Opposition à la loi Taubira : être vrai pour être libre

La funeste loi Taubira a donc institutionnalisé le « mariage » entre personnes du même sexe, ce qui constitue, d’après ses promoteurs, un changement de civilisation. Ce n’est pas rien, mais cela constitue tout-de-même un bon gros mensonge, car cette loi change, en réalité, les fondements de l’humanité : en détruisant l’altérité sexuelle, elle entend transformer l’homme et la femme en numéros interchangeables, indistincts, anonymes. A cet égard, la « théorie du genre », son très fidèle serviteur, la prolonge et la complète efficacement.

Etonnamment, les opposants à la loi se sont très majoritairement cantonnés au seul problème de la filiation, transformant le « Touche pas à mon pote » des socialistes de la fin du siècle dernier en un « Touche pas à mon homosexuel » du monde actuel des bien-pensants. Il fallait, à l’époque, ne pas paraître raciste. Il faut maintenant, à tout prix, ne pas paraître « homophobe ».
Poser ainsi le problème aboutit à créer une grave ambiguïté. Or, si nous savons que la vérité rend libre, nous savons aussi que l’ambiguïté emprisonne, et aboutit souvent au mensonge…Nous le savons bien : la loi Taubira pose évidemment le problème de la filiation, mais elle pose aussi le problème de l’homosexualité, qu’elle justifie d’ailleurs, et que ses promoteurs semblent vouloir développer par tous les moyens. Dire cela, c’est sûrement, pour le politiquement correct, être homophobe, et pourtant…Est-ce être homophobe que de trouver attristant, voire scandaleux, que le « partenaire » homosexuel d’une des figures emblématiques de La Manif pour Tous annonce avec fracas qu’il se transforme en star du porno, parce qu’il « adore ça » et qu’il n’aurait jamais dû se laisser entraîner dans cette aventure homophobe de La Manif ?

Chacun a la possibilité de choisir son « étoile » fétiche et de se livrer à ses « adorations » préférées. Les opposants à la loi Taubira ont, quant à eux, la liberté de dire ce qu’ils pensent de l’homosexualité. Pour ce faire, ils peuvent utilement s’appuyer sur l’enseignement constant de l’Eglise. Celui-ci prend soin de distinguer le pécheur et le péché. Le pécheur garde sa dignité d’être libre, créé par Dieu et pour lequel le Christ a offert sa vie. Le péché, en revanche, ne souffre d’aucune ambiguïté : de Saint Paul au Catéchisme de l’Eglise catholique, l’homosexualité a toujours été considérée comme un désordre grave. Le dire consiste simplement à suivre ce que nous enseigne depuis 2 000 ans l’Eglise, dont le poids est objectivement plus important que les propos de circonstances, souvent inspirés par la terreur que génère le système politico-médiatique actuel. A cet égard, la déclaration récente de Monseigneur di Falco, étonnante par l’acceptation, pour ne pas dire la promotion sous-jacente, de l’homosexualité, est probablement à prendre comme une simple et malheureuse déclaration de circonstance… à laquelle nous sommes libres de préférer l’enseignement constant de l’Eglise universelle.

François Billot de Lochner préside Liberté politique et la Fondation de service politique.

Lire aussi :
> L’ex-petit copain de Xavier Bongibault se lance dans le porno pour « casser (son) image de catho-intégriste » (sic)

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29 Comments

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  • eric-p , 1 septembre 2014 @ 15 h 45 min

    Pas tout à fait d’accord sur la relative “indulgence” dont fait preuve l’auteur de l’article à l’égard
    de Di Falco qui n’en est pas à sa première “ambiguïté”.

    Pire, sa hiérarchie ne l’a même pas “recadré”.

    D’autres prélats avaient également tenus des propos douteux par le passé:

    -Cardinal Lustiger: “L’homosexualité n’est pas un péché…mais les actes des homosexuels le sont” ! Une interprétation “libérale” de la bible qui pose question…

    -Certaines déclarations du Vatican particulièrement ambigües evidemment récupérées
    par les activistes du LGBT.

