Gosnell, le film qui dérange la gauche pro-avortement (Bande-annonce)

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C’est l’histoire du plus gros tueur en série de l’Amérique, ainsi que l’annonce le titre en anglais de ce film qui n’a pu voir le jour que grâce à une campagne de financement participatif. Car de ce film, Hollywood ne voulait pas.

Et Hollywood n’en veut toujours pas, d’ailleurs. Gosnell : The Trial of America’s Biggest Serial Killer, malgré son succès lors du premier week-end après sa sortie le 12 octobre – il s’est retrouvé dans le classement des 10 films les plus vus en dépit du silence des médias –, est censuré par un nombre croissant de cinémas. Déjà, le 12 octobre, moins de 700 cinémas dans tous les Etats-Unis avaient accepté de passer ce film au lieu des quelque 2 800 où il était possible de voir les autres films du top 10.

Gosnell raconte l’histoire de Kermit Gosnell, médecin avorteur condamné en 2013 par un jury de Pennsylvanie pour le meurtre brutal de trois enfants qui avaient survécu à un avortement réalisé par ses soins. Gosnell était le riche propriétaire d’une clinique-avortoir à Philadelphie. En 2011, lui et ses employés furent inculpés pour 8 meurtres, 24 délits d’avortement au-delà de la limite des 24 semaines prévues par les lois de l’Etat de Pennsylvanie et 227 infractions à l’exigence légale concernant un délai de réflexion de 24 heures. Les accusations de meurtre concernaient une femme décédée à la suite d’un avortement et sept nouveau-nés dont la moelle épinière avait été sectionnée à l’aide de ciseaux après qu’ils furent nés vivants à la suite d’un avortement raté. En échange de son renoncement à la possibilité de faire appel de sa condamnation à une peine de prison à perpétuité – finalement pour le meurtre de trois nouveau-nés –, le procureur renonça à demander la peine de mort.

Kareema Cross, l’employée qui avait dénoncé le médecin et pris des photos en cachette de ce qui se passait dans ce que les enquêteurs qualifieraient plus tard de « maison de l’horreur », reconnut au procès avoir été personnellement témoin du meurtre de 10 nouveau-nés. Si les conditions régnant dans la clinique du docteur Gosnell étaient par bien des égards en infraction de la loi, il n’est pas inutile de rappeler que les infanticides néonataux suite à des avortements ratés ne sont pas rares, y compris en Europe. C’est ainsi que, d’après un rapport du British Journal of Obstetrics and Gynaecology, à 23 semaines de gestation, environ 10% des enfants survivent à leur avortement, et en 2015 une pétition qui avait recueilli plusieurs centaines de milliers de signatures avait tenté, sans succès, de contraindre le Conseil de l’Europe à s’intéresser aux droits des bébés nés vivants que l’on tue ou que l’on laisse mourir, parfois pendant plusieurs heures. Un rapport du Centre européen pour la loi et la justice (European Centre for Law and Justice, ECLJ) avait à ce moment-là dévoilé toute l’horreur des pratiques aujourd’hui en vigueur en Europe pour les avortements tardifs (les « interruptions médicales de grossesses », ou IMG, autorisées en France jusqu’à la fin de la grossesse, par exemple pour les enfants touchés par la trisomie 21).

Alors pourquoi la gauche médiatique et culturelle a-t-elle peur de ce film ? Tout simplement, comme le disait un éditorialiste du Daily Wire le 22 octobre dernier, parce que les avocats du tueur en série Kermit Gosnell avaient raison : leur client ne différait pas des autres médecins avorteurs, même si ses méthodes n’étaient pas très orthodoxes et ses normes d’hygiène un peu laxistes.

Olivier Bault – Présent

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