Superman «Man of Steel», militant de la Manif Pour Tous et super-héros de droite

Si Superman a longtemps été considéré comme étant plutôt proche de la gauche américaine dans l’univers des super héros, notamment en comparaison de Batman jugé conservateur, le dernier volet de ses aventures vient largement contredire cette réputation. Dans un contexte international très favorable au retour des valeurs morales traditionnelles, le film véhicule un certain nombre de messages pro-famille fortement marqués de l’empreinte du christianisme. Un blockbuster au service de l’écologie humaine, de la défense de la filiation biologique et de la naissance naturelle.

Dans une longue et esthétique séquence d’ouverture sur la planète Krypton, on apprend que tout un monde est promis à la destruction, la faute à une loi naturelle bafouée par l’État jusque dans un contrôle industrialisé des naissances. Les fondements de la société kryptonienne sont ébranlés par la mise en place d’une reproduction « artificielle », une sorte d’aboutissement collectiviste de la gestation pour autrui (GPA). Tandis que la planète plonge dans la guerre civile, Superman naît de la première procréation naturelle depuis des siècles, un symbole du bon sens retrouvé et de la vie. Au lieu d’être programmé, ses parents croient qu’il doit être libre de conduire ses propres choix et suivre son destin.

À l’heure où le lobby LGBT milite activement pour la dénaturation du mariage et la destruction de toute filiation naturelle dans le monde réel et terrestre, Superman affirme par la métaphore ses profondes convictions conservatrices et humanistes. Les habitants de Kypton ont épuisé les ressources humaines et naturelles, elle ne pouvait que disparaître tant physiquement que moralement. Un clin d’œil appuyé aux dommages que certains hommes font subir à notre Terre tant en matière de dignité de la personne que d’environnement. Notre Tugdual Derville national, fer de lance de l’écologie humaine en France, tient là un militant aux supers pouvoirs dans la guerre culturelle que nous menons.

Au-delà de l’opposition traditionnelle entre le Bien et le Mal qu’on retrouve à dessein dans le cinéma américain, le film tire la conclusion que les sociétés amorales ont toujours sombré. L’absence de morale revendiquée par les ennemis de Superman est alors directement reliée à l’« évolution », par opposition à la morale.

“Superman défend une vision convaincante de la société et de l’Homme tout en laissant une grande place au rêve.”

La théorie eugéniste de l’être perfectible, propre à tous les totalitarismes qui ont jalonné l’histoire de l’humanité, a été à l’origine du déclin de Krypton. Selon le père de Superman, Jor-El, la Terre ne peut connaître le même sort, car les humains reconnaissent encore la morale et discernent le Bien du Mal. Cependant, ils ont besoin de quelqu’un pour leur enseigner, les protéger et les guider.

Un super héro inspiré de Jésus ?

Le héros de 33 ans, élevé par des parents adoptifs, n’est pas sans rappeler le Christ. Le scénario s’inscrit d’ailleurs sans ambiguïté dans une perspective chrétienne. Les chrétiens, comme Superman, reconnaissent que nos âmes appartiennent à quelque chose de plus grand que nous et que notre but est d’accomplir les commandements de Dieu. Même dans l’échec, elle ne peut nous être retirée. L’altruisme, le cœur humble et le courage sans faille de Superman démontrent très bien cette foi. A contrario, l’âme du général Zod est liée à sa propre servitude et à son objectif funeste de destruction de la Terre pour la supériorité d’une espèce. Quand ses plans sont contrariés, il dit à Superman : « Tu m’as pris mon âme ».

De l’aveu même du réalisateur Zack Snyder, « les péripéties [de Superman] reflètent les bouleversements politiques de notre époque moderne. Je me souviens d’un album où il capturait Hitler…C’est aussi un symbole christique, messianique, sacrificiel : Jor-El, le père, envoie son fils unique pour guider et sauver l’humanité. »

Superman est donc très clairement assimilé au Christ, si bien que les communicants en charge de la promotion du film ont directement ciblé les chrétiens dans leur stratégie marketing. Une stratégie payante puisque le succès au box-office est au rendez-vous. La Warner Bros a en effet confié une mission à Grace Hill Media, une agence de relations publiques spécialisé dans le « marché chrétien ». Les nombreuses références à la religion ont d’ailleurs été relevées par la presse anglo-saxonne.

Une conception assimilationniste de l’immigration

Le scénario pousse Superman à choisir entre son pays d’adoption – en l’occurrence les États-Unis – et sa planète natale. Il n’y a pas de demi-mesure, pas de multiculturalisme possible. Superman porte dans chacun de ses gênes une part du peuple kryptonien, mais il comprend que cet héritage ne peut être imposé sur la Terre sans qu’il soit fondu dans l’humanité. On devine que c’est également la préconisation de son père, considérant que la cohabitation passe par l’assimilation au sein des humains et non par leur remplacement. C’est seulement après qu’il ait manqué de mourir face aux troupes du général Zod dans les rues de Smallville que l’officier de l’armée américaine le proclame comme un véritable soldat américain. Une appartenance patriotique que Superman ne manquera pas de réaffirmer, fier de dire qu’il est un gars du Kansas.

