Le « plan B » des Républicains : pourquoi pas un candidat de la société civile ? Un appel de Rafik Smati

Rafik Smati

Il y a d’un côté le droit, et de l’autre la morale. D’un côté ce qui est légal, et de l’autre ce qui est légitime. Dans une époque où le niveau de défiance des Français envers la classe politique n’a jamais été aussi élevé, le «Pénélope Gate» est la goute d’eau de trop. Cette affaire jette le discrédit sur la candidature de François Fillon, qui a basé tout son discours sur la morale, la rigueur, l’exigence, le travail… Aussi, celui-ci semble désormais extrêmement fragilisé pour porter les couleurs de la droite républicaine à l’élection présidentielle.

Cette affaire met la droite républicaine en zone de risque absolu. Les élus locaux ont en effet jusqu’au 17 mars pour adresser leurs parrainages au Conseil Constitutionnel. Passé cette date, plus personne ne pourra se porter candidat. Si d’aventure François Fillon devait être forcé d’abandonner son combat le 18 mars ou après, cela priverait définitivement la droite et le centre d’un représentant à l’élection présidentielle.

Pendant ce temps, la gauche de François Hollande démontre une extraordinaire capacité de résilience. Elle a su trouver dans ses rangs celui qui saurait donner l’illusion du renouveau : Emmanuel Macron. « Meilleur candidat du système », comme le qualifie Alain Minc, l’ancien ministre de l’économie a réussi à préempter trois concepts : la nouveauté, la société civile, et la modernité.

Rendons-nous à l’évidence : une crise de la droite républicaine rendrait plus que probable une victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. Il est donc vital de s’interroger sur la possibilité d’un « plan B ».

Trois options s’offrent à la droite républicaine :

La première option, qui est a priori la plus évidente, serait de choisir un candidat parmi les compétiteurs initiaux des primaires de novembre dernier. La légitimité de ce candidat serait cependant immédiatement attaquée, dans la mesure où il s’agirait, par définition, d’un candidat ayant perdu ces primaires.

La seconde option serait de choisir un nouveau candidat, non compétiteur de la primaire, parmi les cadres des Républicains. Cette idée est tentante, mais ne tient pas compte du fait qu’une vision présidentielle se construit sur des années. Le candidat coopté serait ainsi dans une situation comparable à celle de Vincent Peillon, candidat socialiste de dernière minute contraint à concevoir un programme dans l’urgence.

La troisième option est la plus disruptive. Conscients du profond désir de changement auquel aspire la société française, les dirigeants des Républicains décideraient de créer la surprise en investissant un candidat issu de la société civile. Cette option serait un puissant signal de modernité, et neutraliserait immédiatement la légitimité du candidat socialiste Emmanuel Macron.

J’invite Les Républicains à envisager sérieusement cette dernière option, qui serait véritablement historique. La désignation d’un candidat peu connu, qui porterait une vision ambitieuse pour la France, qui disposerait d’une réelle expérience professionnelle, et qui adhérerait aux valeurs de la droite et du centre, permettrait de créer une nouvelle dynamique de victoire en faisant oublier d’un bloc toutes les autres candidatures !

Des personnalités de la société civile peuvent incarner cette alternative audacieuse. J’en fait partie et me suis suis préparé depuis longtemps à endosser ce rôle. Pourquoi ne pas nous auditionner ? Soyons-mis à l’épreuve ! Celle ou celui qui saura transmettre une vision, fera preuve d’une maitrise des dossiers, et convaincra sur sa capacité à débattre sous pression, sera le meilleur « plan B » possible pour représenter les couleurs de la droite et du centre à l’élection présidentielle.

J’ai conscience que ma proposition peut interpeler, tellement elle s’inscrit hors du cadre ordinaire. Il se trouve que l’élection présidentielle de 2017 sera une élection de rupture. Or une rupture peut être subie. Mais elle peut aussi être accompagnée.

Les circonstances exceptionnelles que nous traversons rendent ce scénario possible. Alors militants de la droite et du centre, élus locaux et parlementaires, citoyens de tous bords, mobilisons-nous !

Nous pouvons, ensemble, être au rendez-vous de l’Histoire.

Rafik Smati

Pour en savoir plus sur Rafik Smati et Objectif France :

 

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8 Comments

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  • 0 / 10
  • hermeneias , 2 février 2017 @ 17 h 34 min

    Ste Jeanne en avait , elle aussi , vous ne trouvez pas Trucker ?
    Bien plus que de nombreux mâle à commencer par ce navet de Charles VII qui l’a honteusement lachée….
    Bref je ne vois pas trop ce que vous voulez dire mais ça n’est pas grave . Faut-il opposer Jeanne et La Hire ? On peut être saint ou sainte et cogner sec quand il le faut ….

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