Malheureux comme Dieu et un chrétien en France : lettre ouverte à Emmanuel Macron

Jacques Boncompain, auteur d’un Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres 1939-1949, a demandé à Salon beige de publier sa lettre ouverte :

Monsieur le Président,

Permettez à un simple citoyen de vous envoyer cette adresse et de la rendre publique, dans le cadre du Grand débat national. Avec la fougue de la jeunesse, vous tentez de réformer la France et je me réjouis des avancées que vous obtenez à la force du poignet, au plan économique et dans le renforcement de nos forces armées. Toutefois le plus grand péril qui menace notre société est d’ordre idéologique, démographique et religieux. Vous nous envoyez à ce sujet des messages contradictoires. En cela, vous vous situez dans la continuité des derniers présidents, si ce n’est que vous considérez, avec le général de Gaulle, qu’il faudrait un roi à la tête de notre pays. Ceux qui vous tendent les mains attendent plus ou moins consciemment que vous les guérissiez des écrouelles, selon l’adage : « Le roi te touche, Dieu te guérisse ». Mais Dieu n’est plus Français.

Muet au moment du Grand débat, j’éprouve la nécessité de m’exprimer aujourd’hui. Il est vrai que je reviens d’un pèlerinage en Terre Sainte, occasion de prendre de l’altitude et de contempler la Fille aînée de l’Église, au-delà de son avilissement présent, dans l’attente de sa transfiguration. Entendre M. Castaner, ministre des Cultes, prétendre que « Notre-Dame de Paris n’est pas une cathédrale», en dit long sur notre perte de mémoire et de sens. Les fondateurs de la République ont rejeté le Christ, pierre angulaire de la France. Ils ont vendu Notre-Dame de Paris et la Cathédrale de Reims aux démolisseurs. Le sens de l’État et de la grandeur, de Bonaparte, a évité le pire. Mais que reste-t-il de l’abbatiale de Cluny ? Aussi n’avons-nous pas de leçon à donner aux talibans.Nous les avons précédés dans l’iconoclasme.

Vous dirigez un pays schizophrène, écartelé entre son baptême fondateur et libérateur, et sa révolte contre son Créateur, source des totalitarismes du siècle passé. « Vous serez comme des dieux », disait le serpent à Adam et Ève, dans le Jardin d’Éden. Par la foi nous étions des géants, le rationalisme a fait de nous des nains. « Si Dieu n’existe pas, tout est permis », notait Dostoïevski. L’Union Rationaliste aime à placarder nos murs de l’affiche de Goya : Le sommeil de la Raison engendre des monstres. À quoi Baudelaire répond que le progrès réside dans « la diminution des traces du péché originel ». Au temps du Satiricon, les mœurs des Anciens n’étaient pas exemplaires, mais ils avaient assez de respect de la loi et de sens social pour ne pas demander au législateur de sceller l’union de personnes du même sexe. De transgression en transgression de la loi naturelle, le transhumanisme gagne du terrain, et vous y prêtez malheureusement la main.

Sans boussole, la France, ivre, décervelée de son histoire par l’Éducation nationale, ne sait plus qui elle est ; elle titube et sa jeunesse se réfugie dans les stupéfiants. François Hollande lui a donné Charlie Hebdocomme modèle. Vous lui avez offert le colonel Arnaud Beltrame, plus conforme à notre ADN. Il nous reste donc, avec Péguy, « la petite espérance qui n’a l’air de rien du tout ». Voici en dossier un ensemble de considérations sur nos plaies et les remèdes à leur apporter.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée, avec le vœu d’embrasser du regard deux mille ans d’Histoire de France.

