Les plantes et les insectes appuient le créationnisme

Tribune libre de Julien Perreault*

La relation qui existe entre les plantes et les insectes nous permet d’éclaircir le débat création-évolution. Pour le créationniste, les plantes, les insectes et la relation qui les lie (pollinisation) sont apparus au même moment. Pour l’évolutionniste, il n’y avait pas de plante, ni d’insecte au début et graduellement, très graduellement, ils sont apparus et sont devenus amis (ou interdépendants).

En fait, ce ne sont pas toutes les plantes à fleurs qui dépendent de la pollinisation des insectes pour leur reproduction. La pollinisation des gymnospermes s’effectue par le vent alors que celle des angiospermes s’effectue majoritairement par des animaux qui transportent malgré eux la spore mâle vers l’organe femelle.

Or, on dénombre environ 250 000 espèces d’angiospermes contre quelques centaines de gymnospermes. De ce grand nombre d’angiospermes dépendantes des animaux (principalement des insectes), nous savons que souvent la plante ne peut être pollinisée que par une espèce spécifique, et ce grâce à une ingénierie sans pareil. Par exemple, les glandes de certaines fleurs sécrètent du nectar qui incite certains insectes à les visiter (comme l’abeille). La corolle colorée et le parfum indiqueront à l’insecte la présence du nectar.

Julien Perreault

La structure florale est parfaitement adaptée à son pollinisateur. Si quoi que ce soit fait défaut, l’insecte peut ne pas être averti de la présence de la nourriture et ainsi mourir ou se trouver une autre source de nourriture. Dans ces deux cas, la plante ne peut plus assurer sa reproduction, elle qui dépend souvent d’un seul pollinisateur. L’équilibre doit être complet et fonctionnel en tout temps, ce qui nous permet de conclure que seule l’hypothèse d’une apparition soudaine d’un tel équilibre est acceptable, scientifiquement parlant.

Un bon exemple est celui du charançon et du palmier nain. Le charançon (Derelomus chamaeropsis) est strictement inféodé au palmier nain c’est-à-dire qu’il vit, se nourrit et se reproduit dans le palmier nain. Les larves que la femelle dépose sur les rachis du palmier nain se développent strictement à cet endroit. Le palmier nain, lui, se reproduit grâce à la pollinisation effectuée par le charançon quand celui-ci visite une inflorescence femelle. Le charançon spécifique Derelomus chamaeropsis est le seul insecte qui peut pénétrer l’inflorescence du palmier nain. De plus, même si les larves se développent que sur les rachis mâles, les charançons visitent les inflorescences femelles sans quoi la reproduction du palmier nain serait impossible. Il apparaît clair que le charançon et le palmier nain ne peuvent pas assurer leur reproduction l’un sans l’autre. C’est donc dire qu’ils sont apparus au même moment. Ceci constitue la prédiction centrale de la théorie créationniste et elle trouve dans les faits biologiques énoncés ici un autre appui solide.

Un regard sur le vol des insectes

Ce n’est pas seulement dans la relation plante-insecte qu’on dénote une ingéniosité si fascinante. Les insectes et les plantes eux-mêmes sont individuellement très complexes et comportent de multiples fonctions. Chez la plante, nous connaissons tous le mécanisme de la photosynthèse par lequel la plante transforme l’énergie solaire en énergie chimique. Chez les insectes, il existe aussi un monde insondable d’ingéniosité, mais nous nous attarderons ici au vol des insectes.

Ce qui est étonnant chez les insectes, c’est que leur poids est assez élevé comparativement à la force fournie par un simple battement d’ailes. Or, pour faire du vol stationnaire, l’insecte doit fournir une portance (une force vers le haut) égale à son poids. Nous savons aujourd’hui que certains insectes produisent une portance atteignant jusqu’à deux fois leur poids. Comment font-ils ? Eh bien des chercheurs ont découvert que le battement d’ailes des insectes était loin d’être simple!

Chaque battement d’ailes d’une mouche produit un tourbillon, comme un courant d’air. Ce courant ou tourbillon contient une certaine quantité d’énergie qui serait perdue en temps normal. L’aile de la mouche, qui peut battre des centaines de fois dans une seconde, se retourne à chaque battement et récupère ainsi l’énergie du tourbillon créé par le battement d’ailes précédent ; ce phénomène ce nomme la capture de sillage. Tout cela est possible grâce à une précision exceptionnelle des battements d’ailes ainsi qu’au retournement et à la force des battements.

