Le Vigan : l’Europe de la mort en caméra cachée

Nous avons vu et repensé les images de l’abattoir du Vigan. Elles sont répugnantes, monstrueuses, affligeantes, etc. Elles sont tout ce que l’on veut… sauf tout ce qu’on ne veut pas dire. Pourtant le sentimentalisme n’est pas une réponse. Parlons technique.
Les images montrent trois choses :
– Un matériel défectueux (filière, pinces électriques, mais aussi machine à immobiliser les animaux)
– Le comportement sadique direct ou indirect de ces hommes
– Des égorgements sans anesthésie
Étonnamment, ces égorgements sans anesthésie sont le seul passage où les choses se passent bien : les gestes sont précis, les couteaux efficaces. Enfin, oserait-on dire ! Enfin, que les souffrances de ces pauvres bêtes s’arrêtent !

LE MATÉRIEL DÉFECTUEUX : UNE ANOMALIE NORMALISÉE
Le commentaire le dit bien, et les images parlent : la mécanique de la filière qui mène les animaux au poste d’abattage proprement dit est défectueuse. Elle autorise les agneaux à revenir, l’anesthésie électrique est défaillante, le pressoir immobilisant est inadapté aux bêtes à cornes. Un panorama plus vaste serait certainement plus dévastateur.
Mais aujourd’hui, on ne peut imaginer que ces appareils, cette structure, cette organisation ait été construite sans suivre des normes européennes. Combien de normes ? Cela doit défier l’imagination. Depuis la normalisation des composants, à celle de chaque pièce de la machinerie, jusqu’à ses réglages, son utilisation, sa surveillance, sa mise au rebut, son recyclage, et que sais-je encore… Des normes, encore des normes, toujours plus de normes européennes, toujours plus d’europe (sans majuscule), toujours plus de Normes (majusculisées), toujours plus d’anomalies pondues par des technocrates incultes mais grassement payés, irresponsables mais certainement coupablement aveugles !
Le rouleau compresseur, étrangleur, tueur européen est en marche. Il est à l’œuvre, on le voit, on le filme. Mais il faut le deviner sous la violence apparente. Plus c’est gros, plus ça passe !

LE SADISME : OUI MAIS ENCORE ?
Le sadisme… il est là, il est patent, il est visible, il est audible – Ah ! Ce rire – Comme on s’amuse à parodier sans risque le toréador, une pince à la main contre un mouton qui n’en peut mais. Et les autres employés, étrangement sourds, muets, aveugles ? Complices ? Jouisseurs passifs ? Nous n’en savons rien.
Mais enfin. Est-ce du sadisme pur ? Ne peut-on pas envisager (oser voir), subodorer (sous l’odeur fade du sang versé) quelque raison à ce sadisme ? Comment réagit un être humain confiné dans un enclos de bruit, de sang, de pisse, de merde (osons le dire, et surtout l’imaginer) et de mort ? Comment réagit-on lorsqu’on est soi-même condamné à tuer sans témoin (les autres employés comptent si peu devant la force brute). Comment se protège-t-on pour ne pas devenir fou dans ce monde de fureur ? La réponse est simple : la colère se tourne contre les victimes. Le bouc émissaire (au sens figuré) devient agneau. Adieu la douce Perrette de la fable, adieu les doux rêves de veaux, vaches, cochons, couvée. Bonjour Monsieur le sadique, le lanceur de moutons, l’électrocuteur, le casseur de pattes riant à gorges ouvertes !
Alors sadisme ? Oui, aucun doute. Mais folie ? Pourquoi pas… et de quelle sorte ? Et il faut une caméra cachée (Ah ! Les joyeux souvenirs de la télé !) pour découvrir ce qui est su depuis des lustres et qu’on n’aime pas trop voir : que bien des chats disparaissent dans les incinérateurs officiels, que de temps à autre des bébés tournent dans des lessiveuses, que les zones confinées de violence légale créent des comportements non pas étonnants mais détonants, et qu’au moment où l’on déploie des « cellules de soutien psychologique » à tout bout de champ (publicité gouvernementale oblige) on ne veut pas voir la réalité de la violence réelle.
Cela posé, qu’on ne se trompe pas. Fidèle à ma pensée de Droite, si je tente de comprendre, je n’excuse pas, et je condamne, non seulement le coupable direct, mais les responsables qui ont failli.

