Mali : la vengeance posthume du Colonel Kadhafi

Z comme Zemmour. Pour le chroniqueur réac’, ce mardi sur RTL, les événements au Mali ne sont rien d’autre que “la vengeance posthume du Colonel Kadhafi : “ces touaregs, ces hommes bleus, c’était les siens”. “Quand il a été battu, ils sont rentrés chez eux, au Mali, qu’ils n’ont jamais considéré comme chez eux, où ils n’ont jamais accepté d’être dominé par la majorité noire, où ils se sont toujours sentis rejetés, humiliés, méprisés. Le Mali est un pays inventé par la colonisation française, qui n’a jamais été une nation, comme beaucoup d’autres où les principes démocratiques s’inclinent devant les relations tribales et ethniques. C’est ce que n’ont pas compris ou feint de ne pas comprendre les Français et les Anglais en renversant Kadhafi au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Déjà, en Libye aussi, les tribus de l’Est du pays revendiquent leur indépendance et font la guerre au nouveau pouvoir. Les nombreuses armes parachutées par les Français et les Anglais n’ont pas été perdues pour tout le monde : toute la région en est déstabilisée…”

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  • Anne Charlotte Lundi , 3 avril 2012 @ 14 h 48 min

    J’aime beaucoup ce commentaire de la situation…

    Au Mali, après Gao, Tombouctou, la « cité mystérieuse » qui fit tant rêver les explorateurs du XIX° siècle, semble désormais à la portée des combattants touaregs. Sans une intervention étrangère de dernière heure, on ne voit pas comment la ville pourrait leur échapper. Toute la rive nord du fleuve Niger sera donc entre leurs mains. L’actuel conflit a débuté le 17 janvier 2012, à Menaka et dans la région de Kidal, les Touaregs revendiquant l’autodétermination et l’indépendance, leur guerre étant destinée à « libérer le peuple de l’Azawag de l’occupation malienne ».

    Plus à l’Est, en Libye, dans les régions de Sebha et de Koufra, les combats meurtriers entre les Toubou et les tribus arabes ont repris le 26 mars et les Toubou revendiquent désormais, eux aussi, un Etat indépendant. Comme la moitié de l’ethnie toubou vit au Tchad où elle est connue sous le nom de Goranes, les actuels évènements risquent d’y rallumer par contagion une autre guerre, interne celle là, entre les Toubou-Goranes et les Zaghawa qui sont au pouvoir à N’Djamena.

    Voilà le double résultat de l’intervention franco-otanienne en Libye. Le président tchadien Idriss Déby Itno avait vu juste quand il avait mis en garde Paris, affirmant qu’elle allait déstabiliser toute une région aux fragiles équilibres[1].

    Face à cette situation, qu’est-il possible de faire ?

    Pour le moment, au Tchad, le président Déby a la situation sous contrôle, mais il ne peut pas laisser les Toubou de Libye se faire massacrer au risque de voir les Toubou-Goranes échapper à son autorité.

    Au Mali, l’alternative est simple :

    – Soit nous laissons le cours de la longue histoire reprendre son déroulé et nous admettons la réalité qui est que le Mali n’a jamais existé et que les Touaregs ne veulent plus être soumis aux Noirs du Sud. Dans ce cas, nous entérinons le fait accompli séparatiste et nous veillons à ce que les Touaregs qui auront obtenu ce qu’ils demandaient deviennent nos alliés dans le combat contre Aqmi.
    – Soit, de concert avec les Etats de l’Ouest africain, nous intervenons militairement contre les Touaregs pour reconstituer une fiction d’Etat malien et nous jetons ces derniers dans les bras d’Aqmi avec tous les risques de contagion qu’une telle politique implique.

    Bernard Lugan…http://bernardlugan.blogspot.fr/

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