Selon la théorie créationniste, cette technologie de pointe que représentent les ailes et le mécanisme qui contrôle le vol des insectes témoignentplante1 d’une intelligence créatrice et je propose « ne peuvent être le fruit du hasard ». Autrement dit le mécanisme a été « pensé » et est apparu sous forme complète et fonctionnelle à un moment précis. La théorie évolutionniste soutient plutôt que c’est par des mutations génétiques et par la sélection naturelle que les ailes des insectes sont apparues.

Sur le plan génétique, nous savons aujourd’hui que les mutations, même intelligemment dirigées en laboratoire, ne résultent pas en avantage évolutif ou en de nouvelles structures morphologiques [voir le point no 5, Drosophila melanogaster (la mouche à fruit), de l’article «Dix arguments de la théorie de l’évolution démentis» publié sur http://www.creationnisme.ca]. Ce fait détruit l’hypothèse évolutionniste qui tente d’expliquer l’apparition des ailes chez les insectes.

Sur le plan paléontologique, nous n’avons pas non plus de trace d’un tel gradualisme (évolution d’insectes sans ailes à des insectes ailés). Au contraire, on ne voit que des fossiles d’insectes avec des ailes complètes ou sans ailes. À ce jour, on a trouvé aucun fossile pouvant appuyer l’idée d’une apparition graduelle des ailes :

« En fin de compte, on sait seulement que l’aile est apparue dans une période de 40 millions d’années, au Carbonifère inférieur. Cette période est malheureusement une lacune paléontologique complète : on n’a trouvé à ce jour aucun fossile de cette époque » [1].

Si on n’a répertorié aucun fossile de cette époque, pourquoi croire que les aides des insectes se sont ont développées à partir d’insectes non ailés ? Cette période de 40 millions d’années d’évolution n’est que chimères, la science n’appuie en rien une telle supposition.

En résumé, nous avons exploré les faits suivants : les plantes et les insectes sont très complexes et sont interdépendants dans la majorité des cas. De plus, tous les indices indiquent que les plantes et les insectes sont apparus à un moment précis, complètement fonctionnels et interdépendants. Ces faits que l’on observe nous poussent une fois de plus à retenir l’hypothèse créationniste qui soutient une apparition soudaine et intelligemment dirigée des êtres vivants et des relations qui les lient.

[1] André Nel, « Les insectes : un succès de l’évolution », Pour la science, mars 2002, p. 35.

*Julien Perreault a obtenu sa formation à l’université de Québec à Montréal dans le domaine des mathématiques actuarielles et travaille depuis plus de 10 ans dans ce domaine. Il est impliqué dans l’Association de science créationniste du Québec depuis une quinzaine d’années et la vice-préside.

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6 Comments

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  • Michel THYS , 1 avril 2012 @ 19 h 14 min

    C’est une évidence : l’ingéniosité de la nature est prodigieuse ! La complexité d’un battement d’aile de mouche en est un exemple parmi des milliards d’autres. Je dirais même que s’il était prouvé que toutes les espèces sont apparues « en même temps », cela impliquerait l’existence d’une « intelligence créatrice », et donc de « Dieu » ! Je comprends donc que les croyants soient créationnistes ! Seulement voilà : toutes les sciences, malgré leurs inévitables et prévisibles lacunes (et même les croyants « éclairés  (?) comme Jean-Paul II), confirment qu’il y a bien eu évolution !

    Les premières formes de vie sont en effet apparues il y a 3,5 milliard s d’années, à partir de la combinaison prévisible (et même partiellement reproduite en laboratoire) d’éléments chimiques existant de toute éternité dans l’Univers et qui, tombant sur notre planète, y ont trouvé les conditions favorables à leur complexification croissante aboutissant à des millions d’espèces végétales et animales, en fonction de l’adaptation à un environnement constamment changeant. Quant aux mutations, il est évident que si elles ne procurent pas un « avantage évolutif » favorable à la survie de l’espèce, les individus qui en sont porteurs ont été éliminés par la sélection naturelle, avant d’avoir pu suffisamment se reproduire pour laisser des traces récupérables. Les « étapes intermédiaires » sont donc rarissimes, voire inexistantes, et leurs absence ne constitue pas un argument.

