Qui gouverne la France ? Le nouveau pouvoir des juges

Mercredi 28 janvier, la cour de cassation vient de prendre une décision de politique internationale majeure et historique. C’est une véritable révolution de palais à laquelle nous sommes en train d’assister.

Par sa décision de reconnaître le mariage entre deux hommes, dont l’un de nationalité marocaine, la cour de cassation s’arroge les prérogatives même du chef de l’État et du peuple tout entier, en dénonçant un traité bilatéral signé avec un pays ami.

Qui donc gouverne la France ? Où est le siège de l’autorité ? Depuis quand une cour de justice, non élue, peut-elle engager, compromettre même, la politique internationale de la France ?

Quoi que l’on pense de la loi Taubira sur le mariage entre personnes de même sexe, il s’agit là d’une dérive lourde et grave au plus haut sommet de l’État.

Le chef de l’Etat, à qui incombe de conduire la politique étrangère de la France, va-t-il rester sans réagir ?

Après le scandale du mur des cons, le premier magistrat va-t-il encore laisser les hommes de loi s’arroger de nouveaux droits ?
Il faut également mettre cet abus dangereux en parallèle avec la réforme en catimini du code civil concernant le contrat et par laquelle les juges seront désormais tout puissants, au point de rendre caduc le contrat lui-même et jusqu’à la notion d’engagement.

Un chef d’État doit tenir ses troupes et doit gouverner. Monsieur Hollande va-t-il rappeler qu’il est le chef de l’État ? Il ne suffit pas de défiler dans une rue parallèle, en abusant de la crédulité publique (avec le concours de tous les medias) le 11 janvier, pour être capable de gouverner un pays dont la stature internationale est celle de la France.

Quel crédit auront dorénavant la parole de la France, du chef de l’État, dans le monde s’il suffit d’une simple décision de justice, sur une banale affaire privée, pour qu’un traité soit désavoué ?

Nous touchons là, par l’absurde, à la limite du système doctrinaire des partis. Ce n’est plus le peuple qui gouverne, mais de plus en plus clairement ce sont les services de la chancellerie.

Alors, en effet, que la justice doit faire respecter le droit, notre administration judiciaire devient le plus sûr outil d’une politique idéologique de démantèlement des fondements même du droit et de ce sur quoi la France s’est bâtie.

En défaisant les traités, en pratiquant un véritable laxisme judiciaire, en imposant à qui lui est contraire le silence par de lourdes condamnations et en assurant sa propre promotion par l’impartialité et l’impunité, l’administration judiciaire exerce, discrètement mais sûrement, un totalitarisme croissant.

Rebâtir la France suppose deux principes simples : un chef de l’État qui gouverne dans le respect du bien de tous mais avec fermeté et clairvoyance. Une justice qui assure la sérénité et la paix. Or il ne peut y avoir de paix quand la justice ne respecte pas la loi. Il ne peut y avoir de sérénité sans fidélité à la parole donnée aux engagements.
Gouverner c’est aussi avoir le sens des autres, du bien et de l’honneur.

Tant que nous serons dépendants de responsables politiques, chefs de clans et, de ce fait, liés par la peur des médias et la puissance de juges impartiaux, il sera impossible de rebâtir la France.

> Cyril Brun anime le site Cyrano.net.

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13 Comments

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  • 0 / 10
  • Charles , 3 février 2015 @ 13 h 22 min

    Discours de décembre 2014 très courageux du nouveau président égyptien
    qui s’adresse aux religieux musulmans.

    Nous devons distinguer notre religion des idéologies nuisibles.

    Nous ne pouvons pas lancer le 1.7 Milliard de musulmans
    dans une guerre sainte contre les non musulmans, soit 5.3 Milliards d’humains.

    L’idéologie actuelle nous détruit. Il faut la réviser.

    https://www.youtube.com/watch?v=NJfnquV7MHM

  • Plat , 3 février 2015 @ 13 h 49 min

    Tous les profs ne sont pas nécessairement arrogants (et heureusement !!!) En revanche, j’ose espérer qu’ils font moins de fautes…

  • Le Nouveau Croisé , 3 février 2015 @ 14 h 23 min

    Mieux vaut un non-juriste qui parle avec son cœur qu’un mauvais donneur de leçons !

  • SURICATE , 3 février 2015 @ 15 h 16 min

    BRAVO ! excellent article. Je rajouterais qu’en plus de ces “juges” qui se substituent au chef de l’ Etat de moins en moins Français… c’est aussi l’ ETAT iSLAMIQUE qui occupe une place prépondérante au sommet de l’ Etat et qui prend des décisions à l’encontre de la “communauté FDESOUCHE”. C’est dit, nous sommes en guerre, nous avons le droit de dénoncer tout ce qui ne va pas puisque les médias collabos du système “pourri” jusqu’à la moelle, se refusent de le faire !!!

  • A= Aristote , 3 février 2015 @ 16 h 56 min

    Tout est à repenser aussi en droit ; cf. les ouvrages de Michel Villey pour une bonne base de départ .

  • Olivier , 4 février 2015 @ 17 h 26 min

    @ Lorong
    La France a-t-elle signé des accords qui interdisent le mariage entre personnes de religions différentes?

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