Paléotendances…

Par Charles Chaleyat

 

Les préhistoriens, classe à part chez les archéologues, ont découvert un nouveau débouché  les paléotendances !

Finis les problèmes de recrutement: les préhistoriens vont ouvrir des paléo-écoles. Déjà  J.H. Rosny nous avait fait vivre la palpitante guerre du feu, ensuite Yves Coppens avait préfacé des reconstitutions de Lucy en bande dessinée où, les bons sentiments se mêlaient à des comportements simiens transposés… Désormais, nous ne lirons  plus ces aventures, nous les vivrons.

Il faut bouffer paléo et grimper paléo !

Rendez-vous dans les Musées pour voir ce que mangeaient nos ancêtres, quels outils ils utilisaient pour tailler un rosbif ou comment ils se préparaient un succulent ragout de cerf élaphe… Rendez-vous dans les CR de fouilles pour savoir construire des huttes, installer des foyers, tailler le silex ou l’obsidienne, sculpter de superbes Vénus callipyges ou même stéatopyges autrement plus sexy que nos top models.

A vrai dire l’homme préhistorique, en simplifiant, l’homme de Cro Magnon, n’entretenait pas son corps – souci parfaitement moderne… Simplement, il l’utilisait à des tâches ordinaires: collecter les fruits et légumes (les racines, les feuilles), les insectes, piéger les petits mammifères, batraciens ou poissons, bâtir sa hutte et participer aux fêtes et initiations car il fallait absolument se concilier toutes ces forces inconnues et menaçantes l’entourant: inondations, tornades, marées, foudre, bêtes féroces, etc., plus les bagarres entre adultes qui pouvaient gravement dégénérer.

De temps à autre, il se lançait dans des actions en groupe pleines d’imprévus. Mieux qu’au club Med ! On pouvait y rencontrer les crocs du lion des cavernes, les grandes cornes des aurochs ou les longues pattes des antilopes. Précédée de la traque, de l’approche et concertée, c’était la chasse si prisée dans les campagnes actuelles. Mais sans fusil, il y fallait une grande habileté et une somme de savoirs étendue. Un chasseur ne devenait chasseur qu’après de très longues années d’apprentissage. Un chasseur Bushman, Achuar ou Eskimo possède des masses de connaissances sur les milieux et les animaux.  ‘L’homme originel’, avant de batifoler dans les arbres, n’était reconnu chasseur véritable qu’après de très longues années d’entrainement.

Durant ses non-loisirs (notion inconnue, il y a dix mille ans) il peignait d’admirables tableaux complexes sur les parois des grottes et se mettre à son école avec ses matériaux serait une excellente formation aux arts pour sortir du conceptuel si prisé par les FRACS du ministère de la Culture.

A quand le prochain stage à Lascaux ?

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