Après l’aberration fiscale, la libération fiscale !

En 2012, le salarié moyen français travaillera jusqu’au 26 juillet pour financer les dépenses publiques. Se basant sur des données d’Eurostat et de l’OCDE réunies par Ernst & Young Belgique, l’Institut économique Molinari (IEM) a calculé le Jour de libération fiscale des 27 pays de l’Union européenne (UE) en 2012. En France, il tombe le 26 juillet. C’est légèrement mieux que la Belgique (5 août) mais moins bien que l’Allemagne (12 juillet), l’Italie (3 juillet), la Pologne (8 juin), la Grèce (31 mai) ou encore Malte (11 avril).

Pas de maîtrise directe sur plus de la moitié des fruits de notre travail

L’IEM note que le taux d’imposition réel du salarié moyen dans l’Union européenne est désormais de 44,9% en 2012 (+0,7 point par rapport à 2011, +0,9 point par rapport à 2010). “Dans 7 pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude” s’inquiète le think tank bruxellois fondé en 2003. Il s’agit de la Belgique, de la France, de la Suède, de l’Autriche, de la Hongrie, de l’Allemagne et de l’Italie. “Cela signifie que le salarié moyen de ces pays n’a pas de maîtrise directe sur plus de la moitié des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant au mieux indirecte”, explique l’IEM.

“Les pays qui taxent le plus leurs salariés moyens sont la Belgique et la France. Les prélèvements obligatoires y représentent 59,2% et 56,5%, avec des libérations fiscales les 5 août et 26 juillet 2012”, continue-t-il. Ainsi, l’employé français est en théorie l’un des mieux payés d’Union européenne (50 584 €) mais il est aussi particulièrement fiscalisé (28 583 €). De plus, la Hongrie ayant légèrement diminué sa pression fiscale, “la France, est désormais le 2ème pays de l’UE en termes de taxation des salariés, alors qu’elle était 3ème en 2011 et 2010.” 

La solution réside dans la remise à plat des interventions publiques

Pour distribuer 100 € de pouvoir d’achat net de charges et impôt au salarié, l’employeur français doit débourser 230 € contre 210 € pour l’employeur allemand. La différence, 130 € ou 110 est absorbée par les charges sociales patronales, les charges salariales, l’impôt sur le revenu et la TVA. Tout cela pour des “services publics et sociaux comparables”. “Cette différence s’explique par l’importance des charges sociales françaises. Elles représentent 88% des prélèvements supportés par le salarié, contre 65% en Allemagne et 61% en moyenne dans les pays de l’UE”, note l’IEM.

Pour Cécile Philippe, directrice, “il est temps de changer de credo. Comme le montrent les exemples canadiens ou néo-zélandais, la solution réside nécessairement dans la remise à plat des interventions publiques. Il n’y a pas d’issue positive dans des augmentations des charges, impôts et autres taxes qui contribueraient à déprimer encore plus l’activité. »

L’association Contribuables associés est légèrement plus optimiste que l’Institut économique Molinari et date le Jour de libération fiscale le 24 juillet pour 2012. C’est deux jours plus tard qu’en 2011. Ce qui fait craindre à Dominique Tian, député UMP des Bouches-du-Rhône et membre du collectif parlementaire de la Droite populaire, que le Jour de libération fiscale des salariés français tombe “bientôt”… en septembre !

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4 Comments

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  • J'ai voté NICOLAS SARKOZY , 25 juillet 2012 @ 7 h 26 min

    Avec les socialistes
    attendons nous à pire pour financer non seulement l’assistanat migratoire mais aussi tous les privilèges des députés et sénateurs, bien trop nombreux et indécents !

    ils s’octroient des lois pour leur chômage, leur retraite que même le plus archaïque des cégétistes n’oserait réclamer !!!

    dégoût infini.

  • Charles , 25 juillet 2012 @ 10 h 10 min

    Il faut raisonner ne date reelle et non pas en date apparente.

    Ceci pour dire que le taux de defiscalisation “au noir” en Belgique
    etant bien plus élevé que en France,la date de liberation fiscale française
    est en realité la plus tardive d’Europe….
    D’autre part,il faut bien comrendr que audela d’un certain seuil de prelevement,
    il n’est plus possible de prelever un seul euro supplementaire.

    Toute tentative declenche
    soit une fuite fiscale (Noir ou delocalisation/expatriation)
    soit une contraction de l’assiette fiscalisable
    (reduction de l’activité ou basculement dans le chomage).

    Les seules marges de maneoeuvre d’un gouvernement Français etant;
    1.la devaluation competitive par le retour “ordonné” au franc.
    2.le deplacement des assiettes fiscalisables.
    3.la defiscalisation “sociales “des heures de travail industriel

  • Murex , 25 juillet 2012 @ 10 h 52 min

    A moi le travail au noir, avec des patrons turcs et des “ouvriers” patagonnais !!!

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