% sur les produits chinois ». Aussi, Trump a frappé un grand coup en proposant d’augmenter les impôts des traders travaillant pour des fonds spéculatifs. En effet, ce dernier propose « le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par William Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque », souligne Ramonet.

Opposé au traité de libre échange nord-américaine (ALENA) et transpacifique (TPP), Trump n’exclut pas de quitter l’organisation mondiale du commerce. Un protectionnisme ayant pour seul objectif de protéger les plus faibles et les plus lésés par la mondialisation sauvage. « Dans des régions comme le rust belt, la « ceinture de rouille » du nord-est où les délocalisations et la fermeture d’usines ont fait exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître tous les espoirs », reconnaît ainsi le journaliste.

Enfin, Trump est aussi l’un des seuls candidats à s’être positionné fermement contre l’impérialisme et l’interventionnisme étasuniens. Pour lui, il faut en finir avec cette politique étrangère d’interventions tous azimuts car l’Amérique n’en a plus les moyens ni même la vocation. Aussi, le milliardaire compte bien réformer l’Otan afin qu’il n’y ait plus de « garantie d’une protection automatique des États-Unis envers les pays membres ».

Pour Ramonet, au-delà du bruit médiatique autour du candidat et de ses sorties tapageuses, qu’il condamne par ailleurs, ces propositions originales « expliquent sans doute un peu mieux les raisons de son succès auprès de larges secteurs de l’électorat américain ».

Lu sur l’OJIM

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