MALHEUREUX COMME DIEU ET UN CHRÉTIEN EN FRANCE

L’antichristianisme de la Révolution conduisit à la table rase et à l’effondrement de la natalité du pays alors qualifié de « Chine de l’Europe », quand l’Allemagne doublait sa population. C’est le prix d’une apostasie patiemment programmée et entretenue par les pouvoirs publics au nom de la laïcité, qui débouche sur une démoralisation généralisée, l’absence de tout repère, du respect de soi et des autres, de la nature humaine, de la filiation, de la tradition, du bien commun, au profit du culte de la Révolution, du triomphe de l’individualisme sans frein, des droits de l’homme érigés en religion d’État, quand Joseph de Maistre disait : « J’ai vu dans ma vie des Français, des Italiens, des Russes… mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir jamais rencontré de ma vie. » Tragique méprise, source de conflits présents et surtout à venir. L’homme n’est pas une denrée fongible.

Edmond Burke observa à propos de cette même désastreuse Révolution[1]: « Les Français se sont montré les plus habiles artisans de ruine qui aient jamais existé au monde. Ils ont entièrement renversé leur monarchie, leur église, leur commerce et leurs manufactures. Ils ont fait nos affaires, à nous leurs rivaux, mieux que vingt batailles de Ramillies n’auraient pu le faire. Si nous avions complètement vaincu la France, si elle était prosternée à nos pieds, nous aurions honte d’envoyer aux Français, pour régler leurs affaires, une commission qui leur imposât une loi aussi dure, aussi fatale à la grandeur nationale que celle qu’ils se sont donnée eux-mêmes[2]. » Et nous continuons de nous glorifier de notre abaissement…

Le 6 juin 1940, Paul Reynaud, grand procureur du Maréchal, battit sa coulpe, mais un peu tard : « Reconnaissons nos torts. Dans leurs gouvernements successifs et dans leur esprit public, les démocrates ont depuis longtemps manqué de clairvoyance et d’audace. L’idée de patrie, l’idée de valeur militaire ont été trop longtemps négligées[3].» Quelques semaines plus tard, Jean Orieux témoignait de la désaffection du régime : « C’était un vomissement général de la IIIe République. Voilà ce qui a poussé les Français dans les bras de Pétain. Ce n’était ni sa gloire acquise à Verdun, ni sa valeur, ni ceci, ni cela… Son mérite premier, c’est qu’il n’avait pas trempé dans la cuisine politique d’avant-guerre, son nom n’était entaché d’aucun mensonge[4]. »

Léon Blum disait : « Chaque fois qu’il est question de démolir l’armée, j’en suis », et il ramena la semaine de travail à quarante heures au moment où Hitler la portait à 72 heures ! Constatant sa faillite, le 10 juillet 1940, l’Assemblée du Front populaire, confia au Maréchal, à une large majorité, avec le soutien des présidents des Chambres, le soin de rédiger une nouvelle Constitution reposant sur les valeurs qui fondent toute société et qu’elle avait systématiquement combattues : travail, famille, patrie. Ce qu’il fit, en se détournant de l’individualisme révolutionnaire, dégageant des principes de solidarité dont je vous joins la liste, seuls à même de restaurer la France. Cette tentative de rechristianiser son pays constituera la vraie raison de sa condamnation.

Le mauvais exemple vient donc d’en haut. Catholique, le général de Gaulle, après avoir dénigré son pays à répétition sur les ondes de la BBC, stigmatisé un armistice salvateur, autorisa le retour des sociétés secrètes et s’unit à Staline dans le dos des Alliés, à seule fin de supplanter le général Giraud, au prix de la marxisation de la société française par une épuration idéologique qui pèse encore sur les esprits et paralyse les réformes. Mon Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres, dont je vous joins un exemplaire, nourri à 90% d’archives inédites, a été ignoré par les médias officiels, faute de pouvoir être contesté, et l’étude comparative de Pétain et de Gaulle que j’ai rédigée dans la foulée, n’a toujours pas trouvé de diffuseur, car elle remet également en cause la doxa sur l’Occupation et la Libération. Le silence est l’arme fatale de la bien-pensance.