En bref, je donnerais une solide note de 4 étoiles sur 5 à ce film en phase avec les valeurs défendues par Nouvelles de France. À travers des effets spéciaux époustouflants qu’il convient d’admirer en 3D, et une écriture aussi intelligente qu’inattendue, Zack Snyder insuffle une nouvelle rafale épique dans la digne lignée de 300. Vaisseaux, avions de chasse, hélicoptères d’attaque, gratte-ciels, bitume, feu, glace, verre : tout semble au rendez-vous d’un chaos assourdissant qui ne tombe jamais dans la balourdise. La révélation Henry Cavill, jeune acteur britannique, campe un justicier surpuissant aussi crédible quand il charme Lois Lane (Amy Adams) que quand il fait le coup de poing.

Grand film d’action populaire, intelligent et revigorant, Man of Steel offre un univers cohérent et esthétique qui pourra être apprécié de toutes les générations. Superman défend une vision convaincante de la société et de l’Homme tout en laissant une grande place au rêve.

★★★★
Film fantastique américain de Zack Snyder avec Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon, Russell Crowe, Kevin Costner, Diane Lane…
Production : Christopher Nolan
Distribution : Warner Bros
Durée : 2h23.
Sortie : 19/06/2013

Related Articles

49 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • LUC+ , 3 juillet 2013 @ 13 h 34 min

    Tous les hommes et femmes qui ont lutté à travers notre histoire en France n’ont pas eus de références ‘SUPERMANLIENES ‘ pour motiver leur patriotisme !!! Ce viagra neuroléptique hollywoodien qu’est ‘superman ‘ est aussi pathétique que le fait de croire que c’est en fréquentant les salles de sport en se dopant aux amphés et aux stéroides que l’on est persuadé d’ètre plus patriote que les autres !!! Foutaise ! les poilus de la guerre 14 ceux de 39-45 … Et Jeanne d’Arc ET Saint Louis etc … n’avaient que leur courage pour aller se battre pour leurs convictions et la France ! Mais arrètez de vous faire des film de série Z ! Arrètez de vivre par procuration Hollywoodienne ! Arrètez de phantasmer sur la force physique et concentrez vous sur le mental ! Nicolas Esteban et tous les jeunes qui se battent aujourd’hui en sont une preuve ! Alors superman c’est quoi ?

  • Simone Choule , 3 juillet 2013 @ 13 h 38 min

    Magnifique ! J’ai ressenti exactement les mêmes choses devant ce film Herculéen et Messianique, au grand spectacle ébouriffant…après le Souverainiste 300, Zack Syder envoie une ogive cinématographique, avec une belle construction épique du scénario concoctée par les petits malins derrière Batman.
    Merci de reprendre avec la plume les domaines culturels tenus par la gauche (critique cinéma souvent tordue idéologiquement selon les canons de la pensée conformiste du moment – progressisme et multiculturalisme obligatoire). A revoir aussi : Sergio Leone grand cinéaste de Droite, Jean Pierre Mellville Gaulliste, Kusturica nationaliste, Kubrick réactionnaire (Orange Mécanique), tout ça est à publier pour reprendre aux gauchos leur non-compréhension de ces génies (dont TOUTES les interviews montrent qu’ils n’ont rien à voir avec la gauche).

  • J.75 , 3 juillet 2013 @ 13 h 42 min

    Quels sont les films de qualité, français, qui sortent selon vous ces temps-ci, juste par curiosité?

  • LUC+ , 3 juillet 2013 @ 13 h 54 min

    Pour vous dire la vérité , je ne vais pas au cinéma pour la bonne raison c’est que RIEN au cinéma ne peut transmettre ce que je vois dans la vie de tous les jours ! RIEN au cinéma ne peut me faire réver comme les merveilles de la vie réelle ! RIEN au cinéma ne peut me faire admirer des hommes et des femmes que je croise tous les jours ! Rien au cinéma ne peut me donner l’illusion que j’existe ! Rien au cinéma ne peut me faire oublier que c’est une industrie et rien d’autre !Désolé !

  • Jean , 3 juillet 2013 @ 13 h 59 min

    Un certain cinéma américain a au moins le mérite de diffuser des idées saines au travers du divertissement. La guerre culturelle consiste en cela. C’est bien beau de jouer aux intellectuels, faire des conférences, etc. ou à l’inverse faire du militantisme de terrain dénué de travail idéologique, mais il faut trouver un juste milieu pour étendre une culture. Les Américains parviennent à transmettre une culture de vie, les valeurs morales et les bonnes moeurs grâce à cela.

    Arrêtons avec l’anti-américanisme primaire et prenons exemple sur ce qui marche dans le combat d’idées !

  • LUC+ , 3 juillet 2013 @ 14 h 06 min

    Mais enfin pour moi chrétien il y a les dix commandements et les évangiles pour savoir comment je dois vivre et penser le plus juste possible (quand j’y arrive ) ! je n’aie pas besoin du cinéma américain pour suivre des idées saines !

  • Jean , 3 juillet 2013 @ 14 h 10 min

    Vous oui, je veux bien vous croire ! Mais pensez à tous ceux qui n’ont encore été touchés par la grâce ou simplement par le bon sens. Il est de notre devoir de mener cette guerre culturelle, la droite a trop souvent laissé le champ libre à la gauche dans tous les lieux de transmission, à commencer par l’école étatiste !

Comments are closed.