DES ÉGORGEMENTS SANS ANESTHÉSIE
Le bouquet final, si j’ose dire ! La belle rouge pour clore le feu d’artifice de l’horreur ! Plaudite cives lançait-on dans les cirques romains après une belle tuerie. Mais ici, dans ce contexte mécanique, malsain, normalisé, sous une caméra qui nous force au voyeurisme.
Oublions un moment le contexte, revenons à l’acte en soi, à l’égorgement sans étourdissement. Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Cela ne porte-t-il pas un adjectif devenu courant dans le discours politique et « citoyen » ? Allons ! Cherchez bien, pas dans le Littré où il ne se trouve pas, mais dans le Larousse qui sait si bien s’adapter à la « modernitude ». Ouvrez à la lettre H, puis épelez A, L, A, L… halal ! Ah oui ! Un mot qui n’est jamais prononcé dans les commentaires de cet affligeant témoignage. Et pourtant…
Et pourtant, il ne faudrait pas se tromper. Le terme halal nécessite le travail d’un sacrificateur musulman qui obéit à des rites. Qu’on le veuille ou non, cela change tout !
Il faut se positionner. Soit on veut diminuer au maximum les souffrances imposées à l’animal. Il faut supprimer tout égorgement sans anesthésie, au Vigan et ailleurs dans tous les abattoirs de France et de Navarre, officiels ou illicites, collectifs ou privés, halal ou pas, casher ou pas, normalisés ou pas. Qui le fera ? Quand ? Comment ? À quel prix ?
Soit il faut tout autoriser, mais en protégeant ceux qui sont les plus fragiles. Qui sont-ils ? Certainement pas les sacrificateurs musulmans ou juifs qui, eux, ont la certitude de pratiquer un devoir religieux, rituel, héritage des siècles passés, des familles, des joies et des douleurs de la vie, de leur approche de la transcendance. À l’inverse, les plus fragiles sont ces êtres condamnés à la tuerie malsaine et mécanique, ceux qui ne sont pas assez frustres pour devenir des robots sans âme, et trop frustres pour dépasser les sentiments houleux créés par toute violence permise et mortifère.

ALORS ?
L’abattoir du Vigan montre la faillite de la technique sans la conscience. Et l’on apprend que des images comme celles sélectionnées au Vigan, il y en a encore plein les tiroirs, partout en France.
Des normes ? Déjà des « associations » (ces idoles obligatoires de la bien-pensance satisfaite) demandent des « commissions ». N’y a-t-il pas assez de commisionnaires et de commissaires dans cette machinerie européenne qui s’emballe ? Je suis sûr que déjà, dans un obscur bureau, à Bruxelles ou ailleurs, on planche sur de nouvelles normes de surveillance des abattoirs.
Du sadisme ? Oui, cela existe, a existé et existera longtemps encore. Qu’il soit saignant, spectaculaire, riant à gorge déployée, ou froid, méthodique, poudré, « robespierrien » si l’on ose ce néologisme, en quelque sorte, révolutionnaire. Nous n’avons pas de leçon de morale à donner au monde. Nous avons tout de même acquis en France le brevet d’égorgeurs avec la mention très bien. En reste-t-il quelque chose ? Réfléchissons à ces dîners où un ancien président plutôt déconfit sacrifiait au rituel de la tête de veau le 21 janvier (anniversaire de la décapitation du roi Louis XVI).
Des peuples et des coutumes ? Ici encore, ne nous trompons pas. Quand le père de famille dans son village d’origine égorge rituellement le mouton, une fois l’an, pour l’Aïd el Kebir, il s’intègre dans sa communauté et ne dérange personne. Que celui qui n’a jamais entendu couiner les gorets lors de la « Saint-Cochon » dans les fermes françaises se renseigne ! Mais quand cette communauté tout entière réclame des abattoirs halal en France métropolitaine, ou impose cette pratique dans des abattoirs français d’une autre tradition, alors le geste prend un sens différent : c’est le grand remplacement de l’abattage qu’elle demande.
Et cela, c’est encore l’Europe (avec une majuscule) qui se débande.

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27 Comments

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  • Charles , 1 mars 2016 @ 10 h 57 min

    Béatrice Von Stroech dirigeante courageuse de AfD en Allemagne
    se retrouve entartrée par un courageux clown masqué musclé
    en pleine réunion de travail à kassel.

    Si la réciproque avait lieu contre un dirigeant CDU pro-slamiste
    que dirait la presse officielle. ?

    Ce qui serait drôle pour l’une ne serait pas drôle pour l’autre ?
    Le petit parti souverainiste qui monte (14% venant de zéro en juin 2014)
    n’a pas les moyens financiers de se payer des vigiles et des gardes du corps.