Dans le projet de Constitution de 1791, la religion catholique était reconnue comme celle de la majorité des Français. La création de la pièce de Marie-Joseph Chénier, Charles IX, charge de la Saint-Barthélemy, permit à Mirabeau d’écarter cet article, suppression qui scella une première coupure entre l’État et l’Église. Grâce à l’insoumission de la Vendée, fidèle à la foi catholique au prix d’un génocide légal, Bonaparte, devenu Premier Consul, signa le Concordat qui rétablit la disposition annulée et institua l’enseignement de la morale chrétienne à l’Université et à l’école, sauvant l’âme française. La séparation de l’Église et de l’État mit fin au statu quo, avec la suppression des petites écoles, le renvoi des congrégations, la réservation des postes-clés des fonctionnaires, aux non-catholiques, selon le vœu du sénateur Pochon, l’affaire des Fiches éloignant nos meilleurs officiers des postes à responsabilité, avec des conséquences dramatiques en 1914. Les pays d’Europe orientale constituent aujourd’hui notre Vendée, et la Pologne a, en 2016, proclamé le Christ-Roi comme son souverain, quand en 1791, les promoteurs mettaient à bas la basilique qui venait de lui être élevée à Paris, rue Lhomond. D’où l’acharnement mis à les discréditer et à les faire rentrer dans le mondialisme dissolvant.

Cent ans de laïcisme ont eu raison de la foi de nos ancêtres, laissant nos contemporains sans aucune immunité, dit le prêtre palestinien Pierre Madros, face à une « religion » militante et qui entend régner sans partage, au plan spirituel et au plan temporel, partout où elle pénètre. Nos frères chrétiens d’Orient voient dans notre aveuglement un comportement suicidaire et n’attendent plus de soutien que de la Russie. Une France musulmane ne sera plus la France. Elle aura perdu son âme et se fondra dans l’Oumma. Nos dirigeants successifs portent une responsabilité écrasante dans cette dérive qui nous conduit à la balkanisation de notre beau pays.

En 13 siècles, l’Islam a montré sa vraie nature. Il ne prône ni la liberté, ni l’égalité, ni la fraternité. Il est à l’opposé de notre civilisation chrétienne à laquelle il fait une guerre sans merci. Nous n’avons pas le même Dieu. Pour lui, s’il a 99 noms, il n’est ni Amour ni Père, et l’homme n’est pas fait à son image. Il s’agit donc d’une contre-révélation, destructrice des « béatitudes » et porteuse de violence, comme l’a montré, en 2006, la mauvaise querelle qui a suivi le prononcé du discours du pape Benoît XVI à l’université de Ratisbonne. Aimer ses ennemis lui est inconcevable. En vain le général Sissi a-t-il demandé à l’Université Al Azar de mettre une sourdine aux appels à la violence contenus dans le Coran. Faire la promotion de l’Islam revient donc à se tromper d’adversaire.

Songeons à M. Vincent Peillon appelant de ses vœux l’éradication du catholicisme sans lequel l’achèvement de la Révolution serait impossible. Deux ans après, il fut nommé ministre de l’Éducation nationale ! La nomination d’une Marocaine à la même fonction manifesta une même volonté de déconstruction de notre identité. En 1974, le président Houari Boumediene prédit, à la tribune des Nations-Unies, une déferlante islamique sur la France, et conclut en ces termes crus son propos : « C’est le ventre de nos femmes qui nous offrira la victoire. » De fait, Jacques Chirac et le président Giscard d’Estaing sont allés au-devant de ses aspirations : ils ont, dans un même temps, légalisé l’avortement des Françaises et généralisé le regroupement familial. Devenu président, Jacques Chirac dira que les racines de l’Europe sont « autant musulmanes que chrétiennes » et confessera benoîtement, dans Chaque pas est un but : « J’ai voulu que la France devienne un pays multiracial et multiculturel. » Babeuf, aujourd’hui, parlerait de « populicide. »

Depuis plusieurs dizaines d’années, les monarchies du Golfe déversent dans nos ports des containers de propagande islamique, au su du ministère de l’Intérieur, sans réaction de sa part. Son homologue algérien, s’il criminalise chez lui le prosélytisme chrétien, est invité chez nous à l’inauguration de nouvelles mosquées. Le principe de base de toute diplomatie, la réciprocité, est ignoré. Où sont les protestations de nos dirigeants et de l’Europe à l’égard d’États qui condamnent la liberté de conscience, et le conditionnement du financement de mosquées sur nos territoires, à l’ouverture de lieux de culte d’autres confessions dans les leurs ? Nous continuons de verser des milliards d’euros à une Turquie qui rêve d’obtenir par la démocratie ce qu’elle n’a pu conquérir en plus de mille ans par les armes. Enfin l’Organisation de la Coopération islamique, révèle Jean-Frédéric Poisson, œuvre à empêcher l’assimilation des musulmans dans les pays qui les accueillent, où ils forment un État dans l’État.

