La crise de l’obésité comme prétexte à de nouvelles mesures liberticides ?

Royaume-Uni. Whitehall songe sérieusement à se donner le droit d’accéder aux données des 25 millions de cartes de fidélité de chaînes de supermarchés outre-Manche pour lutter contre l’épidémie d’obésité qui s’annonce dans les prochaines décennies, a-t-il annoncé lundi.

Aux Britanniques qui ne consomment pas équilibré, des conseils personnalisés seraient envoyés afin d’améliorer leur santé et leur mode de vie. Si les factures montrent qu’ils ne nourrissent pas correctement leur progéniture, ils pourraient même être contactés par le National Health Service (NHS) qui en sait moins sur les habitudes alimentaires des Britanniques que le géant de la grande-distribution Tesco (15 millions de cartes de fidélité), soulignent les experts.

Objectif avancé : économiser de l’argent, alors que l’obésité et ses conséquences (explosion des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers – seins, intestin, œsophage, foie, pancréas, reins, utérus – et du diabète – ce dernier, de type 2, risque de toucher 2/3 des Britanniques) pourraient coûter 320 milliards de livres rien que pour les 18 prochaines années !

C’est la famille qui est censée transmettre les règles d’une bonne alimentation, mais comme il n’en reste plus grand chose, l’État providence tente – sans espoir d’y arriver – de la remplacer, avec trois conséquences : cela coûte très cher, cela déresponsabilise et cela met en danger les libertés individuelles.

Des conservateurs britanniques, comme Andrew Lansley, ministre de la Santé, ne s’y sont pas trompés et dénoncent des techniques d’espionnages du grand public dignes de Big Brother. Ce n’est pas la première fois que la crise en cours et surtout à venir de l’obésité sert de prétexte pour réduire les libertés individuelles et même pousser l’État à se substituer à des familles dans l’éducation de leurs enfants.

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