Camilla Paaske Hjort : l’antidote libertarien au féminisme

Si elle récuse le qualificatif de “féministe”, la “chroniqueuse libérale” danoise Camilla Paaske Hjort, 30 ans, a fait de “l’égalité des sexes” son sujet favori. Féministe, notre journaliste indépendante l’a pourtant bien été “quelques années”, le temps de “[se rendre] compte qu’il n’y avait pas de rapport entre les discours sur les disparités entre les sexes et la réalité autour [d’elle] » expliquait-elle récemment au quotidien social-démocrate Politiken. La jeune femme, blogueuse pour 180grader.dk, préfère “des possibilités égales entre l’homme et la femme” à “une égalité de résultat”. Hostile aux “quotas” et à “la discrimination positive des femmes”, Camilla Paaske Hjort se trouve “sur la même longueur d’onde que la première vague de féministes”. Par exemple, elle “pense que la vieille répartition des rôles entre l’homme et la femme – l’homme subvenant aux besoins du ménage et la femme gérant le foyer – avait de nombreux aspects positifs”. De quoi donner des boutons à ses collègues journalopes chez Causette !

Camilla Paaske Hjort n’aime pas beaucoup l’Etat providence et prône un retour à la bonne vieille solidarité familiale : “aujourd’hui, il est beaucoup trop facile aux parents isolés d’obtenir des allocations de l’Etat. Depuis les années 70, cette situation a causé énormément de divorces et a brisé beaucoup de ménages”. Bref, l’Etat doit être “moins présent” afin de permettre l’émergence d’“un ordre spontané” et d’“une société civile plus importante”. “Les rôles traditionnels de l’homme et de la femme prospéreraient et les couples mariés seraient plus soudés” se réjouit d’avance cette jeune femme sans religion. “Au lieu de soutenir les formes de logements alternatifs et les communautés, nous laisserions s’épanouir des modèles familiaux capables de s’entretenir et de se soutenir eux-mêmes”. Car, rappelle-t-elle, “l’expérience montre que la famille nucléaire est la structure la plus stable, celle qui fonctionne le mieux”. Dans cette optique, la demoiselle propose de “fermer” le ministère de l’égalité des droits pour économiser l’argent du contribuable, le ponctionner moins pour permettre aux familles de “vivre avec un seul revenu, ce qui inciterait davantage de femmes à rester chez elles pour garder leurs enfants”. Les femmes au foyer ? Camilla Paaske Hjort trouve qu’elles “occupent une fonction précieuse dans la société”. “Je serais moi-même heureuse de pouvoir un jour m’occuper de mes enfants chez moi si j’en ai les moyens”. C’est tout le mâle, pardon le mal qu’on lui souhaite !

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Nouvelles de France a rencontré Camilla Paaske Hjort. Retrouvez notre entretien exclusif dans le n°1 (novembre 2011, couverture ci-contre) que vous pouvez vous procurer dès maintenant (4 euros) :





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