Merci au CESE !

Tribune libre de Pierre-François Ghisoni*

Pour faire court, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), cet organisme verruqueux poussé sur le corps agonisant de la Ve république, a méprisé et boycotté l’opinion légalement exprimée de la masse des citoyens.

Oublions les incantations mélo-démocratiques de cet organisme en déliquescence, et passons à la réflexion active. Donc, merci au CESE de nous fournir les armes nécessaires au bon combat :

Les armes de la bonne conscience : nous avons raison et ils ont tort

Cette demande de référendum, phénomène extraordinaire en France traduisait l’ampleur de l’ébranlement auquel le pays était et reste soumis.

La question ne se posait pas de savoir s’il fallait ou non lancer cette pétition : elle s’imposait.

Elle s’imposait comme il convient de le faire en présence de tout conflit grave :
– convoquer les tenants des deux bords en une enceinte soumise à des règles,
– sous le contrôle d’une autorité juste.

Car c’est ainsi seulement qu’on pouvait parler de démocratie.

Le beau rôle est dans le camp de ceux qui ont joué le jeu « à la loyale. » Nous avons la preuve ultime de la truanderie en place.

Cette pétition était-elle un aveu de faiblesse ? Non !

Non, car elle a permis de prouver de quel côté se placent la haine et la malhonnêteté.

Non, car elle était nécessaire, pour une ultime tentative d’apaisement.

Non, car un référendum aurait permis, quel que soit son résultat d’apaiser les tensions sociales.

Non, car il aurait permis un débat plus profond, qui, pour une fois, aurait dépassé les sempiternels clivages entre partis dits de gauche et partis dits de droite. Et cela était déjà visible. Les courageux ont commencé à parler. C’est vraisemblablement cela que ne voulaient pas les apparachiks de tous bords attachés à leurs fromages.

Non, car tous les citoyens attachés à leur liberté devraient maintenant comprendre – espérons-le – que le « hollandisme » est en gestation de dictature, qu’il porte la responsabilité d’une fracture de plus – une de trop – dans ce pays qui n’en a déjà que trop subi.

Les armes intellectuelles : elles doivent être légales, judiciaires

Elles sont nécessaires. Elle doivent être actualisées. L’histoire de France nous a trop montré que l’on se préparait toujours pour la guerre précédente, lançant des « cocoricos » aussi stupides que coûteux en vies et en énergie.

Notre première arme est une révolution personnelle : il faut se débarrasser du carcan imposé par les partis dits de droite et dits de gauche. Les uns et les autres ne représentent qu’eux-mêmes et les mots « droite » et « gauche » ne sont que de vieux oripeaux dénués de sens.

“Quelles que soient les retombées de cette manifestation du 24 mars, ceux qui y participeront vivront une journée historique dont dépendra l’essor de la France : sursaut de rénovation, ou plongeon en dictature ou guerre civile. Les absents auront perdu à tout jamais le droit de se plaindre.”

Il faut séparer les hommes politiques – déjà dans notre propre pensée – entre constructeurs et destructeurs, entre libérophiles et libérophobes, entre gestionnaires « en bon pères de familles » et technocrates délirants. Et plus encore, c’est au fond de nous-mêmes qu’il faut opérer cette révolution intellectuelle.

Voici la tâche malaisée : devenir observateur attentif plutôt que perroquet, associé plutôt que client, actif plutôt que passif.

C’est seulement en parcourant ce chemin que l’on pourra faire le procès d’actes nocifs.

Il est grand temps d’utiliser vraiment les armes légales qui existent.

Par exemple, chaque jour, ce gouvernement et son fromage de tête bafouent le principe de précaution qu’ils dégainent chaque fois qu’une « pétoche » quelconque les prend au sujet d’un péril imaginaire, chaque fois qu’ils veulent jouer au rôle de sage protecteur, tout en se fourrant les poches au passage. Car cela en fait vendre, des protections, des vaccins, des masques anti-tout, des tonnes de conserves d’avance, des procès-verbaux anti-automobilistes, des commissions théo-bidules, des radars sous-traités aux copains, etc.

Ces gens délirent. Quand donc viendra le temps d’une sage médecine ? Ou à défaut d’un arrêt, y compris légal, de leur potentialité de nuisance ?

Je parle bien de voies légales, tant qu’il en est encore temps. Combien de temps reste-t-il ?

Les armes politiques : il faut élaguer les branches mortes

La manifestation du 24 mars doit dépasser le seul cas du mariage.

Elle doit être le début d’une réflexion politique de grande ampleur.

De même que Copernic, affirmant que la terre n’était pas le centre du monde, instaurait la révolution copernicienne, nous devons affirmer que les partis politiques traditionnels posés comme des vautours sur les branches de droite et de gauche de l’arbre mort de la Ve république, ne sont pas le centre de la « chose politique », le vrai sens de la res publica des Romains.

Ils doivent déguerpir. Laisser la place à des coalitions fonctionnelles de citoyens justes et responsables.

La réalité politique du moment oblige à dire qu’aucun, je dis bien aucun, des partis politiques connus n’a joué un rôle clair dans cette affaire.

Tant pis pour leur crédibilité. Et peut-être tant mieux pour offrir des voies nouvelles aux Hommes de bonne volonté.

Nous attendons que des politiques courageux démissionnent avec fracas, que des inconnus se lèvent, et qu’ensemble, ils guident les citoyens qui ne veulent que vivre et travailler en bons pères de familles.