    Implicitement Lustiger comme Di Falco adhèrent à la thèse…ou plutôt la foutaise du caractère inné de l’homosexualité. En réalité, on sait tous que ces thèses pseudo-scientifiques (appuyées par des psychologues et Cie) ne tiennent pas la route une seconde…du propre aveu des homosexuels eux-mêmes (ceux qui sont de bonne foi).

    J’en reviens au point départ:
    Le pape doit clarifier la position de l’église vis-à-vis des homosexuels et CONDAMNER
    les thèses des milieux pseudo-scientifiques sur le caractère inné de l’homosexualité,
    véritable boulevard idéologique pour le prosélytisme de la secte LGBT…

  • Cap2006 , 1 septembre 2014 @ 17 h 12 min

    Vous avez absolument raison : “… suivre ce que nous enseigne depuis 2 000 ans l’Eglise, dont le poids est objectivement plus important que les propos de circonstances, souvent inspirés par la terreur que génère le système politico-médiatique actuel.”

    c’est bien connu, la terre est plate et le soleil tourne autour de la terre ;-)

  • RH , 1 septembre 2014 @ 17 h 19 min

    Bon départ de raisonnement, mais il faut le pousser jusqu’au bout.
    Tant qu’on prendra le “mariage homo” pour un sujet sérieux auquel il faut apporter des réponses de fond, on alimentera le fait que c’est bel et bien un sujet sérieux. Ce qui est bien sûr le but recherché.
    A l’époque pas si lointaine où j’étais à l’école, si un élève avait lancé en cours “et si on mariait les homos entre eux ?” il se serait fait virer pour insolence illico, ou alors humilié par le prof. Aucun prof n’aurait débattu là dessus, et heureusement.
    Pourquoi est ce que nous, nous débattons ?

    Filiation, homosexualité, etc…. sont des pièges énormes dans lesquels nous tombons avec joie, presque délectation.

    Le roi est nu, nous le savons, mais nous débattons des couleurs de ses fringues avec la même énergie que des gamines de 15 ans.

  • guigui , 1 septembre 2014 @ 17 h 21 min

    Le libéralisme catholique est apparu au début du XXème siècle . Il a été condamné par différents papes avant Vatican II. Mais Vatican II a renforcé le libéralisme .
    Face à cette situation dramatique, on ne peut que se rejouir de l’oeuvre de Mgr Lefebvre qui avait vu juste!

  • Charles , 1 septembre 2014 @ 17 h 30 min

    Langage critique et critique du langage.
    pour contrer une manipulation,un raisonnement tronqué,
    il faut commencer par le commencement.

    Les forces poly-sexuelles de fronce utilisent plusieurs mots-outils biaisés:

    1. Le terme Homosexuel:
    Homosexuel est un terme inventé par eux sans véritable logique sémantique.
    Ils ont ont cherché à échapper au mot qui fâche et qui fait peur aux bien pensants.
    A savoir le mot de Sodomie.
    A la limite,on pourrait parler de “sodo-sexualité” pour les hommes entre eux.
    De manière plus générale, on pourrait parler d’ “endosexualité” (H ou F)

    2.Le terme Homophobe:
    Homophobe est encore un terme inventé en contre sens par les forces UMPS.
    Un quidam a t il le droit légal de se sentir “catho-phobe”
    au sens d’avoir peur du catholicisme”ou “islamophobe” au sens d’avoir peur de l’islamisme ?
    Claustrophobe signifie “avoir peur d’être enfermé dans un espace.
    cette peur peut elle être requalifiée comme un délit ?

    3. Débat politique ou débat religieux:
    Est il pertinent dans un débat politique/public d’aborder le bien ou mal fondé
    des pratiques sodo-sexuelles qui relèvent du libre chois d’adultes entre eux ?
    Dans un débat religieux (quelque soit l’une des 3 religions) le rejet est clair.

