Ardèche : un photographe fabrique des appareils argentiques en bois

À l’heure du tout numérique, un photographe s’est lancé dans la fabrication artisanale d’appareil photo argentique en bois :

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  • André , 31 décembre 2017 @ 12 h 25 min

    Cela me fait revenir 65 ans dans le passé. Je voulais percer tous les mystères alors que je n’étais qu’en culottes courtes, de ma première fabrication de ma boîte noire en carton jusqu’à l’achat finalement beaucoup plus tard d’une sacoche d’un 24×36, remplie de tous les accessoires, objectifs, téléobjectifs interchangeables. Cellule photo-électrique incorporée. Flash électronique équipée d’un thyristor, etc…. Bref tout un matériel semi professionnel et je me ferai voler ma valise laissée dans ma voiture vers la fin des années 1980 à Paris, devenue la ville des parasites. En matière de photographie, il ne me reste plus qu’un agrandisseur et des boîtes et pochettes de papier 40×50, aujourd’hui, papier plus que périmé.
    Pour ceux qui veulent redécouvrir les débuts de Nicéphore Niepce et Mandé Daguerre voici de quoi bricoler. Une petite boîte en carton dans les 10cm environ. Sur l’une des faces vous percez un trou avec une épingle (un bon lycéen connaît les travaux de Fresnel sur la diffraction) et sur la face opposée vous placez un papier calque. Puis caché sous un drap noir vous allez découvrir, si c’est bien éclairé, l’image de la nature(morte) mais inversée. Si vous remplacez le papier calque par un papier sensible (papier photographique) et par une exposition pouvant aller de quelques secondes à quelques minutes, vous réaliserez quelques photographies comme au temps des premiers chercheurs…
    A titre indicatif voici les bains pour développer le noir et blanc (de nos jours les produits sont introuvables alors que je les trouvais dans les drogueries de mon village dans les années 1950). Pour le révélateur composition pour un litre d’eau de pluie filtrée ( éviter l’eau du robinet qui laisse des traces de calcium):
    1 g de métol (génol)
    6 g d’hydroquinone
    40 g de sulfite de sodium ( 25 g si anhydre)
    40 g de carbonate de sodium (25 si anhydre)
    Le développement se fait en chambre noire dans une lumière rouge très atténuée, ce qui permet de surveiller. La montée de l’image se fait en environ une minute. Si la montée est trop rapide, surexposition, trop lente, sous exposition..
    Le bain doit avoir une température adéquate 20 à 22° Celsius
    Pour le fixateur dose pour un litre d’eau:
    250 g d’hyposulfite de sodium
    Temps de fixation 10 à 15 minutes. Ne pas oublier de faire un abondant rinçage. Pour le séchage des grands formats, je suspendais mes photos sur une corde à linge avec des pinces à linge que je déplaçais toutes les cinq minutes pour éviter certaines empreintes ou marques désobligeantes….
    Ce fut la belle époque. Aujourd’hui, j’enrage de voir cette jeunesse privée te toutes motivations. Cette jeunesse pouvant être scolarisée alors que je n’ai jamais connu d’école. J’en ai passé des nuits à griffonner du papier, papier que je détruisais lorsque venait le jour et je pleurais tremblant de tout mon être.

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