Faut-il s’étonner que, de manière récurrente, des Français d’origine algérienne brûlent des drapeaux français et exhibent le drapeau algérien, changeant en rue d’Isly, le soir de l’indépendance, les Champs-Élysées, comme j’en ai été le témoin. Leur arrogance est sans limites. Ils se sentent portés par une vague démographique en leur faveur et un sentiment d’irresponsabilité encouragé par notre timidité, quand ce n’est pas notre veulerie. (Dans la bourgade de Mèze, d’où je vous écris, les Françaises d’origine disent des musulmans locaux : « Bientôt ils exigeront de nous de leur laisser le trottoir. ») Aussi n’ai-je pas compris qu’aspirant à devenir président de notre pays vous ayez pris l’initiative de le dénigrer lors de votre rencontre avec le président Bouteflika, sans rappeler, à tout le moins, que la conquête de l’Algérie avait été motivée par le souci de mettre fin à la nuisance multiséculaire des Barbaresques qui avaient réduit en esclavage plus de deux millions d’Européens. Cette conquête fut d’ailleurs applaudie à l’époque par les pays civilisés. On appelait Alger « la ville blanche » en raison du nombre d’esclaves européens, souvent affectés à la construction et à la réfection de ses remparts.

Dans les années 30, des personnes lucides voyaient arriver la catastrophe de juin 1940. Leurs avertissements n’étaient pas pris au sérieux. Le réveil fut brutal. Mon sentiment est que nous sommes face à une situation aussi, voire plus, dramatique, dont la mesure n’est pas prise, et ceci pour des raisons idéologiques. – Entendre un Alain Juppé comparer le foulard islamique au foulard de sa grand-mère laisse pantois. Il a confessé n’avoir pas lu Le Coran et le cardinal Jean-Louis Tauran, chargé du dialogue interreligieux au Vatican, fit la même confession, car l’aveuglement est largement partagé. Le terrain de la mosquée jouxtant l’église Saint-Etienne du Rouvray où fut égorgé le Père Hamel, avait été offert aux musulmans par la paroisse -. Le peuple de France est ainsi tranquillement conduit à l’abattoir par certains de ses pasteurs. « France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? », interrogea, en 1980, dans le désert, Jean-Paul II.

Le 18 avril 1909, lors de la lecture du décret de béatification de Jeanne d’Arc, saint Pie X déclara à Mgr Touchet, évêque d’Orléans : « Vous direz aux Français qu’ils fassent leur trésor des testaments de saint Rémi[5], de Charlemagne et de Saint Louis qui se résument dans ces mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est Roi de France. À ce titre seulement la France est grande parmi les nations. À cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse. À cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres Saints,est dit d’Israël : que personne ne s’est rencontré qui insulta ce peuple sinon quand il s’est éloigné de Dieu[6]. »

La France est gouvernée contre sa nature. Vous-même, vous avez considéré qu’il lui faudrait un roi. La nationalité française vaut aujourd’hui ce que valaient les assignats. Peut-être que les manifestations des Gilets jaunes sont-elles l’ultime protestation désespérée d’un peuple qui sent qu’on l’égorge, tout en le muselant. Ce dernier n’a jamais été consulté sur sa propre fin. Les clochers de nos campagnes menacent ruine et deux églises sont profanées chaque jour dans l’indifférence générale. Et pourtant, la renaissance viendra, car la France, n’en déplaise à M. Vincent Peillon, est née de la volonté divine. Cette volonté se manifestera de façon éclatante, mais après combien de morts et de destructions irremplaçables de son patrimoine ? J’en frémis.

