Vive Sainte Jeanne d’Arc !

Jeanne d'Arc -  Copyright : Orléans, Musée des beaux-arts
Copyright : Orléans, Musée des beaux-arts

Il est, dans l’Histoire de France, des êtres sans lesquels cette Histoire n’aurait jamais vu le jour, ou sans lesquels son cours eût été à tout jamais et irrémédiablement changé. Ce sont des êtres de chair et de sang, mais la chair et le sang sont quelquefois l’étoffe dans laquelle on fabrique les héros. Et la France a besoin de héros. Par eux, elle tisse son Histoire et trace son chemin. A travers eux, elle s’incarne et montre un visage.

Ils sont, au milieu des bouleversements et des révolutions, ces phares lumineux, ces remparts inébranlables, sentinelles en vigie, dépositaires d’un héritage dont ils sont constitués gardiens mais non propriétaires, témoignages d’une fidélité sans faille, mille fois éprouvée par les vicissitudes quelquefois tragiques d’une Histoire qui dessine pourtant, au gré des événements et au fil du temps, les contours et l’âme de la patrie.

Ils ont façonné hier ce que nous sommes aujourd’hui. Et à tout jamais, nous demeurons débiteurs : à cause de cette loyauté que commande le devoir de reconnaissance, à cause de cette fidélité, honneur et fierté des chevaliers français, mais de laquelle l’époque moderne prétend lâchement nous libérer, congédiant saint Paul, dont l’écho, lointain, semble s’estomper avec le temps qui passe : “Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?”

Ils sont les incarnations charnelles d’une réalité tangible, la patrie. La patrie, cet enracinement dans l’Histoire et dans la géographie, cette terre héritée de nos pères, dont Charette, sublime général vendéen, nous rappelait, pourfendant les fantômes et les abstractions philosophiques de 1789, que nous l’avions davantage sous les pieds que dans la tête.

Elle s’appelait Jeanne. On la surnomma la “pucelle d’Orléans”. Et elle fut, sans conteste, le plus grand héros de l’Histoire de France.

Petite bergère, issue de la terre de Lorraine et comblée par le Ciel de privilèges surnaturels, elle portera haut l’étendard de la chevalerie, quintessence de l’excellence française. Boutant l’envahisseur hors du royaume, elle permit à la couronne de recouvrer son autorité, et à la patrie de regagner son indépendance, après que l’immonde traité de Troyes l’eût livrée à l’étranger. Elle scella finalement dans ses cendres un sentiment national qui, en gestation depuis le miracle de Reims, était né à la bataille de Bouvines quelques 200 ans plus tôt…

Jeanne fut fidèle à la France et au Roi comme à l’Église et au Pape, quoiqu’elle sût mieux que personne qu’un roi peut être ingrat et, face à l’évêque Cauchon, que “les hommes d’Église ne sont pas l’Église”. C’est égal. Fille de France et fille de Chrétienté, elle rétablira dans ses droits le gentil Dauphin, fera monter sur le trône de ses pères l’héritier légitime de la couronne. Car Charles VII incarne un principe de légitimité : il est celui que la naissance, la lignée ou le rang ont fait naître au dessus des rivalités humaines ; il est celui qui n’est pas issu d’une faction, d’un clan ou d’un parti, mais qui est imposé par les siècles… tant il est vrai, selon les lois fondamentales du royaume, qu’ “en France, le Roi ne meurt pas”, vérité si bien exprimée par ce vieux cri de l’ancienne France : “Le Roi est mort, vive le Roi !”

Quelle leçon ne donne-t-elle pas alors aux crapules totalitaires et autres révolutionnaires imbibés, confisacteurs de la mémoire collective, qui prétendent faire commencer l’Histoire avec eux ! Comment peut-on envisager sereinement de construire un avenir quand on est orphelin de son passé ?

Quelle leçon ne donne-t-elle pas encore, elle, la petite chrétienne, la modeste bergère qui sauve la patrie, aux laïcards et autres sans-dieu, fermés à toute transcendance, négateurs des principes supérieurs. Car c’est en “Nom Dieu” qu’elle agit, envoyée par le Ciel et ses émissaires, saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite, pour faire sacrer à Reims le lieutenant de Jésus-Christ en terre de France. En son cœur et en son âme, Jeanne d’Arc ne saurait dissocier la patrie charnelle et la patrie céleste.