    Ceci est donc un peu trop facile de s’attaquer à elle.

    https://www.youtube.com/watch?v=-kSJubIsmrg

  • Charles , 1 mars 2016 @ 10 h 58 min

    Pardon faute d’orthographe sur “Béatrice Von Storch”

  • Charles , 1 mars 2016 @ 11 h 16 min

    Très bien vu Mr Ghisoni.

    De plus, quelle serait la réaction de nos frères musulmans si un éleveur
    voulait lancer un élevage de porcs dans un pays du Maghreb….
    Chacun chez soi et à Rome, il faut faire comme les Romains.

    Le respect du monde animal domestique fait partie intégrante
    de notre base culturelle qui nous différencie d’autres régions du globe.
    ceci provient de la signature chrétienne des nations d’Europe,
    toutes construites sur un socle chrétien, à compter du 1er siècle.

    La France étant la première nation constituée comme explicitement
    implicitement chrétienne depuis le baptême de Clovis.
    Né vers 466, héritier de son père à 15 ans en 481
    et baptisé à 27 ans en 493, créant une royauté de la France
    qui durera en continu jusque 1793,soit 1300 ans.
    Clovis est donc né plus de 1 siècle avant la naissance de Mahomet (570)

  • Trahi , 1 mars 2016 @ 11 h 30 min

    Les merdias et une certaine clique, n’ont pas fait de vague aux images sur le net montrant des musulmans égorger et entasser des dizaines de chèvres et moutons à paine morts et coulant le sang, lors de la fête du mouton.
    Il n’y a AUCUNE compassion pour tous ceux qui pratiquent de tels saccages et de tels massacres.
    LA HONTE, les bêtes ne sont toujours celles que l’on pense, bien au contraire..

  • André , 1 mars 2016 @ 12 h 45 min

    Etrange que cela puisse paraître, je ne peux plus voir une vidéo montrant le massacre d’un animal. Peut être d’abord par la bizarrerie de na naissance, je naquis entre deux bombardements dans une cabane et quand mes yeux s’ouvrirent, je vis d’abord des animaux……… Depuis de nombreuses années, je suis herbivore. J’ai mangé de la viande dans mon jeune temps, dire le contraire serait mentir, mais je ne courrait pas après. La viande la plus utilisée fut le cochon, viande la moins chère. Dans les années 1940-1950, c’était une soupe faite généralement dans la famille, marmite 10 à 15 litres, avec au moins deux pieds de cochons et des légumes du potager, poireaux, haricots, navets, carottes, pommes de terre, etc… sel, poivre, thym, etc….. Il y en avait pour trois jours….
    Cuisinant seul de temps en temps, ce que j’aimais fut les frites avec un gros bloc de jambon ( mon boucher me conservait toujours le talon)………
    J’ai des dizaines de vidéos dans lesquelles, des musulmans découpent des mécréants vivants, donc des êtres humains, cela me choque, je ne peux plus mettre ces vidéos en ligne, depuis 2008, je fus interdit 5 fois, mais je ne peux plus regarder une vidéo dans laquelle l’animal est martyrisé…. Inutile de vous dire ce que je dis à ce moment là…car l’animal ne connaît pas la méchanceté. Il fait confiance à l’homme que bien souvent il respecte….J’ai des vidéos présentant la maltraitance de l’animal dans l’abattoir, mais je ne les visionne pas. Je fais des copies sans voir et parfois j’en mets en ligne. Bien souvent au bout de 48 heures elles sautent. En voici une que je n’ai pas visionné à fond:

    http://www.dailymotion.com/video/x3u5ujd_abattoir-d-ales_school

  • Troy , 1 mars 2016 @ 13 h 31 min

    Ce qui me terrifie le plus dans cette vidéo, c’est le sadisme des “demeurés” qui font ces horreurs et qui ont l’air de s’amuser à le faire.
    Si cela tenait à moi, je leur ferais exactement la même chose qu’ils font aux animaux jusqu’à ce qu’ils crèvent sur le sol.
    Décidément, pour moi, les créatures qui peuvent agir ainsi ne sont pas des êtres humains, et donc il faudrait les éradiquer.

  • Stephan_Toulousain , 1 mars 2016 @ 18 h 07 min

    Pourquoi s’offusquer de ce qui se passe dans l’abattoir du Vigan ? que croyez-vous qu’il se passe lorsqu’on fait de l’ halal ? où l’on tue sans étourdissement ..

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