Quelles que soient les retombées de cette manifestation du 24 mars, ceux qui y participeront vivront une journée historique dont dépendra l’essor de la France : sursaut de rénovation, ou plongeon en dictature ou guerre civile. Les absents auront perdu à tout jamais le droit de se plaindre.

*Pierre-François Ghisoni (blog) est écrivain et éditeur.

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35 Comments

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  • 0 / 10
  • Charles , 2 mars 2013 @ 22 h 36 min

    Ce refus stupide du CESE est une bénediction pour déclencher une prise de conscience.
    Le frere Delevoye est sur la meme longueur d’onde que le frere Ayrolport.

    Nous avons donc un projet de loi UMPS pur sucre.

    Dans les réunions,les diners en ville,dans les trains,partout il faut ouvertement
    dénoncer la connivence fraternelle des UMPS.

    Ne touchez pas a nos enfants,nos petits enfants ,ni à leurs camarades de classes.

  • rowen , 3 mars 2013 @ 7 h 44 min

    Le communisme est la suite logique du socialisme… comme en Russie! La dictature est à nos portes, le hollandisme est le jeune frère du bolchevisme. L étape suivante sera la répression après le déni de justice!

  • MIMI , 3 mars 2013 @ 8 h 28 min

    Unité chérie, Quelle bonne idée ! J’ai envie de faire comme vous.

  • sergeG , 3 mars 2013 @ 8 h 44 min

    SI NOUS N’AVIONS QUE LA DEMOCRATIE QUE NOUS MERITONS ?

    Quand les citoyens se comportent en sujets les élus se comportent en monarques  !
    Les débordements de nos élus, conduisent beaucoup de nos concitoyens à exprimer leur rejet de la classe politique. Et si nous n’avions que les élus et la démocratie que nous méritons ! En effet l’immense majorité des français considèrent qu’ils ont fait leur devoir de citoyen lorsqu’ils ont voté et payé leurs impôts. Ils transforment ainsi la République en monarchie élective. Face à ce comportement de sujet il ne faut pas être surpris que les élus, souvent professionnels de la politique, comme les rois décident selon leur bon plaisir.

    Or, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution déclare “que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements”. Elle précise “la Société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration” …. “les Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes, ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.”

    Ainsi les principes fondamentaux de notre démocratie définissent que les Citoyens délèguent des pouvoirs aux “agents publics” et aux élus et peuvent demander des comptes aux uns et aux autres. Comme ils ne le font presque jamais, il ne faut pas s’étonner que les uns et les autres en profitent, comme d’autres sous l’ancien régime, pour agir afin que la Loi, expression de la volonté générale, ne soit pas la même pour tous, pour que les dignités, places et emplois publics ne soient pas attribués selon les capacités, vertus et talents et qu’ils soient réticents à communiquer les comptes qui leurs sont confiés.

    Pour que ce contrôle démocratique puisse avoir lieu, il faut que nos concitoyens apprennent à faire la distinction entre l’électeur, qui peut être partisan, et le Citoyen qui doit être intransigeant. Il faut aussi que l’école de la République ne se contente plus de faire de “l’éducation civique” qui a pour objet de former à la soumission sociale par l’apprentissage du respect des hiérarchies en place. Il faut qu’elle forme les futurs Citoyens pour qu’ils soient à même de contrôler les délégations confiées aux élus et aux fonctionnaires.

    La formation à la citoyenneté doit initier à la lecture des budgets publics, mais aussi au Droit afin que chacun connaisse la Loi pour s’assurer que nos “maîtres” la respectent eux aussi. Cette nouvelle approche de l’État de Droit donnerait un nouveau sens à l’expression chacun est sensé connaître la loi qui, jusqu’alors, a surtout été utilisée pour la faire respecter par le peuple si peu souverain. Ainsi instruits de leurs Droits et Devoirs, les Citoyens pourront veiller à ce que Le principe de toute souveraineté réside dans la nation et que Nul corps, nul individu n’exerce d’autorité qui n’en émane expressément.
    En attendant la mise en place de cette formation citoyenne par l’éducation nationale, l’Union Civique des Contribuables Citoyens de Franche‑ Comté (U3C) est à la disposition des personnes intéressées pour leur dispenser, bénévolement, deux formations : Initiation à la lecture des budgets publics et Organisation juridictionnelle française, les recours du Citoyen.

  • Frannot , 3 mars 2013 @ 9 h 31 min

    Pardonnez-moi ! La pétition auprès du CESE n’était pas la demande de référendum, mais une demande d’avis sur la loi.
    La demande de referendum, cest une autre pétition à signer sur internet.

  • MarcS , 3 mars 2013 @ 9 h 44 min

    Merci SergeG pour ce rappel à l’ordre salutaire qui de plus est écrit dans un français parfait et sans une faute d orthographe.
    Malheureusement je ne suis pas Franc-Comtois et je ne pourrai pas profiter de la formation dispensée par l U3C.
    Quant à espérer qu une telle formation puisse un jour être enseignée par le mamouth, il ne faut pas rêver. Ce serait contre nature, lui qui prospère justement sur l ignorance des droits et des devoirs du citoyen.

  • sergeG , 3 mars 2013 @ 9 h 50 min

    Je me déplace, dans ces conditions je demande seulement le remboursement des frais réellement engagés.

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