Humble à Domrémy, magnifique à Orléans, martyre à Rouen, la sainte de la patrie a su inspiré aux vrais Français, dans l’adversité, des sentiments de courage, d’abnégation et de persévérance ; elle continue, en ces temps troublés, à faire naître en eux une Foi et une espérance qui ne s’éteindront jamais.

Ne serons-nous pas, à l’image de sainte Jeanne d’Arc, de ceux-là qui, en pleine tempête, quand tout semble perdu, montent sur le pont pour livrer l’ultime bataille ?! Alors, pour que vive la France, que dans nos cœurs de Français vive sainte Jeanne d’Arc !

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11 Comments

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  • 0 / 10
  • Droal , 5 juin 2016 @ 18 h 59 min

    Régine Pernoud rapporte, dans un de ses livres consacré à Jeanne d’Arc, le témoignage d’un de ses contemporains qui l’avait vu et approché. Ce témoin disait de Jeanne qu’elle était « belle, grande et bien formée ».

    Ça n’a l’air de rien, dit comme ça, mais c’est déterminant. La beauté féminine est tellement essentielle… surtout lorsque l’on sait que cette bergère de Domrémy occupa l’Écran de l’Histoire du Monde seulement deux ans. Elle apparu à 17 ans et disparu dans le Feu à 19. Elle fut entourée pendant toute cette période de tous les grands du Royaume de France, à commencer par le minuscule Dauphin Charles VII, le brutal La Hire, le monstrueux Gilles de Ray, etc.

    Deux ans, parce que le trajet d’une Flèche est toujours court & rapide au regard de l’Histoire totale.

    Ce à quoi Jeanne tenait le plus, c’est à son étendard.

    Le 27 février 1430 : « Interrogée si, lorsqu’elle vint à Orléans, elle avait une enseigne, en français estandard ou bannière, et de quelle couleur elle était, elle répond qu’elle avait une enseigne DONT LE CHAMP ÉTAIT SEMÉ DE LYS, & IL Y AVAIT LÀ LE MONDE FIGURÉ et deux anges sur les côtés, et il était de couleur blanche, de toile blanche ou boucassin, et étaient là ces devises : JHESUS MARIA, ainsi qu’il lui semble, et les franges étaient de soie ».

    Dans son ouvrage « LA MISSION DIVINE DE LA FRANCE », au chapitre consacré à Jeanne d’Arc, le marquis de La Franquerie cite ce que le Chanoine Coubé écrivait dans la Revue « O Salutaris » datée de juillet 1903:

    « Jeanne a prédit que la France accomplirait un jour pour le salut de la Chrétienté, un exploit grandiose qui DÉPASSERAIT tout ce que l’univers a vu jusqu’ici. Le monde sera donc un jour le témoin de cette entreprise merveilleuse qui surpassera les Croisades et Lépante. Et pour l’accomplir, il faut bien que la France se relève et reprenne sa noble épée de Dieu ! ».

    La causerie en ce frais soir de la saint Boniface s’intitule « Jeanne d’Arc et la flèche de l’Arc ». On s’attendait à ce que Emmanuel Macron nous en touche un mot à l’occasion de son passage à Orléans, mais il y a renoncé pour des raisons que je n’arrive pas à saisir. Donc, forcément, c’est moi qui m’y colle.

    Voilà ce que Jeanne d’Arc écrivait au Roi d’Angleterre et au duc de Bedford à la fin de sa lettre :

    « VOUS NE TIENDREZ POINT LE ROYAUME DE FRANCE, DE DIEU LE ROI DU CIEL … MAIS LE TIENDRA LE ROI CHARLES, VRAI HÉRITIER, CAR DIEU LE ROI DU CIEL LE VEUT. »

    Après avoir délivré miraculeusement Orléans en la fête de Saint Michel elle fait une demande au roi : « Gentil Roi, il me plairait avant de descendre dans le cercueil, d’avoir votre palais et votre Royaume. – Oh ! Jeanne, répond Charles VII, mon palais et mon Royaume sont à toi. – Notaire, écrivez, dit la Pucelle inspirée :

    LE 21 JUIN 4 HEURES DU SOIR,
    L’AN DE JÉSUS-CHRIST 1429,
    LE ROI CHARLES VII DONNE SON ROYAUME À JEANNE.

    – Écrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ. – Nos Seigneurs, dit-elle d’une voix forte, à présent c’est Jésus-Christ qui parle :

    « MOI, SEIGNEUR ÉTERNEL, JE LA DONNE AU ROI CHARLES ».