    Si l’aile (de mouche?) est apparue il y a 40 millions d’années, selon André NEL, il est normal, me semble-t-il, de ne plus en trouver de fossiles. Après une durée aussi longue et tant de bouleversements géologiques et climatiques, ce n’est donc pas une « lacune paléontologique complète » ! 
    Ce qui empêche les croyants de l’admettre, c’est l’incapacité de notre cerveau de prendre conscience d’une durée aussi colossale que des milliards d’années, et donc de son influence sur les processus évolutifs. La tentation d’une explication immédiate, créationniste, est donc tellement plus simple !

    Mais le professeur SKELL a raison : l’évolutionnisme ne doit évidemment pas être considéré comme « un système philosophique, (…), quasi religieux » ! Mais il persiste à le considérer comme une « hypothèse scientifique » alors qu’elle a dépassé, malgré ses lacunes, le stade de « théorie scientifique » pour devenir un fait flagrant, même s’il sera toujours impossible de reproduire en laboratoire des processus qui s’étalent sur 3,5 milliards d’années. Julien PERREAULT, bien que “scientifique”, est évidemment inféodé à sa croyance religieuse, … C’est pourquoi j’écris “scientifique”, avec des guillemets.

    A mes yeux, le créationnisme étant une croyance religieuse, et n’étant donc pas une  théorie scientifique mais une pseudo-science, la seule question à se poser est :
    http://michel.thys.over-blog.org/article-pourquoi-les-creationnistes-ou-partisans-du-dessein-intelligent-le-sont-ils-64421739.html 

  • Jack Brabham , 2 avril 2012 @ 11 h 10 min

    Seulement voilà, toute théorie scientifique doit être réfutable, et la théorie de l’évolution (on devrait dire “les théories” tant elles sont multiformes) étant issue d’un présupposé philosophique pour lequel on cherche désespérément des preuves sans parvenir à en trouver. Expliquez-nous par exemple pourquoi les étagères de la paléontologie sont vides des espèces intermédiaires, dites nous combien il faudrait ajouter de milliards d’années pour que l’infime occurrence de multiples mutations positives aient pu se produire, quand on en est à 10 puissance MOINS 240 de probabilité.
    Certes, la Création est un dogme religieux pour lequel on ne peut avancer aucune preuve scientifique, mais les preuves “a contrario” sont tellement énormes que vous devriez quand même vous poser des questions, JP II ou pas.

  • François , 2 avril 2012 @ 11 h 41 min

    Voyons, voyons, cher Jack Brabham, un peu de sérieux, je vous prie ! Vous n’allez tout de même pas réfuter le dogme irréfragable de la Très Sainte Religion Évolutionniste ! Un dogme, cela ne se prouve ni ne se réfute ; cela se prêche et se croit. Sous peine d’exclusion de l’Université, d’interdiction de publication et autres mises au pilori. C’est qu’on ne rigole pas, chez les Vrais Scientifiques !… Pensez : des gens, qui pour démontrer avec encore plus de certitude la véracité de leur dogme (ce qui est pourtant inutile : voir ci-dessus), nous RÉVÈLENT que si la vie n’a pu apparaître sur terre, c’est sans doute qu’elle est arrivée à cheval sur une météorite… Non, vraiment, vous ne faites pas le poids auprès de tels cerveaux ! Continuez à faire vroum vroum dans votre vieux tacot créationniste essoufflé, qui ne nous rappelle que trop les zeureuléplussombreus de l’obscurantisme judéo-chrétien, et laissez les grandes personnes causer entre elles.

  • Tintin , 4 avril 2012 @ 16 h 49 min

    Cet article ne me convainc pas du tout.

    L’auteur est très catégorique, trop catégorique au point qu’il sort de la science, sans quoi il envisagerait que d’autres possibilités qui lui sont possiblement inconnues peuvent expliquer ses découvertes.

    On évoque des insectes en symbiose avec des plantes.

    Mais si une plante ne peut survivre sans être butinée par un type précis d’insecte, cet insecte lui peut-il butiner d’autres plantes ?

    Mais si un insecte ne peut survivre sans butiner un type précis de plante, cette plante peut-elle être, elle, butinée par d’autres insectes ?

    Autrement dit, il n’est pas démontré que ces couples insecte / plante sont autonomes, mais au contraire, si un partenaire est lié à son environnement, alors la théorie darwinienne est efficiente.

    Si un insecte peut butiner plusieurs types de plantes, un jour certaines caractéristiques génétiques de certaines plantes ressortiront et si il y a abondance de ce type d’insecte dans un lieu, alors les plantes les plus adaptées à cet insecte sont celles qui survivront le plus, donc avec le temps nous aurons une spécialisation de cette plante pour ce type d’insecte.

