La crise. Encore, encore, encore…

par Alain Bournazel, du Comité de rédaction des Cahiers de l’Indépendance.

On voudrait parler d’autre chose, mais elle est toujours là, la crise évidemment. Chaque semaine, on nous annonce un plan décisif qui doit permettre de conjurer le désastre d’une gigantesque crise financière. Et le temps passe. Et il faut un nouveau plan. Et une nouvelle fois l’inséparable duo, Merkel et Sarkozy, d’une voix unanime veut nous faire croire que parce qu’ils sont ensemble, ils vont sauver le système. Et une nouvelle fois, le temps passe. Et une nouvelle fois, il ne se passe rien. 

Avec l’euro, l’Europe s’est mise dans un marécage. Après avoir tant vanté les mérites de la monnaie unique, les chefs d’Etat européens sont mal à l’aise pour demander son démantèlement. Au demeurant, l’éclatement d’une zone monétaire, même s’il est souhaitable, demande du temps et un minimum de préparation. Et les périodes électorales qui scandent le temps politique dans les démocraties ne favorisent pas les prises de décisions. Et pendant ce temps, les économies de la zone euro s’enfoncent davantage dans la crise. Le pouvoir d’achat des ménages diminue ; le chômage augmente. L’Agence Nationale pour l’Emploi est débordée par l’afflux de plus en plus fort de demandeurs d’emploi.

Combien de temps ce scénario de l’horreur va-t-il durer ? Nous n’en savons rien. Mais il a trop duré. Et en durant, il empire. Nous ne sommes pas forcément au bout de l’horreur. Il y aura peut-être aussi la récession et pourquoi pas la révolte.

A essayer de réparer une machine irréparable, le système politique alimente la crise. Il sait bien qu’il est incapable de réparer les désastres d’une situation qu’il a lui-même créé. Son but est de tenir jusqu’aux élections. Mais nous, pourrons-nous tenir jusque là ?


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