Mélenchon ? « Un procureur stalinien » selon le rédacteur en chef de LExpress.fr

Jean-Luc Mélenchon a suscité la polémique en dénonçant mardi sur son blog « la présence médiatique » qui « peut changer le cours de la campagne. » Dans le collimateur du candidat du Front de gauche, les journaux qu’il considère “proches du Front national du fait de leurs lecteurs » : « Le Parisien et L’Express ».

Jean-Luc Mélenchon a voulu dénoncer un tweet d’un journaliste du Parisien qui déclarait que le candidat du Front de gauche s’est caché dans une voiture au lieu « d’affronter » Marine Le Pen sur le marché d’Hénin-Beaumont. Le co-président du Parti de gauche a traité le journaliste de « bon facho patenté qui ricane ensuite dans ses réponses à ceux qui l’interpellent sur ce curieux procédé.. » 

Trop, c’est trop, pour Éric Mettout, rédacteur en chef du site de L’Express, qui a réagi par un billet sur son blog intitulé « Mélenchon et ses oripeaux de petit procureur stalinien ». Il dénonce notamment le fait que Jean-Luc Mélenchon ait  traité le journaliste de L’Express qui suit sa campagne de « sale espion » travaillant pour un « journal fasciste ».

Ce n’est pas le premier dérapage de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat aux législatives à Hénin-Beaumont a tendance à voir des « fachos » partout. Ainsi, il avait, entre les deux tours de l’élection présidentielle,  déclaré aux journalistes du « Petit journal » de canal + (plutôt marqué à gauche) : « Ça va, les fachos ? » « Ouais, ouais, on connaît, on connaît, le Front national, on connaît ses méthodes… ».

Celui qui est arrivé en quatrième position de l’élection présidentielle considère également qu’une « partie de la droite médiatique joue un rôle très actif dans le rapprochement entre l’extrême-droite et la droite classique. Elle a accompagné avec enthousiasme le glissement progressif de Nicolas Sarkozy dans cette direction. Elle entoure avec intérêt le travail de la droite ‘populaire’ ». Jean-Luc Mélenchon doit avoir des yeux de rapace pour distinguer « la droite médiatique » alors que les différentes études démontrent que plus de 80% des journalistes voteraient à gauche. C’est peut-être encore trop peu pour le candidat du Front de gauche…