    4. Droit de l’enfant adoptable (enfant pauvre donc vulnérable):
    Le vrai débat se situe au niveau des droits de l’enfant adoptable.
    Celui ci est nécessairement né naturellement d’un père et d’une mère.
    Au travers de l’adoption, il va de soit que cet enfant doit disposer du droit
    de retrouver la figure parentale naturelle dont il est issu.
    A savoir la parité parentale H/F qui lui est curieusement refusée
    par des poly-sexuels qui n’ont de cesse que de militer pour la dite parité…
    Nous avons ici un cas flagrant d’inégalité entre l’enfant adopté
    par un “non couple” endo-sexuel et l’enfant adopté par un couple naturel (hétéro).

    5.Droits des “parents” contre droit de l’enfant:
    Pire encore, les non couples adoptants, sont eux mêmes issus de couples naturels,
    selon une filiation qu’ils veulent interdire a l’enfant adopté au nom de leur droit à l’égalité
    face aux couples naturels, sans tenir compte du droit de l’enfant à la dite égalité.

    6. Les voisins de classe en maternelle.
    L’argument souvent évoqué par les sodo-sexuels est que ce nouveau droit
    ne porte pas atteinte aux droits des autres enfants ou aux autres parents.
    Faux: En maternelle et ailleurs,nous allons voir surgir des enfants adoptés
    qui ont 2 “papas” (ou 3) ou 2 “mamans” (ou 3).
    Quand votre fils ou votre petit fils revient a la maison et vous explique que
    son meilleur ami de classe (l’amitié des classes enfantines est structurante)
    a beaucoup plus de chance que lui, car il a 2 papas (ou 3) au lieu de 1.
    Vous répondez quoi ?? Vous expliquez comment la “chose” à un enfant de 3 ans????

  • Charles , 1 septembre 2014 @ 18 h 57 min

    Pour mémoire, je précise que pour faire un “couple”,il faut pouvoir s’accoupler.

    Il se trouve que 2 hommes entre eux (ou 3 ou 4) et jusque à preuve
    du contraire ne peuvent pas s’accoupler entre eux.
    Donc,ils ne peuvent pas former un ” couple”.

    Idem pour 2 femmes ou 3 ou 4 même avec un harnais doté d’un “code” civil.
    (en référence inversée au terme exact cité par Rachida Dati).
    Voir également,sa définition très personnelle de “l’inflation”.

  • Placide , 1 septembre 2014 @ 19 h 05 min

    Merci de cesser de faire circuler cette désinformation stupide sur l’Église, commode cheval des batailles des christianophobes, tant elle est désormais ancrée dans les mentalités, formatées par le “politiquement correct” auquel vous semblez adhérer sans recul.
    L’Église,en effet, contrairement à ce que vous laissez entendre faussement, relayant cette scandaleuse désinformation, ne s’est jamais opposée à Copernic ou Gallilé parce qu’elle aurait refusé la rotation de la terre autour du soleil et/ou sur elle-même. Elle acceptait parfaitement l’idée de l’héliocentrisme.
    Mais elle demandait à Galilée qu’il PROUVE scientifiquement sa théorie, avec des arguments SCIENTIFIQUES, et aussi qu’il mette un terme à un discours pseudo-théologique qui confinait à l’hérésie et qui n’avait pas sa place dans une discussion scientifique, ce sur quoi il refusa obstinément de s’amender…
    Il fallut d’ailleurs attendre Newton et Kepler pour avoir une vraie démonstration scientifique, sans failles, de l’héliocentrisme, et l’Église ne fit alors aucune ombre à ces “savants”, qui, en outre, en vrais scientifiques, restèrent dans leur domaine scientifique.
    Loin de s’opposer à la science, ce qu’elle voulait en fait, elle qui a toujours lié foi et raison, c’était donc plus de science !
    Avec raison, l’Église n’a jamais fait la guerre au scientifiques, mais seulement aux scientistes. Et évidemment, ceux-ci ruent dans les brancards quand elle les démasque… tandis qu’elle conforte ceux-là.

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