La fille du train

Une femme disparaît ! Elles sont trois. Trois femmes – Rachel (Emily Blunt), Anna (Rebecca Ferguson) et Megan (Haley Bennett) – qui ont un homme en commun : Tom (Justin Theroux) qui se révélera être un sale bonhomme. Un manipulateur agité du kangourou qui, tel un DSK, tire tout ce qui bouge et porte jupon.

Rachel a été mariée à Tom dont elle a divorcé. Un divorce qui l’a dévastée et dont elle ne s’est jamais remise au point de sombrer dans la dépression et dans l’alcool. Du coup, devenue une « lady jaja », elle a perdu son emploi et s’est rabattue sur ses nouveaux « amis », Johnny et Walker qui n’ont rien d’un Tang orange.

Anna, elle, ex-maîtresse de Tom, est devenue l’épouse – soumise et « aveugle » – de celui-ci.

Megan, nounou de la fille du couple Anna-Tom, est une jeune femme mal dans sa peau, un peu trop « chaude », qui expose ses problèmes et ses angoisses à un psy, Scott (Luke Evans).

Voilà pour les principaux protagonistes. Et hop ! en voiture les voyageurs.

Afin d’occuper ses journées et tromper sa coloc sur la perte de son emploi, Rachel fait quotidiennement l’aller-retour en train vers son ancien lieu de travail, passant chaque jour devant son ancienne adresse. Un jour, elle voit depuis sa fenêtre un couple étroitement serré sur le balcon de la maison voisine où vivent Tom et Anna. Lorsque quelques jours plus tard elle apprend la disparition de la femme entraperçue, femme qui n’est autre que Megan, elle est persuadée qu’elle a vu quelque chose qui pourrait expliquer cette disparition et servir l’enquête. Reste qu’à force de tutoyer la boutanche l’affaire ne va pas être simple.

Apparences ! Voilà un train qui n’a rien d’un TGV mais tout d’un tortillard poussif. En portant à l’écran le roman à succès de Paula Hawkins, le réalisateur Tate Taylor rate… son train et signe un thriller psychologique brumeux comme un automne anglais et qui, à force de flash-back, de trop de fausses pistes et d’un final grand guignol du niveau d’un médiocre « Mary Higgins Clark Présente », tire à la ligne et donne envie de descendre du train en marche.

Pierre Malpouge – Présent

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