    En première Figure, la personne désignée est évidemment Charles VII.

    En seconde Figure, la personne désignée est évidemment Charles de Gaulle.

    Ce dernier étant passé à Vaucouleurs le 29 juin 1961, le Figaro reproduit ses paroles le lendemain : « Il va de soi que nous avons porté notre pensée vers la noble, la sainte figure de Jeanne d’Arc. Vous croyez qu’elle est très loin de nous, mais cinq cents ans, ce n’est rien. Ce n’est que six vieillard l’un au bout de l’autre. En réalité, vous pouvez m’en croire, nous sommes tout près d’elle. »

    En ce 5 juin 2016, nous sommes à sept vieillards d’Elle.

    A part Macron, Valls & quelques autres, sommes nous plus loin d’Elle ?

    La troisième Figure du Roi et la plus cachée a été prophétisée dès le 5ème siècle après Jésus-Christ et de façon quasi exponentielle à mesure que l’on s’approchait de l’An 2000.

    18 Mérovingiens, 12 Carolingiens & 39 Capétiens sont 69 rois qui préparent l’avènement du 70 ème : le « Grand Monarque » en Occident chrétien, le « Messie » pour les Juifs, le « Mahdi » pour l’Islam…

    Le mystère du PEUPLE français tient tout entier dans ce peuple qui épuise 3 régimes : la Royauté, l’Empire & la République.

  • trahi , 6 juin 2016 @ 8 h 33 min

    Premier commentaire pour critiquer votre nouveau site. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué??

  • trahi , 6 juin 2016 @ 8 h 37 min

    Objet: Les Attentats sur 20 ans : PETITE MISE AU POINT !!!!!!
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    > > En France

    > > Les Portugais sont venus par millions

    > > Les Espagnols sont venus par millions

    > > Les Italiens sont venus par millions

    > > Les Polonais sont venus par millions

    > > Les Arméniens sont venus par millions

    > > Les Juifs sont venus par millions

    > > Rappelez-moi s’il vous plait combien il y a eu de terroristes

    > > Parmi eux ou parmi leurs descendants ?

    > > Rappelez-moi quand un Polonais a tiré sur des enfants ?

    > > Des Espagnols ont-ils massacrés gratuitement des militaires non armés ?

    > > Qui parmi les Italiens s’est fait sauter au milieu de passants ?

    > > Combien de Portugais ont tirés sur des adolescents pendant un concert ?

    > > Dites-moi s’il vous plait où et quand un Arménien a tiré sur des restaurants ?

    > > Combien de Juifs ont tiré sur un enfant au cri de “Moïse est grand” ?

    > > Alors, qu’est-ce qui cloche ?

    > > Constatons plutôt : Pas d’italien, pas d’espagnol, pas de portugais, pas de Suisse, pas de Belge, pas de juif, pas de Grec, pas d’allemand, pas d’autrichien, etc…

    > > Pas d’européens donc !

    > >

    Les auteurs d’attentats en France depuis 20 ans : Que des “Français” !

    Khaled Kelkal 1995 – Boualem Bonsai 1995 – Karim Boussa 1995 – Abdelkader Bouhadjar1995

    – Abdelkader Mameri 1995 – Main Ait Ali Belkacem 1995 – Nasserine Slimani 1995 – Rachid Ramda 1995 – Safe Bourada 1995

    – Mohamed Merah 2012

    – Abdelkarim Dekhar 2013

    – Mehdi Nemmouche 2014 – Bilal Nzohabonayo 2014

    – Chérif Kouachi 2015 – Said Kouachi 2015 – Amedy Coulibaly 2015 – Sid Ahmed Ghlam2015 – Yassin Salhi 2015 – Ayoub El-Khazzani 2015

    – Ahmad Al Mohammad 2015 – Samy Amimour 2015 – Omar Ismaïl Mostefaï 2015 – Salah Abdeslam 2015 – Brahim Abdeslam 2015 – Bilal Hadfi 2015

    Mais attention! Pas d’amalgame !

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    > >

    > > Juste un constat !

  • arno 007 , 8 juin 2016 @ 8 h 25 min

    LA RIPOUBLIQUE FRANCAISE VA TOMBER ET AVEC ELLE TOUS LES CORROMPUS, LES LACHES ET MECREANTS QUI ONT SERVI CETTE TRISTE REALITE ET TRISTE SPECTACLE DE LAIQUES SANS CERVEAU, SANS MORALE, SANS DIGNITE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE.

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