    Si une plante peut être butinée par plusieurs types d’insectes, un jour certaines caractéristiques génétiques de certains insectes ressortiront pour mieux s’adapter à cette plante abondante dans lieu donné, ainsi avec le temps les insectes moins adaptés pour butiner cette plante disparaitront et une lignée d’insecte ultra spécialisés pour butiner cette plante, apparaitront.

    Il me semble que là tout est cohérent.

    Sauf si vous découvrez des couples insecte / plante complètement indépendants, ce qui n’est pas annoncé dans l’article.

    Quand bien même des cas de ce type étaient découverts, il y aurait alors encore d’autres possibilités :

    On peut imaginer une plante qui ne peut être butinée que par un seul type d’insecte, mais un type d’insecte qui peut butiner plusieurs plantes.

    Si finalement on découvre alors une plante qui ne peut être butinée que pas un seul type d’insecte qui lui même ne peut butiner que cette plante, cela signifie alors que les autres plantes que cet insecte pouvait alors butinée, on disparu.

    Reste alors à rechercher les autres plantes que cet insecte pouvait butiner à une certaine époque et qui par la disparition des espèces ont disparu…

    Enfin, quand bien même il pourrait y avoir d’autres éventualités :

    Mutations spontanées (comme ces requins femelle qui enfantent sans accouplement préalable, en étant vierge), ou même, introduction d’espèces nouvelles sur terre par des extra-terrestres…

    Il me semble ainsi que les conclusions de cet articles sont pour le moins légères et fausses, la théorie que je développe ici permettant d’expliquer il me semble ce que nous découvrons.

  • Michel THYS , 4 juillet 2013 @ 12 h 54 min

    @ Jack Brabbam :
    L’évolutionnisme n’est plus une théorie (et encore moins une hypothèse ou “un présupposé philosophique”) mais un fait flagrant, constamment observable dans la réalité (sauf par ceux qui ne perçoivent pas que les notions de création, de commencement, d’intelligence divine, …, sont des projections anthropomorphiques sécurisantes qui n’apparaissent qu’à la suite d’une imprégnation religieuse précoce et unilatérale, et qu’elles sont donc pour le moins suspectes d’être illusoires).

    Il faudrait être de “mauvaise foi” pour reprocher à l’évolutionnisme ne pas pouvoir être reproduit expérimentalement, en éprouvettes, comme une simple réaction chimique. Il va de soi en effet qu’il sera toujours impossible, même en cent ans, de reproduire les processus évolutifs qui se sont déroulés en 3,5 milliards d’années, lorsque des “éléments primordiaux” existants de toute éternités sont tombés sur la Terre et se sont recombinés en acides aminés, etc.

    Les “étapes intermédiaires” existent, à la suite de mutations, mais elles ont disparu : soit parce qu’elles ne se sont pas adaptées à l’environnement changeant et qu’elles n’ont donc pas eu le temps de suffisamment se reproduire pour laisser des traces, soit parce qu’elles ont été détruites lors des innombrables cataclysmes naturels. Il est même étonnant qu’on ait retrouvé autant de traces de nos ancêtres ! Je reconnais néanmoins qu’il est difficile pour les moins que centenaires que nous sommes, croyants ou non, de se représenter une durée aussi colossale que 3,5 milliards d’années et donc sa très lente influence sur la complexification du vivant.

    Puis-je vous rappeler que ce n’est pas aux athées de démontrer l’inexistence de “Dieu” (au mieux son existence subjective et imaginaire), puisque, par définition, aucune inexistence n’est démontrable, sauf en mathématiques. C’est aux croyants qu’il incombe de démontrer l’existence d’un dieu qui n’a jamais donné le moindre indice concret et incontestable de son existence réelle. Il est vrai qu’elle se vit, et qu’elle n’a donc pas à être démontrée …
    Mais tant mieux donc la croyance religieuse rencontre vos attentes.
    Je ne cherche d’ailleurs pas à vous convaincre que mon point de vue soit plus pertinent que le vôtre : j’ai compris, pour en avoir fait l’expérience lorsque j’étais croyant (protestant libéral), qu’il est rare de parvenir à remettre en question ses convictions au-delà de l’âge de 25 ans.

  • Herpy McDerp , 18 novembre 2013 @ 18 h 25 min

    C’est une blague, ce commentaire ?

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