PRINCIPES DE SOLIDARITÉ

Rédigés par le maréchal Pétain en concertation avec le pape Pie XII et affichés en 1941 dans les Mairies et les écoles.

L’homme tient de la nature ses droits fondamentaux, mais ils ne lui sont garantis que par les communautés qui l’entourent ; sa famille qui l’élève, la profession qui le nourrit, la nation qui le protège.
Reconnaître à l’homme des droits sans lui imposer des devoirs, c’est le corrompre. Lui imposer des devoirs sans lui reconnaître des droits, c’est l’avilir.
La liberté et la justice sont des conquêtes. Elles ne se maintiennent que par les vertus qui les ont engendrées : le travail et le courage, la discipline et l’obéissance aux lois.
Les citoyens doivent travailler à rendre la société toujours meilleure. Ils ne doivent pas s’indigner qu’elle soit encore imparfaite.
L’esprit de revendication retarde les progrès que l’esprit de collaboration réalise.
Tout citoyen qui cherche son bien propre hors de l’intérêt commun va contre la raison et contre son intérêt même.
Les citoyens doivent à la Patrie leur travail, leurs ressources et leur vie même. Aucune conviction politique, aucune préférence doctrinale ne les dispensent de ces obligations.
Toute communauté requiert un chef. Tout chef, étant responsable, doit être honoré et servi. Il n’est pas digne d’être un chef dès qu’il devient oppresseur.
L’État a pour fins la sécurité, le bonheur et la prospérité de la souveraineté de la Nation. Il doit au criminel le châtiment, à l’innocent la protection, à tous la souveraineté des lois. Ces hauts devoirs définissent sa mission. Il ne l’accomplit qu’en exerçant l’autorité dans la justice.
L’État doit être indépendant et fort. Aucun groupement ne peut être toléré, qui oppose les citoyens les uns aux autres, et tend à ruiner l’autorité de l’État. Toute féodalité met en péril l’unité de la Nation. L’État se doit de la briser.
L’État demande aux citoyens l’égalité des sacrifices : il leur assure en retour l’égalité des chances.
L’École est le prolongement de la Famille. Elle doit faire comprendre à l’enfant les bienfaits de l’ordre humain qui l’encadre et le soutient. Elle doit le rendre sensible à la beauté, à la grandeur, à la continuité de la Patrie. Elle doit lui enseigner le respect des croyances morales et religieuses, en particulier de celles que la France professe depuis les origines de son existence nationale.
Ni la naissance ni la fortune ne confèrent le droit au commandement. La vraie hiérarchie est celle du talent et du mérite.
L’économie d’un pays n’est saine que dans la mesure où la prospérité des entreprises privées concourt au bien général de la communauté.
La fortune n’a pas seulement des droits ; elle a aussi des devoirs proportionnés aux pouvoirs qu’elle confère.
L’État délègue à ses fonctionnaires une part de son autorité et leur fait confiance pour l’exercer en son nom ; mais pour cette raison même, il punit leurs défaillances avec une sévérité exemplaire.

[1]Cf René Sédillot, Le coût de la Révolution Française, Perrin, 1986. Claude Fouquet, Délires et défaites, Une histoire intellectuelle de l’exception française, Albin Michel, 2000.

[2]Notre ouvrage :La Révolution des Auteurs, Fayard, p. 490.

[3]Monde et Vie, Hors-série, 1965, p. 46. Cité par le Général Conquet.

[4]Jean Orieux, Souvenirs de campagnes, Paris, Flammarion, 1978, p. 276.

[5]François-Xavier de Guibert,La France, Textes fondateurs, du roi David à Jean-Paul II, Paris, F-X de G., 1996, p.46.

[6]Jean Mathiot, Prophéties pour la France, L’Icône de Marie, 2008, p. 17. Le 27 novembre 1911, s’adressant aux cardinaux français le Pape ajoutera : « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims, se repentira et retournera à sa première vocation… les fautes ne resteront pas impunies mais elle ne périra jamais la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. » Idem. P. 18.

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